Sujet: Missiles anti-navires Mar 31 Aoû 2010 - 0:44
Missiles navals : Tour d'horizon
Tir d'un missile de croisière Tomahawk - US NAVY
28/10/2008
Le marché des grandes plateformes navales entre dans une importante phase de renouvellement. Il s'agit, notamment, d'assurer la succession des navires dont la conception date de la fin de la guerre froide. Depuis, le contexte stratégique a bien évidemment évolué, comme les menaces mais aussi les budgets alloués aux armements, notamment au niveau des missiles.
Demande croissante de capacités d'action vers la terre
« La tendance sur le marché export est de s'orienter vers des plateformes plus polyvalentes, ce qui a des conséquences sur les besoins en systèmes d'armes. Il y a des constantes, comme la défense aérienne et la lutte antinavire, mais aussi une demande croissante de capacités d'action vers la terre, les marines souhaitant pouvoir apporter un soutien sur le littoral », explique un spécialiste du marché des missiles.
Le combat en haute mer fait partie d'un passé révolu
Le combat en haute mer semblant, ces dernières années, faire partie d'un passé révolu, la stratégie est, aujourd'hui, plus axée sur le combat littoral, d'où une évolution des systèmes d'armes. « Il a fallu adapter les systèmes pour prendre en compte les nouvelles menaces, et notamment les attaques saturantes en eaux côtières. Le développement de la technologie permet, aujourd'hui, d'utiliser des missiles autoguidés, qui ne constituent plus, d'ailleurs, que les seuls équipements vendus dans le domaine sol-air ».
Dans le domaine naval, le seul missile à courte portée non autoguidé reste l'ESSM (Evolved Sea Sparrow Missile), de l'Américain Raytheon, dont la portée atteint 19 kilomètres. Une évolution de cet engin, avec un autodirecteur actif est néanmoins en cours de préparation. En la matière, Raytheon dispose déjà du système RAM (Rolling Airframe Missile - portée de 10 kilomètres), qui équipe nombre de marines et constitue le principal concurrent du Mistral de MBDA (monté sur Sadral, Tetral ou Simbad et d'une portée de 6 km).
Le missilier européen propose également, aujourd'hui, une version navalisée, à tir vertical, du missile air-air Mica, le Mica VL, dont la portée est de 15 à 20 kilomètres (notamment vendus pour équiper trois nouveaux patrouilleurs construits par VT Surface Fleet pour Oman et doit équiper les trois corvettes du type SIGMA commandées par le Maroc). Le Sud-africain Denel Aerospace Systems a développé, quant à lui, l'Umkhonto, un missile d'une portée de 12 km installé à raison de 32 unités tirés par cellules de lancement vertical sur les quatre frégates de la classe Valour (Meko A 200). Ce système a rencontré son premier succès à l'export en Finlande.
De manière générale, tous les missiles surface-air suivent l'évolution inéluctable du sol-air, y compris sur les missiles à moyenne portée, dont beaucoup sont aujourd'hui dotés d'un guidage autonome. C'est le cas par exemple de l'IRIS-T de l'Allemand Diehl BGT Defence (portée de 12 à 25 km suivant les versions), qui semble promis à un bel avenir, ou de l'Israélien Spyder.
Toutefois, dans le domaine naval, on n'a pas enregistré, de « gros entrants ». « Raytheon domine avec le RAM et l'ESSM. Il y a ensuite les produits de MBDA. L'Umkhonto n'a pas encore rencontré de grand succès mais on peut imaginer que les Israéliens reviennent dans la course. S'ils sont en retrait depuis le système Barak, qui est aujourd'hui ancien, ils pourraient revenir à la faveur d'une coopération, par exemple avec l'Inde ».
Sur le marché des missiles surface-air à longue portée, les deux produits les plus innovants et répandus sont les SM-2 MR de Raytheon et les Aster de MBDA. Ces derniers sont conçus pour contrer la menace des missiles antinavire de dernière génération, à vol rasant, très manoeuvrants, rapides (Mach 2.5) ou à fort piqué final. Ces missiles à deux étages avec autodirecteur actif, capables de détruire une cible à l'impact, affichent une portée de 30 kilomètres (Aster 15) et 120 kilomètres (Aster 30). Mis en oeuvre pour la première fois sur le porte-avions Charles de Gaulle (32 Aster 15), entré en service en 2001, l'Aster a été retenu par les marines françaises et italiennes pour équiper les quatre frégates Horizon (32 Aster 30 et 16 Aster 15) ainsi que les futures frégates multi-missions (FREMM). En Italie, l'Aster 15 est également embarqué sur le nouveau porte-aéronefs Cavour. Dans le cadre du développement tripartite du Principal Anti Air Missile System (PAAMS), la Grande-Bretagne a retenu la même dotation que les Horizon franco-italiennes pour ses destroyers du type 45. Enfin, l'Aster a pour le moment été vendu à Singapour pour les six frégates du programme Delta (32 Aster par bâtiment) et à l'Arabie Saoudite (Sawari II). Le Maroc, qui a commandé une FREMM à DCNS, devrait également l'adopter, de même que la Grèce si la marine hellénique opte également pour la FREMM française dans le cadre du renouvellement de ses frégates. On notera que les Aster sont tirés depuis des lanceurs Sylver, conçus et produits par DCNS sur son site de Ruelle (Charente).
Plus ancien, le SM-2 MR a été développé à partir de 1970 (Block I) dans le cadre de la mise en oeuvre de l'Aegis, système intégré de défense aérienne mis en oeuvre pour la première fois sur les croiseurs américains du type Ticonderoga. D'abord tiré depuis des rampes doubles, le SM-2 MR a évolué vers une version à lancement vertical, mise en oeuvre pour la première fois dans l'US Navy à bord de l'USS Bunker Hill (tirés depuis des lanceurs VLS Mk41). D'une portée supérieure à 100 km et équipée d'un système additionnel de guidage infrarouge, la version Block III B est depuis 1998 en service dans la marine américaine, sur les Ticonderoga et les destroyers du type Arleigh Burke. La version Block IV, pouvant dans une certaine mesure présenter une capacité antimissile balistique, est aujourd'hui opérationnelle (portée de 180 kilomètres). Des sociétés européennes, comme Thales Nederland (Pays-Bas), l'Allemand Ramsys et l'Espagnol Indra sont d'ailleurs associées à la production du SM-2 MR BlockIII, qui équipe les grosses frégates des marines de ces pays. Le missile américain a également été vendu à l'Australie, le Canada, la Corée du Sud, le Japon et Taïwan.
A la demande du Pentagone, dans le cadre de la constitution du bouclier anti-missile voulu par le gouvernement américain, Raytheon a développé un nouvel engin : Le SM-3, qui a connu plusieurs tirs d'expérimentation réussis, depuis 2002, dans le Pacifique. En novembre 2007, l'USS Lake Erie (CG 70) a, notamment, été chargé d'intercepter deux missiles tirés depuis Hawaii. Le système Aegis Ballistic Missile Defense (BMD) du croiseur a rapidement détecté et poursuivi les deux cibles, tout en développant des solutions de tir pour les intercepter. Deux missiles SM-3 Block IA Interceptor ont été lancés du croiseur, détruisant à l'impact deux minutes plus tard les cibles dans l'atmosphère terrestre, à 400 kilomètres au nord-ouest d'Hawaii.
En dehors de l'US Navy, plusieurs pays ont manifesté leur intérêt pour le SM-3. Des essais ont notamment été réalisés avec les marines nippone et néerlandaise. Les Pays-Bas prévoient de doter leurs frégates du type LCF de ce missile à partir de 2009. L'Allemagne pourrait également les mettre en oeuvre sur les trois Sachsen (type 124). Le Japon en dotera d'ici 2010 ses destroyers lance-missiles du type Atago. Face au SM-3, aucun système européen n'existe pour le moment. MBDA espère convaincre les gouvernements européens d'investir dans le développement d'une version anti-missile balistique de l'Aster, mais le développement d'un tel système reste ambitieux et le lobbying américain sur certains pays européens est très puissant.
Foxbat16
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Sujet: Re: Missiles anti-navires Mer 29 Déc 2010 - 19:43
Sujet: Re: Missiles anti-navires Lun 25 Juin 2012 - 22:11
Le nouveau missile anti-navires norvégien NSM entre en service
Publié le 25 juin 2012
Citation :
Le 30 mai dernier, à bord de la frégate norvégienne Roald Amundsen amarrée dans la base navale Haakosvern, une cérémonie a marqué la livraison, par Kongsberg Defence Systems, du premier lot de 16 missiles anti-navires NSM (Nytt Sjomalsmissile ou Naval Strike Missile).
Le missile anti-navires NSM est considéré comme le 1er missile anti-navires de 5è génération. Kongsberg a obtenu en décembre 1996 le contrat de développement du missile, et en 2007 celui pour sa production. La marine norvégienne devrait en recevoir dans un premier temps, de 120 à 150 exemplaires — le chiffre exact est secret.
Les missiles équiperont les frégates de la classe Fridtjof Nansen et les patrouilleurs rapides de la classe Skjold.
Le NSM utilise des matériaux composites et dispose de caractéristiques furtives. Il pèse un peu plus de 400 kg et a une portée d’un peu moins de 185 km (100 nautiques).
Comme son prédécesseur le Penguin, le NSM peut voler au-dessus de la mer ou au-dessus de la terre. Il peut aussi effectuer des manœuvres aléatoires en phase terminale, rendant difficile son interception par les contre-mesures de la cible.
Une technologie de sélection de cibles donne au NSM la capacité de détecter — de façon indépendante — d’identifier et de discriminer les cibles en mer ou sur la côte. C’est rendu possible par la combinaison des images d’un capteur infra-rouge et d’une base de données embarquée. Le NSM peut utiliser pour sa navigation des données GPS, INS ou un système de suivi de terrain.
Le missile est lancé par un moteur à combustible solide, puis est propulsé par une turbine vers sa cible. Son ogive contient 125 kg d’explosif à fragmentation.
Sujet: Re: Missiles anti-navires Lun 25 Juin 2012 - 22:21
Le Naval Strike Missile (NSM)
Citation :
Après le succès du Penguin, Kongsberg a développé, en partenariat avec EADS, le Naval Strike Missile (NSM). Destiné à équiper les frégates du type Fridjof Nansen et les patrouilleurs norvégiens du type Skjold, ce nouveau missile antinavire à autodirecteur infrarouge, d'une portée de 200 km, mesure 3.96 mètres et pèse 410 kg, dont 120 de charge militaire. Une version pour la défense côtière, tirée depuis la terre, a été retenue par la Pologne.
Le NSM sert également au développement avec Lockheed-Martin du Joint Strike Missile (JSM), programme découlant de l'achat par la Norvège de F-35. Prévu pour être lancé depuis la soute de l'avion, le JSM est conçu pour la lutte antinavire et l'attaque contre cibles terrestres. Comme un missile de croisière, il disposera d'un système d'exploitation de la géographie ainsi que d'une liaison de données permettant le rafraîchissement des informations en vol.
Sujet: Re: Missiles anti-navires Lun 25 Juin 2012 - 22:25
Missile Kongsberg NSM suivi par un avion de chasse
Pas évident de suivre un missile de près après qu'il ait été lancé. Du coup, on a demandé à un pilote d'avion de chasse de le suivre à la trace.
Ce missle NSM (Naval Strike Missile) de la société norvégienne Kongsberg est un missile anti-navire, envoyé à Point Mugu (Californie) lors d'un test de lancement pour démontrer la précision chirurgicale de celui-ci. D'une portée de 185 km (annoncé à 250km selon la société), d'un poids de 410 kg pour une longueur de 4m, ce Missile air-mer est guidé par GPS, inertiel et par un infrarouge passif.
Sujet: Re: Missiles anti-navires Sam 4 Aoû 2012 - 21:39
Iran tests new version of its Fateh-110 SRBM which can destroy targets at sea
Last Updated on Saturday, 04 August 2012 11:19
Citation :
The Iranian authorities announced they had successfully fired as part of a test, a modernized version of the locally made Fateh-110 short-range ballistic missile (SRBM). According to the Defence Minister, the missile is now capable to reach targets at sea thanks to a new upgrade.