bladnadz Général Major
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| Sujet: Guerre larvée Moscou vs Riyad Dim 23 Déc 2012 - 0:20 | |
| Syrie : guerre lavrée Moscou/Riyad ! - Citation :
- IRIB- Les relations entre l'Arabie saoudite et la Russie se transforment en une rivalité cachée, selon un expert des questions saoudiennes. Zaid al-Issa, experts des questions du royaume saoudien, a dit au journaliste de l'agence iranienne Fars, que les relations entre Riyad et Moscou se dégradent, depuis plusieurs mois.
Il dit que, depuis toujours, La Russie et l'Arabie saoudite cherchaient à améliorer leurs relations, tant sur le plan diplomatique qu'économique, mais que la survenance des révolutions arabes, et, surtout, le soutien financier et militaire du royaume saoudien aux rebelles, en Syrie, avaient, considérablement, détérioré les relations entre l'Arabie saoudite et la Russie. http://french.irib.ir/analyses/articles/item/232322-rivalit%C3%A9-cach%C3%A9e-entre-moscou-et-riyad- Spoiler:
En effet, la Syrie compte comme l'un des principaux alliés de la Russie, dans la région, et elle entretient des rapports étroits avec Moscou sur les plans politiques et militaires. Depuis plusieurs mois, les Russes voient comment les Saoudiens, qui entretiennent eux-mêmes une dictature, chez eux, soutiennent les groupes terroristes salafistes, en Syrie. Zaid al-Issa rappelle que, depuis le début de la crise interne, en Syrie, les dirigeants saoudiens ont changé de cap, par rapport à Damas, et qu'ils soutiennent, ouvertement, l'idée d'un changement du régime, en Syrie.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères ne cesse de dire qu'il faudrait, directement, armer les rebelles syriens, pour accélérer le renversement du gouvernement syrien. Zaid al-issa a ajouté qu'en présence de l'ex-secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le ministre saoudien des Affaires étrangères avait, ouvertement, défendu l'idée d'armement de plus en plus massif des rebelles, en Syrie, la qualifiant d'un devoir religieux et national. Par ailleurs, le roi saoudien s'est engagé, lui aussi, à soutenir les rebelles, en Syrie. Ces déclarations des autorités saoudiennes ont contribué, grandement, à la détérioration des relations diplomatiques entre Moscou et Riyad.
Le recours des rebelles à l'action militaire :
Zaid al-Issa rappelle, ensuite, que les groupes terroristes, soutenus par l'Arabie saoudite, s'abstiennent d'entrer en négociation avec le gouvernement syrien. Moscou estime que le refus du dialogue et le fait que les rebelles insistent à poursuivre leur combat armé contre le gouvernement de Damas, sont dus au fait que l'Arabie saoudite accorde un soutien, sans faille, aux rebelles, et les encourage à ne pas accepter les négociations politiques.
D'après Zaid al-Issa, l'Arabie saoudite soutient, de plus en plus, en cachette, les groupes liés à Al-Qaïda, chose, qui avait été, également, critiquée par Mme Hillary Clinton. A présent, la Russie n'hésite pas, à son tour, à critiquer ouvertement, le soutien du royaume saoudien aux terroristes salafistes, dans le monde entier, et, surtout, en Syrie. Le soutien des Saoudiens aux Salafistes extrémistes, en Syrie, est connu de tout le monde. Zaid al-Issa souligne que les Saoudiens donnent aux rebelles des armes des plus sophistiquées et tout l'argent qu'ils leur réclament.
C'est dans ce sens que le numéro un d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a annoncé, officiellement, que, désormais, le centre de gravité, pour les opérations de la nébuleuse, n'est plus l'Irak, mais la Syrie, rangeant l'Irak au second rang des priorités d'Al-Qaïda, car le gouvernement irakien, s'aligne sur la position de la République islamique d'Iran, pour défendre le règlement diplomatique et pacifique de la crise interne de la Syrie. Zaid al-Issa souligne, ensuite, le soutien que les oulémas saoudiens accordent aux massacres et aux assassinats perpétrés par les rebelles, en Syrie, fait qui n'échappe pas aux analystes politiques, à Moscou.
La rivalité secrète entre la Russie et l'Arabie saoudite :
Zaid al-Issa estime que les différends autour du sort de la Syrie ont installé une véritable rivalité cachée entre les dirigeants russes et saoudiens. Le Kremlin sait parfaitement que l'Arabie saoudite est l'allié le plus proche des Etats-Unis dans la région du Moyen-Orient, et que les dirigeants saoudiens sont, en réalité, agent de relais des politiques des Etats-Unis dans toute la région.
En outre, après le renversement du régime de Moubarak en Egypte, celui de Ben Ali en Tunisie et de Saleh au Yémen, les dirigeants saoudiens sont aujourd'hui les alliés les plus importants des Etats-Unis au Moyen-Orient, notamment en ce qui concerne l'application des sanctions contre la République islamique et les pressions à exercer sur l'axe de la résistance face au régime sioniste.
Les tentatives avortées du Qatar et de l'Arabie, pour peser sur la position de Moscou :
Zaid al-Issa rappelle que l'Arabie saoudite et certains autres pays arabes du Sud du golfe Persique, dont le Qatar, ont essayé de se rapprocher de la Russie, pour pouvoir réussir à peser sur la position de Moscou, au sujet de la crise intérieure de la Syrie. Malgré les rencontres, qui ont eu lieu entre les Russes et les représentants des pays arabes du Sud du golfe Persique, en marge du dernier sommet de l'Assemblée générale de l'ONU, les Russes semblent ne pas changer de position, à l'égard des évolutions, en Syrie.
En effet, le Kremlin s'oppose, comme avant, à l'approbation d'une résolution anti-syrienne, par le Conseil de sécurité de l'ONU, et rejette, aussi, l'intensification des sanctions contre Damas, car il le juge contraire aux intérêts vitaux de la Russie, dans la région du Moyen-Orient. Zaid al-Issa rappelle, ensuite, que depuis le début de la crise intérieure, en Syrie, l'Arabie saoudite et le Qatar ont cherché à convaincre la Russie de voter contre la Syrie, au Conseil de sécurité de l'ONU.
Ils n'ont même pas hésité à proposer des pots-de-vin aux autorités russes, pour qu'ils changent leur approche, quant à la Syrie. Pourtant, la Russie insiste sur sa position et continue à soutenir Damas. Par ailleurs, alors que les Etats-Unis intensifient leurs pressions sur Bagdad, en raison de l'approfondissement des relations entre Bagdad et Téhéran, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a rendu, récemment, visite à Moscou, pour renforcer les relations de son pays avec la Russie.
Dans ce sens, Bagdad a souhaité, aussi, conclure un contrat d'armement avec Moscou, malgré la vive opposition des Etats-Unis. Zaid al-Issa estime, enfin, que le Président russe, Vladimir Poutine, voulait approfondir les relations de son pays avec les pays arabes du Sud du golfe Persique, mais que les événements de la Syrie et le soutien que les Etats arabes du golfe Persique (surtout l'Arabie saoudite et le Qatar) ont accordé aux rebelles syriens , en ont dissuadé Poutine, qui a fini, apparemment, par se rapprocher plutôt de l'Irak, et ce, d'autant plus que les pays arabes du Sud du golfe Persique cherchent, également, à déstabiliser l'Irak et à y réinstaurer un régime semblable à celui de l'époque de Saddam Hussein, avant de vouloir s'en prendre, frontalement, à la République islamique d'Iran.
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