Le calvaire des trésors culturels africains - 12.05.2010
Après avoir été pillés et muséifiés, leur restitution est à l’ordre du jour
Citation :
Pillage, muséification, restitution, la gestion du patrimoine culturel africain interpelle… et indigne. L’Egypte, instigatrice d’un mouvement de protestation international, n’a, depuis plusieurs mois, qu’un seul mot d’ordre : rapatrier ses « trésors », exposés aux quatre coins de l’Occident.
Un leitmotiv préoccupant qui a entrainé de nombreux pays dans son sillage. Syrie, Nigeria, Pérou et bien d’autres sont entrés dans la danse, soulevant une question cruciale : ces pays sont-ils en mesure de conserver de tels objets sans les détériorer ? Un point controversé qui inquiète les décideurs politiques et les professionnels du patrimoine culturel africain.
13 mai 2010 dans Agriculture, Agriculture 50 vues Avec la croissance du marché des produits biologiques en Europe, les producteurs africains sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’agriculture biologique. L’agriculture biologique intègre les pratiques traditionnelles qui respectent l’environnement et utilisent les ressources locales. De plus, ce mode de production agricole convient particulièrement bien aux petits producteurs, majoritaires en Afrique. Cependant, les règles de définition d’un produit “bio” établies par l’Union Européenne sont très strictes. Pour aider 5000 paysans d’Afrique de l’Ouest à répondre à ce problème de certification, la FAO a mis en place un projet d’une valeur de 2,4 millions de dollars, financé par l’Allemagne.
Le développement de l’Afrique passe par le renforcement de la coopération Sud-Sud
15 Mai 2010
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14 mai 2010 dans Coopération, Développement 79 vues Près d'un millier d'opérateurs, hommes d'affaires et banquiers des onze pays africains dont ceux du Congo Brazzaville, ont pris part du 29 au 30 avril à Casablanca, au Maroc, au premier forum international « Afrique développement », en vue de réfléchir sur les nouvelles opportunités d'échanges et d'investissement pour le développement économique de la région Afrique.
Sous fond de coupe du monde : « En Afrique du Sud, le crime paie » - 19 mai 2010
Citation :
La criminalité est l’une des préoccupations principales en Afrique du Sud à l’heure d’accueillir le Mondial de football. Le docteur Johan Burger, chercheur à l’Institut d’Etudes de Sécurité de Pretoria, livre son analyse sur la violence endémique qui frappe le pays.
Être Blanc en Afrique aujourd’hui relèverait-il d’une aventure à risques voire d’un destin voué à l’impasse ?
Citation :
Selon Joshua Hammer dans (Almost) Out of Africa – The White Tribes, être Blanc en Afrique devient de plus en plus dur et parfois dangereux. En effet, qu’elle soit native ou étrangère, la présence blanche sur le continent noir n’est jamais - à tort ou à raison - à l’abri d’une opprobre populaire et/ou d’une instrumentalisation politique. La preuve par le Zimbabwé et la Côte d’Ivoîre. Même dans des success stories africaines comme la Namibie, la Zambie, le Botswana et l’Afrique du sud, Blancs et Noirs se côtoient certes très poliment mais vivent des expériences sociales séparées.
En Afrique francophone, cette réalité est également prégnante mais beaucoup plus nuancée car la présence blanche est rarement native. Cependant, de solides liens culturels, économiques, touristiques et familiaux subsistent ou se construisent, et ce, malgré une relation amour-haine avec l’ancienne métropole et l’inexorable concurrence de la Chinafrique.
Malheureusement, l’Afrique est essentiellement perçue par l’Europe comme une menace migratoire massive; ses profondes réalités socioéconomiques et sa vie intellectuelle étant trop souvent omises par les médias et les décideurs politiques.
Confrontés à la difficulté croissante d’obtenir un visa européen de quelques jours / semaines, touristes, professionnels, hommes d’affaires et étudiants africains se sont réorientés vers l’Afrique du sud, l’Afrique du nord, le Golfe arabe, la Turquie, l’Inde, la Corée du sud et la Chine, ceci du fait de formalités administratives sud-sud de loin plus fluides a fortiori au sein de la fameuse Chinafrique. Un point sur lequel l’Empire du Milieu estime qu’il a sévèrement damé le pion au Vieux Continent qui, du fait de ses politiques migratoires hautement restrictives (pénalisant lourdement les classes africaines précitées, bien plus importantes qu’on ne se l’imagine en Europe) et d’une fièvre ultra-sécuritaire, ne peut plus et ne veut plus faire marche arrière. En sourdine, New Delhi joue une carte similaire à celle de Pékin.
Hujintao in Africa
Rien d’étonnant à ce que de nombreux expatriés européens plient bagages et cèdent la place à des vagues de migrants chinois et indiens dans les années 1990-2010. Ces « plus très nouveaux venus » sont aussi peu ou prou victimes de quelque ressentissement (à cause de leur fulgurante réussite économique ?) mais beaucoup moins que leurs homologues du Vieux Continent. En Afrique francophone notamment, cette présence asiatique est mieux perçue que celle européenne pour quelques raisons simples, grandement ignorées plus au nord :
■Chinois et Indiens bénéficient d’un passif psychologique post-colonial nul et ne sont donc guère considérés par les locaux comme des « néo-colons »,
■la possibilité de voyager, d’étudier et de commercer normalement avec plusieurs pays asiatiques est grandement appréciée par les classes moyennes / aisées africaines,
■cette perception est nettement plus prononcée chez les urbains africains professionnalisés vivant dans un culture très poussée de la transmission verbale et d’autant plus informés grâce aux prolifiques cybercafés et aux téléphones mobiles (radio FM et lecteur MP3 intégrés), ordinateurs portables et modems-routeurs neufs ou d’occasion made in China / India.
Ne l’oublions pas : l’Afrique est un continent plutôt urbain dont l’immense majorité de la population a moins de 30 ans. Pour peu qu’elle parvienne à combler ses besoins quotidiens essentiels, les exploits de Samuel Eto’o et de Didier Drogba (dans leurs clubs européens de football et dans leurs équipes nationales) et les derniers smartphones à la mode lui parlent beaucoup plus que les traumas de l’ère coloniale ou les sommets présidentiels.
Imposé par les colons, le football est rapidement devenu le sport roi sur le continent. À la veille de la Coupe du monde, plusieurs ouvrages, documentaires et expositions retracent cette histoire passionnante.
La première Coupe du monde de football organisée en Afrique (du 11 juin au 11 juillet, en Afrique du Sud) suscite bien des initiatives. Expositions, documentaires, essais et nouvelles : comme souvent à l’approche d’un tel événement, il est difficile d’échapper à la folie foot. Avec une particularité cette année : la mise en lumière d’un continent dont l’histoire est intrinsèquement liée à celle du ballon rond.
« Civiliser » par le ballon
Dans les valises des colons, il y avait la Bible, un gros chapeau blanc, des méthodes expéditives… et un ballon de football. Comme le rappellent Olivier Monot et Awa Ly, auteurs du documentaire L’Aventure du football africain1 que diffusera TV5 les 7 et 9 juin, « le football arrive avec la colonisation » sur le continent. Ce sport, explique l’historien Nicolas Bancel dans le catalogue de l’exposition « Allez la France ! Football et immigration, histoires croisées2 », a été introduit très tôt par les colons : dans les années 1860 par les Britanniques, à partir des années 1900 par les Français et les Belges. Objectif (surtout pour les Anglais) : « civiliser les indigènes ».
« On pratiquait déjà ce jeu : deux équipes d’hommes et de femmes, d’un nombre variable, tapant dans un quelconque objet susceptible de rouler. […] Puis l’étranger est venu. […] Le Coach Clemence était en Afrique pour accomplir une grande mission : enseigner aux autochtones la beauté de ce noble sport », raconte l’écrivain nigérian Uzor Maxim Uzoatu3. Ce ne fut pas simple pour Coach Clemence. Malgré tout, l’étranger a accompli sa mission. Rapidement, le foot est devenu « le sport roi » dans toute l’Afrique – au prix de « la négation des jeux africains préexistants », rappellent Monot et Ly.
Réveil nationaliste
Avant un match contre une équipe de Britanniques, Coach Clemence met en garde ses joueurs : leurs adversaires du jour sont doués pour déborder sur les ailes.
« Les débordements, on connaît bien [rétorque le Presido]. C’est quand quelqu’un vient en missionnaire et se transforme en despote !
– Ne mélangez pas le sport et la politique [réagit le coach].
– N’écoutez pas le Blanc [ajoute le Presido]. Quand on sera sur le terrain, on imposera notre style. »
Rapidement, le foot se retourne contre ses maîtres. Son rôle dans la montée du nationalisme est prépondérant. Et à ce jeu aussi, les colonies britanniques ont un temps d’avance. En Égypte, le club d’Al-Ahly, le premier du continent, est fondé par des nationalistes, qui s’en servent comme d’une couverture. Au Nigeria, le futur président Nnamdi Azikiwe « construit le football de son pays comme un véritable cheval de Troie de l’indépendance » (TV5). À Tunis, où « le foot a le goût de l’interdit et bientôt de la revanche », Bourguiba utilise le club de l’Espérance pour arriver à ses fins.
Alors que les premières stars d’origine africaine s’imposent en Europe, en club comme en équipe nationale (Diagne, Ben Barek en France, Eusebio au Portugal), dans les années 1930-1940, le ballon rond devient une arme en Afrique. « Vient l’heure des choix pour les joueurs internationaux français », résume le documentaire de TV5, qui raconte l’épopée de l’équipe du FLN, la première sélection algérienne, composée de joueurs ayant fui le championnat de France à la demande du parti nationaliste. Mekloufi est de ceux-là. En s’exilant à Tunis, il sacrifie sa carrière – « j’étais un bon footballeur mais, en tant qu’homme, j’étais nul », livre-t-il. Il accomplit ainsi un « geste historique considérable ».
Après les indépendances, « football et politique restent un seul et même combat » (TV5). Mais bientôt, « le football devient le jouet de leaders orgueilleux ». C’est l’époque des présidents qui font et défont les équipes nationales. « Notre style, c’est le football libre de la démocratie joué avec des rangers de militaires ! » clame le gardien de l’équipe de Coach Clemence…
L’Afrique, c’est chic (et pas cher)
Les préjugés datant de l’époque coloniale sont tenaces. Il faut attendre la Coupe du monde 1970 pour voir la Fifa accorder un ticket à l’Afrique (au Maroc). Mais les années 1980 changent la donne. L’exploit de l’Algérie en 1982 (victoire 2-1 contre l’Allemagne) puis l’épopée du Cameroun en 1990 (défaite en quart de finale face à l’Angleterre) marquent les esprits. « On était la fierté de tout un continent », se souvient François Omam-Biyik (TV5). Bientôt, l’Afrique obtient cinq tickets à la Coupe du monde (six cette année). C’est aussi l’ère de la professionnalisation, d’abord en Égypte et en Tunisie, puis sur tout le continent.
L’argent commence à couler à flots. Longtemps bloqués par certains régimes qui entendent préserver la qualité de leur championnat, les joueurs s’exilent en masse dans les années 1990. Aujourd’hui, Joachim Barbier et Antoine Derouet estiment, dans leur enquête Football made in Afrique4, à 160 le nombre d’Africains évoluant dans les cinq plus grands championnats européens. Mais les retombées financières ne profitent pas aux acteurs du foot ; les championnats locaux ne fonctionnent plus. Où est passé l’argent ? Joseph-Antoine Bell, le mythique gardien des Lions indomptables du Cameroun, se le demande : « Un concessionnaire ne peut pas vendre toutes les voitures de sa concession sans avoir un compte en banque fourni ! » (TV5)
Fin des années 1990, début des années 2000 : Pelé, Weah, Eto’o sont érigés au rang de stars – et touchent les salaires qui vont avec. L’Afrique est à la mode. Et le foot devient, pour des millions de jeunes Africains, l’unique planche de salut. Le ballon rond « est pensé comme la seule possibilité d’ascenseur social » (Barbier et Derouet). Les agents véreux en profitent. Ils font miroiter aux gamins un destin à la Drogba. Ce sont les « négriers du foot » que dénonce Maryse Ewanje-Épée dans sa remarquable enquête5. C’est toujours le même scénario, celui du « ballon poussière », « distinction imaginaire pour les joueurs dont les rêves d’or et de gloire ont échoué dans l’anonymat, la galère et la clandestinité », que raconte le romancier congolais Wilfried N’Sondé dans Enfants de la balle. Tout y passe : la falsification de l’âge, les fausses promesses faites à la famille, l’abandon une fois arrivé en Europe…
Jean-Claude Mvoumin, un ancien joueur qui s’occupe des « ballons poussière », fait ce constat : « On ne pourra véritablement se réjouir du symbole d’une Afrique “qui gagne” que si, parallèlement, on protège sa jeunesse des rêves de pacotilles. »
Le vice-président américain Joe Biden a entamé lundi sa tournée en Afrique. C’est par l’Egypte qu’il a commencé. Il y a rencontré le président égyptien Hosni Mobarak, rapporte BBCAfrique. Au cœur du débat, le blocus israélien sur Gaza. Le vice-président a déclaré que les Etats-Unis sont actuellement à la recherche de solutions pour faire face aux aspects humanitaires, économiques et sécuritaires de la situation à Gaza. Il s’est ensuite envolé vers le Kenya et rejoindra l’Afrique du Sud pour l’ouverture du Mondial.
Exactement, pendant que Joe la gaffe discutait du plan de paix, les constructions israéliennes se mutilipliaient à Jérusalem sur des terres palestiniennes
Les pays africains unis contre la cybercriminalité
17 Juin 2010
Trouver des solutions à la cybercriminalité qui est devenue un nouveau fléau dans le monde et une menace pour la sécurité des systèmes informatiques. C'est autour de cet objectif que se sont ouverts, ce jeudi 17 juin 2010 à Ouagadougou, les travaux du 3e Forum panafricain des meilleures pratiques dans le domaine des Technologies de l'information et de la communication (TIC), en présence du président du Faso, Blaise Compaoré et de son homologue togolais, Faure Gnassingbé.
Citation :
«Les Technologies de l'information et de la communication (TIC) ont connu, entre 2006 et 2010, un essor sans précédent dans le monde et plus particulièrement dans les pays en voie de développement», a fait remarquer d'entrée de jeu, le secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (UIT), Amadou Touré. Ainsi, des 777 millions de nouveaux internautes, 600 millions viennent des pays en développement. Avec leur capacité à connecter les différents peuples du monde, les TIC éliminent les frontières nationales et internationales. Si les vertus des TIC sont actuellement reconnues par tout le monde tant elles sont présentes dans tous les domaines de la vie et facilitent la tâche à leurs utilisateurs, il n'en demeure pas moins que ces mêmes TIC présentent des dangers d'un nouveau type: la cybercriminalité.
Selon le secrétaire général de l'UIT, la cybercriminalité coûte près de 1 000 milliards de dollars aux Etats chaque année. 650 000 systèmes informatiques sont infectés dans le monde. Près de la moitié de ces systèmes se retrouvent dans les pays développés. Et selon M. Touré, avec la rapidité de la progression du fléau, les pays du sud seront rapidement touchés, ce qui fera de la cybercriminalité un phénomène mondial. C'est ce qui explique, selon le secrétaire général de l'UIT, pourquoi la cybercriminalité doit être au centre des préoccupations. Car «dans le monde interconnecté où nous sommes aujourd'hui, nous sommes plus vulnérables que nous le pensons parce que la plus grande force de chaque nation équivaut à celle du maillon le plus faible de la chaîne», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le président du Faso, Blaise Compaoré, a situé la menace que représente la cybercriminalité pour la société. «Dans un monde de plus en plus interconnecté, la cybersécurité représente à l'échelle mondiale, un enjeu majeur tant pour les opérateurs et fournisseurs de services, que pour les utilisateurs et les pouvoirs publics», a relevé le président Compaoré.
Tous les intervenants, Cheick Modibo Diarra, directeur de Microsoft Afrique, Ibrahim Mayaki, secrétaire exécutif du Nouveau partenariat africain pour le développement (Nepad), Lamia Cheffai Seghaier, Secrétaire d'Etat chargée de l'Informatique de la Tunisie et les représentants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union européenne, ont tous insisté sur le danger que représente la cybercriminalité pour le développement des pays africains. Face à cette menace, les intervenants ont proposé la tenue d'un forum international, l'harmonisation des politiques en la matière, la mise sur pied de cadres institutionnels et juridiques appropriés, le renforcement des capacités des personnes intervenant dans cette lutte etc.
Et compte tenu du coût financier que nécessite la lutte contre la cybercriminalité, le président du Faso a proposé la création d'un partenariat entre les pays.
Compte tenu du coût financier que nécessite la lutte contre la cybercriminalité, la mose en place d'un partenariat entre les pays concernés est salutaire...
L'Afrique a besoin d'investissements (Ban Ki-moon)
APS 02 juillet 2010
Citation :
LIBREVILLE - Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé lors de sa dernière visite au Gabon que l'Afrique n'avait pas besoin de charité mais d'investissements, ont rapporté vendredi des agences de presse. M. Ban Ki-moon qui a achevé jeudi sa visite au Gabon a souligné lors d'un discours prononcé devant les députés et sénateurs gabonais qu'''il est temps de considérer l'Afrique subsaharienne comme l'une des plus grandes économies émergentes du monde".