Le 6 septembre 2007, peu après minuit. Dix avions de chasse F-15I décollent d'une base militaire en Israël. Direction : la Syrie. Objectif : un réacteur nucléaire le long de l'Euphrate, en train d'être construit sur le modèle nord-coréen de Yongbyon et financé avec l'aide de l'Iran. Quelques minutes après le décollage, les commandes arrivent du centre de Tel-Aviv : sept avions quittent alors la formation pour plonger dans l'espace aérien syrien. Une poignée de secondes plus tard, une première bombe est larguée sur les installations radar. Très vite, les avions survolent le réacteur nucléaire, et lâchent leurs bombes, des AGM-65, de près d'une demi-tonne. Alors que les avions israéliens commencent à sortir de l'espace aérien ennemi, l'armée syrienne se réveille et tire des missiles de défense en l'air. Trop peu, et trop tard.
C'est, du moins, ce qui a été rapporté de l'opération Pardess (verger) : le bombardement de l'embryon d'un réacteur nucléaire que le président Bachar El-Assad construisait illicitement pour tenter de contrebalancer la puissance d'Israël. De son côté, Jérusalem n'a jamais confirmé avoir attaqué le site. Mais ce qu'on sait moins à propos de ce raid : le - supposé - recours par Israël de la guerre électronique pour neutraliser les systèmes de défense aérienne de la Syrie qui constituent une ligne de sécurité le long de sa frontière contre les raids israéliens.
Deux mois après l'opération, Aviation Week publie une histoire intitulée "Les prouesses électroniques d'Israël". Selon l'article, le système de guerre électronique de Tsahal était parvenu à désactiver toute la défense aérienne syrienne, le temps que les avions de chasse israéliens s'infiltrent au cœur du pays, bombardent leur cible et repartent.
Bien évidemment, Israël n'a jamais confirmé l'utilisation de guerre électronique ou de réseaux lors de la frappe de 2007, tout comme il n'a jamais publiquement confirmé que sa propre force aérienne était derrière le bombardement. Dans l'article cependant, Pinchas Buhris, ancien directeur général au ministère de la Défense à ce moment-là, admet qu'Israël a beaucoup investi dans le développement de ce type de capacités dernier-cri. "Vous avez besoin de telles potentialités", déclarait Buhris à l'époque.
"C'est irresponsable de ne pas y avoir recours. Et si vous êtes capables de les mettre en œuvre, il n'y a plus de limites". Pour le Lt.-Col. Oren, commandant de l'Escadron des Corbeaux du Ciel de Tsahal, unité responsable du développement et des opérations de la guerre électronique pour Israël, cette affirmation est plus que vraie.
Sujet: Re: Guerre électronique Mar 30 Nov 2010 - 1:09
"Perturber et neutraliser les défenses ennemies"
Citation :
Dans une interview et une visite exclusives au cœur de l'escadron, la toute première pour un reporter civil, Oren offre un aperçu unique et rare des coulisses de l'action des forces aériennes. Les pilotes et les avions de chasse font bien souvent la une des journaux. Pendant que la guerre électronique fait office de grand oublié des médias. Alors que ces derniers temps elle est impliquée dans la plupart des opérations, ne serait-ce que pour aider les avions à se rendre où ils le doivent sans être détectés.
La mission de l'escadron est assez simple, selon Oren.
"Aujourd'hui, le principal théâtre des opérations de l'aviation, c'est la menace que constituent les systèmes avancés de missiles sol-air en territoire ennemi", explique-t-il.
"Notre objectif est d'activer nos propres systèmes pour perturber et neutraliser ceux de l'ennemi".
L'Escadron des Corbeaux du Ciel se situe de l'autre côté de la base aérienne de Tel Nof, non loin de Rehovot. Le quartier général est bâti sur le modèle de la plupart des quartiers généraux de Tsahal, en forme de U, avec des bureaux alignés de chaque côté. Tous les membres du personnel portent des combinaisons de saut. Même s'ils ne sont pas pilotes. Certains d'entre eux ont aussi commencé, sans finir, l'école des pilotes d'élite de l'armée.
L'importance des systèmes de guerre électronique au sein de l'armée de l'air a considérablement augmenté ces dernières années, les ennemis d'Israël développant des appareils de défense aérienne de plus en plus sophistiqués. L'Iran a essayé de convaincre la Russie de lui fournir des S-300, l'un des systèmes sol-air les plus avancés au monde. La Syrie a récemment reçu de nouveaux systèmes russes et il semblerait que le Hezbollah et le Hamas possèdent un nombre significatif de missiles portables sol-air de courte portée.
N'importe quelle future opération de Tsahal en Syrie, au Liban, à Gaza ou en Iran nécessitera l'activation des systèmes de guerre électronique pour s'assurer que les avions de Tsahal arrivent indemnes à destination, larguent leurs bombes sur l'objectif désigné et retournent à leurs bases.
Les capacités de ces systèmes se divisent en deux catégories.
- D'un côté, le blocage des communications. - De l'autre, l'interruption des systèmes radar pour éviter qu'ils détectent puis suivent les avions.
La devise de l'escadron : "Ils ne doivent pas nous entendre ; ils ne doivent pas nous voir."
Selon Oren, l'escadron se base sur trois composantes essentielles :
- le renseignement, - la technologie - et les ressources humaines, les hommes et les femmes qui font fonctionner les systèmes.
Sujet: Re: Guerre électronique Mar 30 Nov 2010 - 1:18
Des capacités technologiques "top secret"
Citation :
C'est le Centre des Renseignements de l'armée de l'air qui fournit les informations. Il étudie la défense aérienne et les systèmes radar de l'ennemi, puis transmet les données à l'escadron. Ensuite, les industries de défense d'Israël entrent en jeu et, en coordination avec l'escadron et le Commandement de l'Equipement, développent les systèmes nécessaires.
Les capacités technologiques sont décrites comme "top secret" et seules quelques personnes triées sur le volet au sein des industries et de l'armée de l'air connaissent leur fonctionnement. Comme l'explique Oren, même les plus proches alliés n'échangent pas d'informations sur leurs systèmes de guerre électronique respectifs.
Un exemple : la récente décision d'Israël d'acquérir le F-35 Joint Strike (JSF), un avion de chasse furtif de la cinquième génération. Malgré des années de négociations, Israël n'a pas reçu l'accord du Pentagone d'installer son propre système de guerre électronique sur l'avion, en lieu et place du système américain. Résultat, il est simplement "greffé" comme une sorte de supplément au système déjà existant.
"Israël est considéré comme une superpuissance mondiale dans le domaine de la guerre électronique", affirme Oren. La décision d'ouvrir les portes de l'escadron aux médias n'a pas été chose facile et a dû être validée aux plus hauts niveaux de Tsahal. Parmi les considérations prises en ligne de compte : le 40e anniversaire de l'unité, créée en 1970, et - en toute logique avec le mode opératoire de Tsahal - un moyen de renforcer la dissuasion d'Israël.
Les systèmes de guerre électronique de l'armée de l'air sont divisés en deux sous-catégories.
- Certains sont aéroportés, - et d'autres sont à terre, dans des installations permanentes.
L'escadron d'Oren est responsable de l'équipement aéroporté et ses équipes volent régulièrement sur différentes missions : avec des avions de chasse, dans des opérations spéciales derrière les lignes ennemies ou encore pour des sorties de routine. Il est difficile de dire exactement ce que font les officiers actuellement, mais il est possible de se faire une idée en jetant un coup d'œil en arrière, sur certaines opérations ou guerres d'Israël.
Premier exemple : la première guerre du Liban en 1982. Les systèmes de guerre électronique aéroportés ont joué un rôle dans le sabotage de la défense aérienne syrienne, et fourni à l'armée de l'air une supériorité totale au-dessus du Liban. Au cours des batailles aériennes ultérieures, les Israéliens ont abattu des dizaines d'avions de chasse syriens sans perdre un seul appareil. Deuxième exemple : la seconde guerre du Liban et l'opération Plomb durci.
L'unité a une nouvelle fois été mise à contribution, mais cette fois principalement pour pénétrer les télévisions et radios palestiniennes et libanaises, de façon à encourager la propagande anti-Hamas et anti-Hezbollah.
"La vérité c'est que les capacités de guerre électronique de l'Armée de l'air sont utiles sur chaque théâtre d'opérations, et sur tous les fronts", témoigne Oren. "Il n'y a pas une opération de l'aviation où nous ne sommes impliqués : des opérations spéciales aux opérations de routine, jusqu'aux guerres totales".
Sujet: Re: Guerre électronique Mar 30 Nov 2010 - 1:22
Eviter un nouveau Ron Arad
Citation :
Une grande partie du travail de l'unité repose sur le renseignement, fourni avant les missions. Même s'il est résolument tourné vers ses objectifs, Oren a toujours Ron Arad dans un coin de sa tête. Arad, navigateur de l'armée de l'air, s'est éjecté lors d'une mission au-dessus du Liban en 1986. Depuis, il est toujours porté disparu. Oren poursuit :
"Nous devons savoir exactement quel radar est présent, sur quelle fréquence il opère et à quel moment nous devons le frapper. Sinon, le prix peut-être lourd à payer : un avion détecté, la possibilité qu'un pilote soit abattu ou celle d'un nouveau Ron Arad."
L'unité d'Oren peut installer les systèmes dans un avion de transport militaire de type Hercules C-130 et, ainsi, couvrir une large surface au sol pour interrompre plusieurs systèmes à la fois. En seconde ligne de défense, chaque avion possède son propre système de guerre électronique, mais nettement plus limité dans son étendue et sa portée.
"Je peux protéger une zone entière à partir d'une position sécurisée. Le système embarqué dans un avion est bon uniquement pour sa propre défense, une sorte de 'deuxième rideau défensif'", explique Oren.
L'entraînement de l'unité est long. Cela prend un an et demi avant que les opérateurs ne soient déclarés opérationnels. Après une formation et des études, y compris sur les systèmes employés par l'ennemi, les opérateurs passent une année entière à apprendre le fonctionnement des systèmes de guerre électronique israéliens. "Il y a beaucoup de pression, et les décisions et les réponses doivent être rapides", explique le commandant de l'unité.
Sujet: Re: Guerre électronique Mar 30 Nov 2010 - 1:29
Savoir fournir une réponse à toutes les menaces
Citation :
L'une des opératrices : le Lt. Tal, officier de 21 ans. "Ce travail nécessite d'étudier énormément, de s'asseoir et de lire les livres sur les systèmes", indique la jeune femme. En tant qu'opérateur, Oren est de ceux qui pensent qu'Israël n'a pas besoin de se montrer démesurément excité par la possible livraison de S-300, par exemple, à l'Iran.
Des médias étrangers spéculent depuis des années sur le fait qu'Israël développe (ou a déjà développé...) un système de guerre électronique pour neutraliser ce type de missiles sol-air.
Oren ne fera pas de commentaires. "Nous ne devons pas nous focaliser sur une menace plutôt qu'une autre", suggère-t-il. "L'ennemi développe constamment de nouvelles capacités et l'armée de l'air sait aujourd'hui et saura demain comment fournir une réponse à ces menaces."
L'avantage des systèmes de guerre électronique : ils constituent une arme de leurre, qui contrairement à une bombe ou un missile, n'est même parfois jamais détectée.
Dans les années 1990, il est alors opérateur junior, Oren a participé au bombardement du dépôt d'armes d'Ahmed Jibril le long de la frontière libano-syrienne. Sa mission : s'assurer que le système de défense syrien ne détecte pas l'avion de chasse israélien. Il se souvient de ses mains tremblantes à bord de l'avion militaire en retrait, alors qu'il travaille à neutraliser chaque radar. "Il y avait une large batterie de défense aérienne", se souvient-il. "Nous avons activé nos systèmes de guerre électronique rapidement et les avons frappé durement avec."
Les Corbeaux du Ciel vont de pair avec la politique générale de l'armée de l'air israélienne : faire en sorte que l'Etat hébreu conserve un avantage qualitatif militaire au Moyen-Orient. Cela n'a jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui, une période marquée par une course à l'armement sans précédent dans la région - le contrat sur les armes de l'Arabie Saoudite de 60 milliards de dollars par exemple - et malgré la recherche continue par l'Iran de l'arme nucléaire.
"L'armée de l'air veut maintenir sa supériorité aérienne et nous nous assurons qu'elle le peut", conclut Oren.
Sujet: Re: Guerre électronique Mar 30 Nov 2010 - 1:39
Lexique aéronautique
Explication de termes d’aéronautique militaire fréquemment employés.
Dans ce dossier, vous pouvez également consulter les désignations OTAN des appareils soviétiques.
A-# (Attack) : Désignation des avions d'attaque et d'appui tactique américains. AAA : Artillerie Anti-Aérienne. Canons généralement de petit calibre mais à haute fréquence de tir destinés à assurer la protection d'un site terrestre contre les menaces aériennes. AAM : Air to Air Missile. Missile air-air. AAW : Anti-Air Warfare. Lutte anti-aérienne. ADAC : Avion à Décollage et Atterrissage Courts. ADACV : Avion à Décollage et Atterrissage Courts ou Verticaux. ADAV : Avion à Décollage et Atterrissage Verticaux. ADC : Air Data Computer. Calculateur de données de vol. AFB : Air Force Base. Base aérienne de l'US Air Force. AGM : Air to Ground Missile. Missile air-sol. AH-# (Attack Helicopter) : Désignation des hélicoptères d'attaque américains. AIM : Air Intercept Missile. Missile d'interception aérienne. Air Defense Envelope : Zone couverte par une défense anti-aérienne autour d'un navire ou d'une base. ALAT : Aviation Légère de l'Armée de Terre. AMRAAM : Advanced Medium Range Air to Air Missile. Missile air-air de moyenne portée avancé. ASLP : Air-Sol de Longue Portée (missile). ASM : Air to Surface Missile. Missile air-mer, destiné à frapper un navire. ASuW : Anti-Surface Warfare. Lutte contre les navires de surface. ASW : Anti-Submarine Warfare. Lutte anti-sous-marine. AV-# : Désignation des avions d'attaque à décollage vertical américains. B-# : Désignation des bombardiers américains. BA : Base Aérienne. BAI : Battlefield Air Interdiction. Interdiction de survol d'un champ de bataille. Bandit : Contact confirmé hostile. BDA : Battle Damage Assessment. Détermination de l'importance des dommages qu'un objectif a subi. BG : Bomb Group. Groupement de bombardiers en mission. Bingo Fuel : Terme utilisé par les pilotes désignant le seuil de carburant juste suffisant pourrentrer à la base. Blip Enhancement : Appareil porté par de nombreux hélicoptères augmentant considérablement leur signature radar afin d'embrouiller les missiles. Bogey : Contact aérien inconnu. BVR : Beyond Visual Range. Au-delà de la portée visuelle. BW : Bomb Wing. Escadre d'un groupement de bombardiers. C-# (Carrier) : Désignation des avions de transport américains CAG : Contrôle Automatique Généralisé. CAP : Combat Air Patrol. Patrouille d'avions protégant un site terrestre ou un navire contre une menace aérienne. CAS : Close Air Support. Appui aérien rapproché. CATIA : Conception Assistée Tridimensionnelle InterActive. Programme informatique de conception d'avions, développé par Dassault Systèmes. CBU : Cluster-Bomb Unit. Bombe à fragmentation. CFT : Conformal Fuel Tank. Réservoirs de carburant additionnels, intégrés sur le fuselage de l'appareil de façon à ne pas trop détériorer l'aérodynamisme, mais non amovibles en vol. Chaffs : Leurres métalliques éjectés par les avions dans le but de dérouter des missiles guidés par les signatures radar. CITac : Centre d'Instruction Tactique. CIWS : Close-In Weapon System. Armes automatiques de petit calibre mais d'une tr CME : Contre-mesures électroniques. CV : Désignation des portes-avions américains. D-# (Drone) : Désignation des drones américains. DAL : Détecteur d'Alerte Laser. DDM : Détecteur de Départ Missile. DECM : Defensive Electronic Counter-Measures. Contre-mesures électroniques défensives. DefCon : DEFense CONdition. Niveaux d'alerte défensive augmentant graduellement en fonction de la menace. EB : Escadron de Bombardement. EC : Escadron de Chasse ou Escadre de Chasse. ECCM : Electronic Counter-Counter-Measures. Contre-contre-mesures électroniques, dont le but est rendre inefficaces les ECM ennemies, afin de détecter les forces hostiles. ECM : Electronic Counter-Measures. Contre-mesures électroniques, destinées à empêcher sadétection par les ennemis. ECT : Escadron de Chasse et de Transformation. ECTT : Escadre ou Escadron de Chasse Tout Temps. EM : Electromagnétique. EmCon : Emissions Control. Mesure de limitation des émissions électroniques pour être moins visible à l'ennemi. ER : Escadron de Reconnaissance. ERS : Escadron de Reconnaissance Stratégique. ERT : Escadron de Reconnaissance Tactique. ERV : Escadron de Ravitaillement en Vol. ESM : Electronic Surveillance Measures. Mesures de surveillance électroniques destinées à détecter les signaux électroniques émis par les ennemis, pour les localiser.détecter les signaux électroniques émis par les ennemis, pour les localiser. ETA : Estimated Time of Arrival. Temps de vol estimé avant l'arrivée à un point précis. EW : Electronic Warfare. Guerre électronique, employant tous les moyens technologiques pour collecter des informations sur l'ennemi. F-# (Fighter) : Désignation des avions de chasse américains FAC : Forward Air Control. Contrôle aérien avancé. FAS : Forces Aériennes Stratégiques. FATAC : Force Aérienne TACtique. FBW : Fly By Wire. Commandes de vol électriques. Flaps : Volets situés sur la partie des ailes proche du fuselage. Flares : Leurres thermiques éjectés par des avions attaqués par des missiles à guidage infrarouge FLIR : Forward Looking Infrared. Equipement infrarouge Ft : Foot. Pied, unité de mesure de longueur utilisée pour l'altitude. 1 pied vaut 30,48 cm. G : Unité de mesure de la gravité. Un pilote peut encaisser entre -3 et +10G dans les cas extrêmes. GB : Groupe de Bombardement. GBM : Groupe de Bombardement Moyen. GBU : Guided Bomb Unit. Unité de bombe guidée. GC : Groupe de Chasse. Goblin : Contact sous-marin inconnu. GPS : Global Positioning System. Hard Target : Cible blindée. HDV : Hors De Vue. Hook : Crosse d'appontage, servant à attraper les brins d'arrêt du porte-avions. HOTAS : Hands On Throttle And Stick. En français, 3M : Mains sur Manche et Manette. Concept consistant à installer les commandes essentielles sur la manette des gaz et le manche à balai, en application sur les chasseurs modernes. HUD : Head Up Display. Collimateur tête haute. IFF : Identification Friend or Foe. Système d'identification des avions amis. INS : Inertial Navigation System. Système de navigation inertiel. IR : Infrarouge. IRCM : Infrared Counter-Measures. Contre-mesures infrarouges. Iron Bombs : Bombes lisses, sans guidage ni propulsion, larguées par avion. Jamming : Brouillage des appareils de détection ennemis. K-# (Kerosen) : Désignation des avions ravitailleurs américains Kt : Knot. Noeud. Unité de vitesse : 1 noeud égale 1 mille nautique par heure. Conversion : 1 noeud = 1,852 km/h et 1 km/h = 0,5399 noeud. LABS : Low Altitude Bombing System. Système de bombardement à basse altitude. LAW : Light Antitank Weapon. Arme légère anti-blindés. Lb : Pound. Livre anglaise. 1 tonne équivaut à 2205 lbs. LLLTV : Low Light Level TV. Caméra à très faible niveau de lumière. Look Down/Shoot Down : Capacité d'éclairage radar et de tir vers le bas. LORCAP : LOng-Range Air Combat Patrol. Patrouille aérienne déployant les avions loin de leur bases, LSO : Landing Systems Officer. Officier de signalisation d'appontage. Mach : Unité de vitesse égale à la vitesse du son, qui varie selon l'altitude. Au niveau de la mer, Mach 1 équivaut à 1062 km/h. MFD : Multifunction Display. Affichage multifonctions. MiG-# : Désignation des appareils construits par Mikoyan-Gourevitch Mille nautique : 1 mille nautique égale 1852 mètres. NAS : Naval Air Station. Base aéronavale de l'armée américaine. Nav : Navigation. Nm : Nautic Mile. 1 mille nautique vaut 1852 mètres. Noeud : Unité de vitesse : 1 noeud égale 1 mille nautique par heure. OSA : Opérateur Système d'Armes. OSF : Optronique Secteur Frontal. Système équipant le Rafale PAC : Patrouille aérienne de combat. PDR : Pulse-Doppler Radar. Radar à impulsion Doppler. Radar qui émet des ondes par intermittence et détecte les objets par retour de l'écho. PK : Probability of Kill. Probabilité d'un armement d'atteindre sa cible. Postcombustion : Augmentation de la puissance des moteurs en mélangeant du carburant aux gaz d'échappement. R-# (Reconnaissance) : Désignation des avions de reconnaissance américains RAC : Régiment d'Aviation de Chasse. Racket : Contact ESM inconnu. Radar : RAdio Detection And Ranging. RAM : Régiment d'Aviation Mixte. RHAWS : Radar Homing And Warning System. Système de détection et d'alerte radar. Rookie : Surnom des pilotes inexpérimentés. RPV : Remotely Piloted Vehicule. Engin sans pilote. RWR : Radar Warning Receiver. Détecteur de radars. S-# (Submarine) : Désignation des appareils de lutte anti-sousmarin américains SAC : Stratégic Air Command. Commandement des forces aériennes stratégiques américaines. SAM : Surface to Air Missile. Missile sol-air. SEAD : Supression of Ennemy Defense. Suppression des défenses ennemies. Skunk : Contact de surface inconnu. SLAR : Sideways-Loocking Airborne Radar. Radar embarqué à couverture latéral. SNA : Système de Navigation et d'Armement. Soft Kill : Missiles détournés de leurs cibles par des leurres. Soft Target : Cible non blindée. Soids : Leurres thermiques flottant sur l'eau SSM : Surface to Surface Missile. Missile sol-sol. STOL : Short TakeOff and Landing. Décollage et atterissage courts. Strike : Patrouille simple (4 avions) ou dispositif de chasseurs-bombardiers en mission d'attaque air-sol ou air-surface. Su-# : Désignation des appareils construits par Sukhoï. T-# (Training) : Désignation des avions d'entrainement américains. TAC : Tactical Air Command. Commandement des forces aériennes tactiques américaines. TFR : Terrain-Following Radar. Radar de suivi de terrain. TFS : Tactical Fighter Squadron. Escadrille de chasse tactique. TFW : Tactical Fighter Wing. Escadre de chasse tactique. Touch-and-go : L'avion touche des roues la piste ou le pont d'envol et remet les gaz. Tu-# : Désignation des appareils construits par Tupolev. UHF : Ultra High Frequency. Fréquences radio ultra-hautes, qui sont les moins détectables, grâce à leur faible dispersion. USAF : United States Air Force. Armée de l'air des Etats-Unis. V-# (Vertical) : Désignation des avions à décollage vertical américains. VHF : Very High Frequency. Equipement radio à très haute fréquence. VOR : VHF Omnidirectionnel Range. VHF multidirectionnel. VSTOL : Vertical or Short TakeOff and Landing. Décollage et atterrissage courts ou verticaux. VSV : Vol Sans Visibilité. VTOL : Vertical TakeOff and Landing. Décollage et atterrissage verticaux. X-# (eXperimental) : Désignation des avions expérimentaux américains. Yak-# : Désignation des appareils construits par Yakovlev. YF-# (prototYpe Fighter) : Désignation des prototypes de chasseurs américains.
Sujet: Re: Guerre électronique Mar 8 Mar 2011 - 17:38
Les israeliens utiliseraient une technologie appelée suter qui permettrait d'infiltrer les réseaux radars adverses et d'effacer les échos sur les consoles des controleurs au sol. C'est du hacking au service des militaires.
Sujet: Re: Guerre électronique Ven 11 Mar 2011 - 8:55
Un début d'explication concernant le système suter:
... la surveillance anti-aérienne syrienne demeure très centralisée – une configuration technique typiquement russe – et utilise les bandes HF et UHF, d’où sa vulnérabilité au brouillage par déception et au cyberpiratage.
La combinaison de ces deux astuces fut réalisée grâce à un drone aérien Suter (codéveloppé par BAE Systems et L-Communications) radiocommandé par l’IAF. Ce robot localisa ultra-précisément les émetteurs radars syriens, intercepta les signaux inhérents et les renvoya à leurs sources en injectant des flux intoxicateurs de données. Ceux-ci irriguèrent ensuite la boucle interne de surveillance anti-aérienne et établirent une « liaison toxique » par laquelle des opérateurs hébreux – postés au sol, en mer ou dans les airs ? – purent corrompre cette surveillance anti-aérienne et, peut-être falsifier / effacer la signature de l’escadrille israélienne des écrans radars syriens.
Les cyberguerriers israéliens ont-ils usé de techniques comparables à celles des botnets ou des rootkits, outils de prédilection des cybercriminels et des cyberespions ? Ces prolifiques malwares permettent de corrompre, de contrôler à distance et de « zombifier » un matériel informatique à l’insu de son utilisateur. L’interruption momentanée des signaux radars évoquée plus haut préluda-t-elle une éventuelle « zombification » de la surveillance anti-aérienne syrienne ? Fut-elle la conséquence d’un hacking provisoirement poussé à l’extrême en guise de test ?...
Sujet: Re: Guerre électronique Lun 21 Mar 2011 - 13:42
Selon D.S.I. (defense&sécurité internationale),N° 67,février 2011,Suter recouvrirait plusieurs programmes (logiciels+systèmes de pod) dont trois applications seraient opérationnelles:
"Suter 1 permettrait d'observer ce que voient des opérateurs radar adverses;
"Suter 2 permettrait de prendre le controle des capteurs adverses,notamment pour 'effacer' les échos radars;
"Suter 3 permettrait d'envahir les liaisonsde données vers les lanceurs mobiles de SAM."
Le conditionnel est de mise car difficile à vérifier.
Sujet: Re: Guerre électronique Lun 30 Avr 2012 - 22:26
L’Iran est capable de diligenter les missiles ennemis vers des cibles souhaitées
Lundi, 30 Avril 2012 14:32
Citation :
IRIB- « L’Iran a acquis la capacité de faire dévier et diligenter les missiles ennemis vers des cibles souhaitées » a déclaré, aujourd’hui, le commandant du système anti-missile du centre de commandement Khatam ul-Anbiya,
(sceau des prophètes). Le général Farzad Esmaïli a fait état de ce projet qui vise à tromper les missiles ennemis et à les faire diligenter vers des cibles souhaitées. « Il s’agit des capacités dont nous disposons dans le cadre de la guerre électronique » a-t-il ajouté.
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Sujet: Re: Guerre électronique Mar 22 Mai 2012 - 17:26
Des puces électroniques chinoises contrefaites envahissent les équipements militaires
> Publié le 22 mai 2012
Citation :
Plus d’un million de puces électroniques contrefaites, d’origine chinoise, seraient utilisées rien qu’à bord des avions militaires américains, estime le Sénat américain. Pour lui, ces puces mettent en danger la sécurité nationale.
La commission des Forces armées du Sénat a découvert plus de 1.800 cas d’utilisation de puces défectueuses, y compris sur le plus gros avion cargo de l’US Air Force, sur des hélicoptères des forces spéciales et des avions de patrouille maritime de l’US Navy.
Si la Chine est pointée du doigt pour la fabrication de ces puces, les autorités américaines et les intégrateurs contribuent à ces vulnérabilités en ne recherchant pas les puces contrefaites ou en ne signalant pas les cas découverts.
Selon le rapport, « la défaillance d’un seul composant électronique peut rendre vulnérable n’importe quel militaire au pire moment qui soit. Malheureusement, la quantité de puces contrefaites rend difficile de les empêcher d’entrer dans la chaine d’approvisionnement de l’armée. »
Le problème principal est que rien ne garantit que ces puces contrefaites respectent bien le cahier des charges imposé par l’armée au fabriquant “officiel”.
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: Guerre électronique Mer 13 Juin 2012 - 13:14
La frégate Jean Bart récompensée pour ses actions de guerre électronique au large de la Libye
12 juin 2012 – 16:36
Citation :
La frégate antiaérienne Jean Bart a été mobilisée dès le début de la crise libyenne, c’est à dire à partir du 8 mars 2011. Par la suite, elle a rejoint le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, également déployé au large de la Libye dans le cadre de l’opération Harmattan.
Au total, le « Jean Bart » aura passé 95 jours près des côtes libyennes. « Les missions auront été nombreuses : recherche de renseignement en toutes zones, défense de Benghazi, de Misratah, maîtrise de l’air et de la mer, protection de populations civiles, tirs contre terre en diverses circonstances » a résumé, en janvier dernier, lors d’une prise d’armes, le capitaine de vaisseau Laurent de Jerphanion, le pacha de la frégate.
Cet engagement intense n’est pas passé inaperçu, notamment puisque, sur proposition du NATO Electronic Warfare Advisory Committee (NEWAC), la frégate Jean Bart a reçu le prix de l’Association Old Crows (AOC), qui distingue chaque année une unité de l’Otan ayant particulièrement montré ses capacités en matière de guerre électronique, notamment en permettant de « connaître les intentions des forces khadafistes » et de « contrer des actions agressives ».
« Au cours des combats littoraux, sous la menace des canons de 155mm et lance-roquettes de 122mm adverses, le « Jean Bart » est intervenu à plusieurs reprises pour neutraliser des cibles terrestres. L’utilisation de brouilleurs et de leurres ont permis de protéger ses actions de même que celles de certaines unités de l’OTAN agissant sous mandat de l’ONU » peut-on lire sur le blog tenu par l’équipage du navire.
Il semblerait que la frégate Jean Bart soit la première unité française à être distinguée par ce prix, qui lui sera remis en septembre à Phoenix, en Arizona. L’AOC réunit des industriels et des professionnels de la guerre électronique et compte 17.000 membres. Le « chapitre » français de cette structure est l’association « GUERRELEC LA FAYETTE« .
Par ailleurs, la frégate antiaérienne de type F-70 Jean Bart , mise en en service en septembre 1991, vient d’être dotée d’un nouveau radar 3D de surveillance aérienne conçu par Thales, le SMART-S Mk2, capable de détecter et poursuivre 500 cibles, de 150 mètres à 250 kilomètres.