Toutankhamon/ Analyse d’ADN : l'égyptologie en ébullition - 15-02-2010
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LE CAIRE - Les experts en égyptologie attendent fébrilement l'annonce mercredi des résultats des analyses d'ADN de la momie de Toutankhamon, certains espérant une percée scientifique et historique, d'autres pointant les difficultés et les limites de l'exercice.
Le chef des antiquités égyptiennes, Zahi Hawass, a promis que ces résultats révèleraient des "secrets sur la famille" du célèbre "enfant pharaon" qui régna il y a plus de 3000 ans et dont la filiation exacte reste un mystère. L'archéologue américain Raymond Johnson, qui travaille à Louxor, se déclare "impatient de connaître ce qui va être annoncé".
"Dans d'autres cas ces analyses se sont révélées très utiles pour démontrer des relations génétiques", ajoute-t-il. "J'en attends beaucoup, cela devrait permettre de sortir du huis clos des hypothèses qui ne font que rendre le problème plus confus. Cela va aider à sortir du petit monde égyptologico-égyptologique", affirme pour sa part Alain Zivie, qui dirige la mission archéologique française du Bubasteion, près du Caire.
Des études d'ADN ont été décisives pour identifier le dauphin de France Louis XVII, fils du roi Louis XVI guillotiné sous la révolution française, ou pour l'identification des restes des membres de la famille du tsar Nicolas II, tués durant la révolution bolchevique.
Bien que le corps embaumé de Toutankhamon ait été identifié et soit relativement bien conservé, certains spécialistes soulignent les aléas de l'exercice appliqué à des dépouilles vieilles de plusieurs millénaires.
Une première difficulté tient à l'état des éléments d'ADN prélevés sur des corps embaumés par des dizaines de personnes avec de nombreux produits, puis peut-être à nouveau manipulés lors de fouilles ou de pillages. "Le problème majeur, c'est d'avoir un ADN fiable pour des restes aussi anciens", souligne Michel Wuttmann, de l'Institut français d'archéologie orientale (IFAO) au Caire.
Des momies passées aux rayons-X par le passé peuvent aussi avoir un ADN abîmé. La momie de Ramsès II, traitée à la bombe au cobalt pour détruire les champignons qui la rongeaient, a désormais un ADN très dégradé.
M. Wuttmann espère toutefois que les recherches sur Toutankhamon permettront de progresser dans cette technique. "Nous serons ravis de disposer d'un instrument fiable et d'une procédure validée pour beaucoup d'autres études, souvent moins spectaculaires", affirme-t-il.
Très critique, Abdelhalim Noureddine, ancien patron des antiquités égyptiennes et professeur d'archéologie à l'Université du Caire, déclare quant à lui "ne pas pouvoir dire de manière catégorique que les tests ADN puissent donner de vrais résultats sur des momies de plus de 3500 ans".
"Les tests ADN en archéologie ne sont pas suffisants. Il faut d'autres preuves archéologiques qui nous permettent d'établir avec certitude la généalogie de Toutankhamon", souligne-t-il.
L'absence de momies totalement identifiées du côté des pères possibles du pharaon et des mères potentielles rend également problématique la comparaison de certains ADN, relèvent des experts.
Marc Gabolde, spécialiste de cette période à l'université de Montpellier III (sud de la France), estime que pour Toutankhamon, "le problème qui se pose est lié aux hypothèses historiques sur son ascendance", et à "l'incertitude sur l'identité d'un certain nombre de momies".
Une majorité d'historiens pense qu'il est le fils d'Akhenaton (Amenhotep IV). D'autres pensent au prédécesseur d'Akhenaton, le pharaon Amenhotep III, ou encore à son successeur, Smenkhkare.
Néfertiti, épouse d'Akhenaton, est souvent citée comme sa mère, de même que Kiya, une épouse secondaire du même roi. A moins qu'il ne s'agisse de Maïa, régente et mère nourricière du jeune pharaon.
ENNAHAR
Dernière édition par Admin le Lun 6 Fév 2012 - 20:01, édité 2 fois
Le pharaon Toutankhamon est le fruit d'un inceste, révèle l'ADN - 17/02/2010
LE CAIRE - Le pharaon Toutankhamon est né d'une union incestueuse, ont conclu mercredi des scientifiques, une découverte qui permet d'expliquer son pied bot et d'autres malformations.
La momie du pharaon Akhenaton, le père de Toutankhamon
Les prélèvements ADN pratiqués sur la momie du pharaon, découverte en 1922 dans la Vallée des Rois, ont dévoilé le fait que ses parents étaient frère et soeur.
Les alliances incestueuses étaient fréquentes au sein de la famille royale, a indiqué l'égyptologue de renom Zahi Haouass. "Un roi pouvait épouser sa soeur et sa fille, parce que c'est un Dieu, comme Iris et Osiris. C'était une coutume qui s'appliquait seulement entre rois et reines", a-t-il expliqué lors d'une presse conférence au Musée égyptien du Caire.
Les scientifiques ont identifié le père du pharaon comme étant Akhenaton. Mais il faudra plusieurs mois avant de disposer de davantage de détails sur la mère du pharaon, a dit Haouass.
La courte vie du roi, mort probablement à l'âge de 19 ans autour de 1324 avant JC, faisait l'objet de nombreuses spéculations de la part des chercheurs.
Les scientifiques ont présenté en détails les résultats des tests ADN et les scanners menés sur Toutankhamon et quinze autres momies entre 2007 et 2009. Mardi, ils ont indiqué qu'ils avaient eu le paludisme, un bec-de-lièvre et une maladie osseuse génétique.
"La science médicale du XXIème siècle permet une reconstruction historique plus exacte", a indiqué à Reuters Albert Zink, un allemand membre de l'équipe de recherche.
Akhenaton, surnommé le pharaon hérétique pour avoir introduit le monothéisme dans l'Egypte ancienne, avait d'abord épousé Neferiti, célèbre pour sa grande beauté, mais n'ayant pas de fils, il épousa ensuite sa soeur.
Les scientifiques recherchent la momie de la reine Nefertiti. Ils ont cependant identifié Ankhsenamun comme la femme de Toutankhamon. Deux foetus découverts dans la tombe du pharaon ont été identifiés comme sa progéniture.
Les peintures représentent Akhenaton doté d'un physique féminin. Selon la croyance égyptienne, Dieu, représenté sur terre par le pharaon, était androgyne.
"Les artistes ont utilisé un poème écrit par Akhenaton à dieu disant 'tu es l'homme, tu es la femme', comme modèle de représentation de la fertilité et de l'origine de la vie", a expliqué Hawass.
Il a par ailleurs écarté la spéculation selon laquelle Toutankhamon et son père souffraient du syndrome de Marfan, à l'origine de poitrines hypertrophiées.
Les alliances incestueuses étaient fréquentes au sein de la famille royale, a indiqué l'égyptologue de renom Zahi Haouass. "Un roi pouvait épouser sa soeur et sa fille, parce que c'est un Dieu, comme Iris et Osiris. C'était une coutume qui s'appliquait seulement entre rois et reines", a-t-il expliqué lors d'une presse conférence au Musée égyptien du Caire.
Cette explication n'est pas convaincante, une union avec sa propre soeur ou même avec sa propre fille demeure immorale et abjecte.
Restitution des "antiquités volées": l'Egypte prend la tête de la lutte - 08/04/2010
Le buste de la reine Néfertiti actuellement conservé en Allemagne
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L'Egypte a appelé les pays exigeant le rapatriement de leurs "biens culturels illicitement exportés" à s'unir en vue de poursuivre conjointement leur lutte, rapporte la correspondante de RIA Novosti au Caire.
"Nous devons nous unir pour coopérer et lutter de concert", a déclaré mercredi le secrétaire général du Conseil supérieur des antiquités égyptiennes (CSA), Zahi Hawass, en ouvrant au Caire une conférence internationale sur la restitution des valeurs culturelles.
Il a également invité les pays participant à la conférence à établir la liste des monuments artistiques et historiques "volés" devant être rapatriés en priorité.
Selon M. Hawass, l'Egypte souhaite inclure dans cette liste le buste de la reine Néfertiti actuellement conservé en Allemagne et la célèbre Pierre de Rosette (pièce vedette du British Museum) qui a permis au Français Jean-François Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes.
22 pays du monde ont été invités au forum, mais seuls 17 y ont envoyé leurs délégations, dont la Russie, la Grèce, les Etats-Unis, l'Autriche, le Chili, la Chine, le Mexique, la Syrie et l'Italie. Trois pays - la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne - ont décliné l'invitation: depuis quelque temps, de nombreux "litiges archéologiques" les opposent à l'Egypte.
La conférence du Caire prendra fin jeudi. Les participants ont l'intention de formuler des recommandations visant à amender les dispositions de l'UNESCO relatives à la recherche et au rapatriement des biens culturels.
Le secrétaire général du Conseil supérieur des antiquités égyptiennes veut fédérer les pays dont le patrimoine culturel et historique est en partie détenu par des musées occidentaux.
L'un des cinq fragments de fresque restitués par le Louvre à l'Égypte.
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« Nous devons nous unir, coopérer, nous battre ensemble. » C’est sur ces paroles martiales que Zahi Hawass a ouvert, le 7 avril, au Caire, la Conférence internationale sur la protection et la restitution du patrimoine culturel.
Le président français, Nicolas Sarkozy, a rendu à son homologue égyptien, Hosni Moubarak, le dernier des cinq fragments d'une fresque dont Le Caire réclamait la restitution.
Sujet: Re: Egypte antique Lun 21 Juin 2010 - 17:22
Les restes d'une ancienne cité Hyksos, localisée en Egypte - 21 juin 2010
Au nord-est du Caire, dans le delta du Nil, des archéologues autrichiens ont localisé les restes d'une cité qu'ils pensent être l'ancienne ville d'Avaris, capitale de la civilisation des Hyksos qui régna il y a 3.600 ans.
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Alors que les vacances approchent, voici une bonne nouvelle pour ceux qui apprécient la découverte des restes d'anciennes civilisations. Une mission autrichienne a mené des études géophysiques qui lui ont permis d'identifier des parties d'Avaris près de la ville actuelle de Tal al-Dabaa, au nord-est du Caire. Selon le chef du service des antiquités égyptiennes « les images prises en utilisant un radar montrent une ville souterraine complète avec des rues, des maison et des tombes qui donne une vue général de l'agencement de la cité ».
Irene Mueller, responsable de la mission autrichienne rapporte que le but de leurs recherches était « d'identifier la taille de la ville antique ». Elle évoque l'existence d'un port à l'intérieure de la ville. Les archéologues parlent également de la découverte d'un ancien affluent du Nil qui traversait la ville et de deux îles.
Les Hyksos sont venus d'Asie et ont envahi l'Egypte sous la XIIe dynastie. Leur règne dura pendant plus d'un siècle. Détestés par les Egyptiens, les Hyksos virent à leur chute tous leurs monuments et archives détruits.
Le Nouvel Empire s'est terminé avec le dernier des Ramessides et débouche sur une nouvelle partition. Les possessions d'Asie échappent à l'Égypte, et comme chaque fois que l'unité du pays est perdue, l'opposition traditionnelle de la Basse et de la Haute-Égypte domine la logique de la partition : Au Nord Smendès fonde à Tanis, dans le Delta, la XXIe dynastie vers 1070, et un peu plus tard, vers 724, Tefnakht fondera à Saïs une XXIVe dynastie; dans l'intervalle, au Sud, les grands prêtres d'Amonauront aussi installé le pouvoir du clergé thébain sur la Haute-Égypte (XXIIIe dynastie, de 828 à 712, avec des allégeances plus formelles que réelles à des souverains du Nord). Le canevas confus ainsi dessiné sert surtout le renforcement des pouvoirs locaux des nomarques qui instituent des sortes de féodalités, rappelant celles qu'on observait entre la fin de l'Ancien Empire et le début du Moyen Empire. Cette nouvelle "période intermédiaire" (c'est la troisième) se marque aussi par la mise en place de dynasties étrangères. A partir de la XXVe dynastie (vers 770), en particulier, les Nubiens de Napata contrôlent le pays dans une large mesure, et l'Égypte s'achemine vers une nouvelle réunification. Une période appelée la Basse Époque.
Une enquête sur la vie et la mort du pharaon Toutankhamon, disparu en 1323 avant J-C à l'âge de 18 ans à peine, et qui demeure particulièrement mystérieux.
Deux détectives américains, avec l'aide d'experts en profilage, psychiatrie, médecine légale, ainsi que des égyptologues, remontent la piste de l'assassin de Toutankhamon.