La diplomatie égyptienne a multiplié les efforts pour faire oublier le différend avec l’Algérie
Un responsable égyptien assure que Moubarak et Bouteflika ont mis fin à la crise
Elkhabar 29 juin 2010
Citation :
Selon un responsable au parlement égyptien les relations algéro-égyptiennes reprendraient doucement leur cours normal après la rencontre organisée entre le président égyptien Hosni Moubarak et son homologue égyptien Abdelaziz Bouteflika lors du sommet de mai dernier à Nice.
M Basyouni, qui occupait le poste d’ambassadeur à Israël, précise également que le président Moubarak a veillé dans ses sorties médiatiques et politiques, y compris dans son discours au parlement en décembre dernier, le premier après les événements d’Oum Dorman, a préserver les relations avec l’Algérie, exhortant son gouvernement à faire preuve de sagesse dans le traitement des dossiers concernant le différend avec l’Algérie. Et d’ajouter que les directives du président Moubarak avaient évité que la position de l’Egypte a l’égard de l’Algérie ne durcisse.
Il insiste sur le fait que « les relations entre l’Algérie et l’Egypte sont plus importantes qu’un match de football » évoquant les relations historiques entre les deux pays « nous ne pouvons en tant qu’égyptien oublier que le président Boumediene a mis toutes les capacités de l’Algérie dans la balance pour l’achat d’armes russes pour la reconstruction de l’armée égyptienne après 1967, et l’armée algérienne a également prêtée main forte à l’Egypte lors de la guerre d’octobre 1973. L’Egypte a pour sa part soutenu la guerre de libération politiquement mais également en armes ».
L’agence de presse égyptienne a dans un autre contexte indiqué hier que le ministre des affaires étrangères avait pris connaissance d’un rapport détaillé concernant les efforts du ministère des affaires étrangères et des ses annexes diplomatiques pour amortir les effets de la crise déclenchée par le match. Indiquant que pas moins de sept réunions avec des commissions du parlement égyptien avaient étaient tenues depuis le mois de novembre pour trouver un moyen de préserver les intérêts économiques et politiques avec l’Algérie.
Le président égyptien Hosni Moubarak devrait se rendre, dimanche 4 juillet, à Alger pour présenter ses condoléances au président Abdelaziz Bouteflika suite au décès de son frère, a appris TSA de source diplomatique. Ce déplacement du chef de l’Etat égyptien intervient dans un contexte marqué par des relations difficiles entre Alger et le Caire, après les incidents du match du 14 novembre qualificatif pour le Mondial et les récents déboires de l’opérateur mobile Djezzy, la filiale algérienne de l’égyptien Orascom Telecom.
Samedi, une importante délégation ministérielle marocaine s'est rendue à Alger pour transmettre un message de condoléances du roi du Maroc Mohammed VI au président Bouteflika. Cette délégation est composée notamment de Mohammed Moatassim, un conseiller du roi, du ministre des affaires étrangères Taib Fassi Fihri et du ministre des Affaires islamiques Ahmed Taoufiq. Comme l’Egypte, le Maroc entretient également des relations difficiles avec l’Algérie, à cause notamment du Sahara occidental. Rabat reproche régulièrement à Alger son soutien au Front Polisario.
Mustapha Bouteflika, frère du président algérien, est décédé vendredi des suites d'une longue maladie. Il a été inhumé samedi au cimetière de Ben Aknoune sur les hauteurs d’Alger. La dernière apparition publique du défunt, un médecin qui n'avait jamais eu de fonctions officielles, remonte à début mars lorsque le président Bouteflika avait reçu à Alger l'ancien capitaine de l'équipe de France de football Zinédine Zidane.
Hosni Moubarek à Alger pour une visite «amicale et de courtoisie»
04 juillet 2010
Citation :
Comme nous l’avions annoncé samedi, le président égyptien Hosni Moubarak est arrivé dimanche 4 juillet en fin de matinée à Alger pour une courte visite. Il a été accueilli à sa descente d’avion par le président Abdelaziz Bouteflika. Le chef d’Etat égyptien est venu présenter à son homologue algérien ses condoléances après le décès de son frère Mustapha.
Mais sa présence à Alger signifie également une volonté de tourner la page après la crise de l’automne 2009 suite à l’agression de l’équipe algérienne de football au Caire et après la campagne haineuse menée par les médias égyptiens au lendemain de la qualification des Verts au Mondial sud-africain. En décembre dernier, Moubarak avait déjà tenté de calmer les esprits en disant que « la profondeur des relations entre les deux pays ne sera pas entamée par certains événements passagers ».
La dernière visite de Hosni Moubarak à Alger remonte à 2006. Moubarak et Bouteflika s’étaient rencontrés fin mai 2010 lors du sommet Afrique-France à Nice. Le président égyptien est accompagné à Alger par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Abou Al Gheit. Abou Al Gheit a eu des discussions avec son homologue algérien Mourad Medelci immédiatement après son arrivée à Alger. Le chef de la diplomatie égyptienne a qualifié la visite de Hosni Moubarak « d’amicale et de courtoisie ». Il a plaidé pour la poursuite de l’édification d’une relation forte entre les deux pays.
Fin de la visite de Moubarak à Alger : renouer un contact pacifié après la crise diplomatique
04 juillet 2010
Citation :
Hosni Moubarak est venu à Alger, dimanche 4 juillet, pour présenter ses condoléances à son homologue Abdelaziz Bouteflika après le décès de son frère Mustapha, mais pas seulement. Les deux chefs d'Etat ont eu plusieurs entretiens au cours de la journée. Ils ont évoqué «les relations arabo-africaines, l'élargissement du Conseil de sécurité et toutes les questions intéressant l'Algérie et l'Egypte en tant qu'Etats arabes et africains », a indiqué le président égyptien dans une déclaration à la presse avant de quitter la capitale.
Car cette visite était aussi l'occasion de renouer un contact pacifié après la crise diplomatique qui avait suivi les évènements autour du match de football Algérie-Egypte de novembre dernier au Caire. La dernière visite de Hosni Moubarak à Alger remonte à 2006. C'était d'ailleurs le mot d'ordre officiel du déplacement du président égyptien. Son ministre des Affaires étrangères avait indiqué ce matin après sa rencontre avec Mourad Medelci que cette visite était « amicale et de courtoisie ».
Le Président Egyptien Hosni Moubarak est à féliciter pour son geste fraternel et amical qu'il n'a pas hésité à faire à l'effet de présenter personnellement ses condoléances à notre Président.
Le Président égyptien Husni Moubarek est arrivé hier à Alger en compagnie d’une forte délégation pour présenter lui-même ses condoléance à son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika suite à la disparition de son frère Mustapha.
La visite n’était nullement au programme de Bouteflika qui a du, selon des sources proche, revoir son agenda et se déplacer à l’aéroport pour accueillir ‘l’invité surprise’ et sa délégation importante.
Le devoir musulman de présenter les condoléances aux amis et frères touchés par la disparition d’un des leurs n’est certainement pas la première préoccupation du Président égyptien à travers cette visite ‘inopinée’.
C’est en tout cas la conviction de la majorité des algériens qui se sont levé le matin sur les drapeaux d’un célèbre pays ‘frère’ levés dans les rues d’Alger à coté des drapeaux algériens.
Le ministre égyptien des affaires étrangères Abu El Gheit ne le cache pas. Il déclare à l’aéroport d’Alger que la visite de son Président se veut un deuxième round de discussions entre les Présidents après celui de Nice (France) pour tenter de dépasser la crise liée au match de qualification au mondial su africain.
Politiquement, le geste de Hosni Moubarak s’explique par la volonté de l’Égypte d’enterrer définitivement la hache de guerre. Les intérêts stratégiques de l’Égypte en Algérie sont considérables en termes d’investissements, à commencer par la pétrochimie, la téléphonie, le ciment sans compter le volet exportation.
Le président égyptien, Hosni Moubarak, s’est déplacé hier à Alger en compagnie d’une forte délégation. Le geste est d’une importance symbolique. D’abord pour le président Bouteflika qui vient de perdre son frère, décédé des suites d’une longue maladie. Ensuite, cette visite d’État a visiblement été préparée depuis longtemps, puisque Le Caire a entamé depuis quelque temps déjà des approches de réconciliation avec les autorités algériennes après une période de crise née de l’agression, le 12 novembre dernier, de la délégation algérienne au Caire et des graves dérapages politiques de hauts responsables égyptiens relayés par une presse aux commandes à l’égard de l’identité nationale algérienne.
Il semblerait que le temps aura joué son rôle et que les choses commencent à rentrer dans l’ordre. Et c’est la diplomatie du deuil qui semble l’emporter dans pareilles circonstances. La culture musulmane a cela de bien. De telles occasions sont souvent exploitées pour régler des conflits latents ou pour se réconcilier avec des proches. La signification est d’une profondeur sociale propre à nos sociétés qui, malgré leurs différences, continuent à adopter ce genre de comportement.
Mais politiquement, le geste de Hosni Moubarak s’explique par la volonté de l’Égypte d’enterrer définitivement la hache de guerre. Les intérêts stratégiques de l’Égypte en Algérie sont considérables en termes d’investissement, à commencer par la pétrochimie, la téléphonie, le ciment sans compter le volet exportation.
Sur le plan du tourisme, l’Égypte, qui a perdu cette année une bonne partie des touristes algériens, ne souhaite pas rester les bras croisés. C’est un énorme manque à gagner pour une économie qui dépend en grande partie de ce secteur.
C’est ainsi que l’Égypte procède par petites touches afin de ramener Alger à de meilleurs sentiments, sachant que les blessures morales engendrées par la crise de novembre, ne peuvent s’effacer d’un trait de plume ou par une phraséologie où les égyptiens excellent à merveille. Peut-on alors dire que la page est tournée et que les relations algéro-égyptiennes repartent de plus belle ? Rien de moins, surtout quand on sait que Le Caire veut toujours garder, et à tout prix, le statut de leader arabe.
Le journal égyptien en ligne Al Yaoum Al Sabea a révélé que le comité des relations internationales de la fédération des associations des investisseurs doit entamer les préparatifs pour l’organisation dans les plus brefs délais, d’une visite des hommes d’affaires égyptiens à Alger.
Le président du comité, Adel Rahouma a déclaré au journal que la visite du président égyptien Moubarak à Alger doit être suivie de démarches concrètes de la part du Conseil des affaires économiques pour mettre à profit ce geste positif. Les hommes d’affaires égyptiens espèrent, en fait, un retour à la normale dans leurs échanges commerciaux avec l’Algérie après les pertes qu’ils ont subi en conséquence de la crise déclenchée par les médias égyptiens.
La fédération égyptienne des associations des investisseurs avait déjà ajourné une visite d’hommes d’affaires à Alger suite au match d’Oum Durman entre les sélections algérienne et égyptienne de football. Le journal en ligne Al Yaoum Al Sabea a clairement indiqué que la visite de Moubarak à Alger pour présenter ses condoléances à son homologue algérien, devrait atténuer la crise au niveau économique. Les investisseurs égyptiens n’ont d’ailleurs pas manqué d’exprimer leur souhait dans ce sens.
Moubarak appelle à la rescousse pour sauver l’économie égyptienne
05.07.2010 Echorouk
Citation :
Le président égyptien Hosni Moubarak tente d’aider des dizaines d’entreprises égyptiennes qui pâtissent depuis les tragiques évènements qui ont marqué la phase des éliminatoires de la CAN et du Mondial. Il a saisi l’occasion de son déplacement éclair en Algérie pour le décès du frère du président Bouteflika, afin de mettre un terme à la détérioration des relations politiques et économiques entre le Caire et Alger. Sa démarche est assimilée à des excuses presque officielles pour toutes les atteintes et insultes proférées par des médias et des officiels égyptiens à l’encontre des institutions et des symboles de l’Algérie.
Si l’objectif apparent de la visite était de présenter des condoléances, et à juste titre au regard des relations historiques qui lient les deux pays, tout porte à croire que le président égyptien s’est également déplacé à Alger pour tenter d’arranger les choses après tout ce qui a été fait et dit au Caire pour ternir l’image de l’Algérie. La conciliation serait bénéfique surtout pour les entreprises économiques égyptiennes présentes en Algérie dans les domaines du BTPH, des hydrocarbures et du dessalement d’eau de mer, qui ont perdu gros, conséquence de cette attitude hostile, affichée particulièrement dans les milieux médiatiques égyptiens, à l’égard de l’Algérie .
Les inquiétudes du Caire se sont faites plus intenses encore après que les entreprises égyptiennes aient été exclues du programme de développement quinquennal 2010-2014. Le gouvernement algérien n’a pas manqué en effet d’inviter les sociétés européennes, américaines, celles du Golfe persique, chinoises et même russes, à investir, alors qu’aucun intérêt n’a été exprimé ou affiché pour les firmes égyptiennes, ni celles de Sawaris, ni celles appartenant à des proches de Moubarak. Plusieurs épisodes sont à l’origine de cette situation inconfortable pour l’Égypte. Il y a eu les incidents qui ont émaillé les rencontres du Caire et de Khartoum dans le cadre des éliminatoires de la CAN et du Mondial de football, mais également l’affaire de la vente par le groupe Sawaris de la cimenterie ACC au français Lafarge, profitant et abusant des facilitations que le gouvernement algérien octroyait aux investisseurs étrangers. Dès lors, la législation a changé et confère depuis, le droit de préemption à l’Etat algérien ce qui a d’ailleurs permis d’éviter in extremis la cession de Djezzy au Sud africain MTN, puisque Sawaris était sur le point exécuter le même plan que pour ACC.
La pression sur les sociétés égyptiennes s’est accrue ces derniers mois avec les opérations de contrôle approfondi entreprises par la Direction Générale des Impôts et qui ont abouti à des redressements fiscaux, notamment pour Djezzy avec un montant de 560 millions de dollars, et Ring Algérie pour 8 millions de dollars. L’octroi de marchés à Orascom Construction, spécialement pour l’usine d’ammoniac d’Oran, est aussi suspendu.
"Quand Bouteflika parle des relations avec l’Egypte et du match de football"
Citation :
merouane mokdad - 05/12/2010 - L’Algérie a appuyé la position égyptienne sur Ghaza. C’est une révélation contenue dans un message de l’ambassade américaine à Alger publié par Wikileaks. Cette position a été exprimée par le président Bouteflika face au général américain William Ward, patron du commandement militaire pour l’Afrique (Africom), lors d’une rencontre à Alger le 25 novembre 2009. « Si nous étions dans leur position, nous aurions appliqué la même politique », a-t-il dit.
Sauf que l'ambiguïté est de taille : Bouteflika parlait-il du maintien de la frontière fermée entre Ghaza et l’Egypte après l’agression israélienne de début 2009 ? Ou faisait-il allusion à l’ouverture de cette frontière après l’arrêt des bombardements ? Le mémo de l’ambassade américaine ne le précise pas. Selon Boutefkika « la position » égyptienne était motivée par la proximité avec Ghaza et par l’environnement politique intérieure.
Le président algérien a estimé qu’il préfèrerait voir l’Egypte concentrer ses énergies sur ces questions « plutôt que sur nous ». Selon lui, les médias égyptiens ont réagi « d’une façon excessive » après la crise née du match qualificatif à la Coupe du monde en novembre 2009 entre les équipes algérienne et égyptienne. « L’Algérie ne peut pas se permettre de confondre sa relation historique avec l’Egypte avec le résultat d’un match de football », a-t-il dit. « Je comprends l’attitude des Egyptiens qui obéissent à des considérations locales, nous ne prendront pas le même bord », a ajouté Bouteflika, affirmant avoir refusé une médiation de Amr Moussa, Secrétaire général de la ligue arabe, entre l’Algérie et l’Egypte. « Il n’y rien à discuter à Alger », a-t-il déclaré.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est rendu mardi à Charm El-Cheikh, à l’invitation de son homologue égyptien, Mohamed Hosni Moubarak, pour prendre part au 2e sommet arabe économique et social prévu mercredi.
Par Khidr Omar | 18/01/2011 | 14:25 - Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est rendu mardi à Charm El-Cheikh, à l’invitation de son homologue égyptien, Mohamed Hosni Moubarak, pour prendre part au 2e sommet arabe économique et social prévu mercredi.
Ce sommet procèdera à l’évaluation et au suivi de la mise en œuvre des décisions prises lors du 1er sommet arabe économique et social, tenu en janvier 2009 à Koweït, et au lancement de nouveaux projets visant à promouvoir l’action économique arabe commune.
Ce sommet se tient dans un contexte particulier marqué par des violences en Algérie, une révolution en Tunisie qui a chassé Ben Ali du pouvoir et une tension extrême dans plusieurs pays arabes comme l’Egypte qui vit une fin de règne chaotique.