L'US Air Force lance un "spacio-drone" - 23 Avril 2010
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Une navette spatiale sans équipage de l'armée de l'air américaine, dont l'objectif militaire a été tenu secret, a décollé avec succès de Floride jeudi soir.
La navette de taille réduite (8,9 mètres de long et 4,5 mètres d'envergure), fabriquée par l'avionneur Boeing, sous le nom technique de X-37B, a quitté Cap Canaveral à 19H52 (23H52 GMT), selon une vidéo rendue publique par l'armée. "Le lancement est réussi", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée de l'air, Angie Blair.
Son rôle dans l'arsenal américain, la durée de la mission et son objectif exact, n'ont pas été précisés par l'armée de l'air. La navette, dont la construction a débuté en 1999, est conçue pour "récréer l'environnement nécessaire à un laboratoire de tests en orbite" qui permettra de "faire des essais sur de nouveaux produits et technologies avant qu'ils ne soient intégrés dans les programmes de satellites en opération", avait expliqué récemment l'armée. "En toute honnêteté, nous ne savons pas quand (la navette) va revenir", a affirmé cette semaine à des journaliste Gary Payton, un des responsables du programme spatial au sein de l'armée de l'air, en évoquant néanmoins une durée de neuf mois. Une fois dans l'espace, la navette miniature sera alimentée par des capteurs solaires et des batteries au lithium. Le lancement d'une deuxième navette X-37B est prévu en 2011.
22 avril 2010 — A United States Air Force plane the X-37B has gone public for its launch in Florida today. The secret space plane that has been years in the making is now set to launch into the final frontier. The United States Air Force plans to perform a series of tests but could this be the beginning of the United States going above and beyond in space exploration or the beginning of the militarization of space?
Weaponizer: US military unmanned shuttle X-37B launches on secret mission
23 avril 2010 — The U.S military has launched a new type of spacecraft into orbit from Cape Canaveral. The X37B is an unmanned platform that could be used as a weapon and a means to spy on potential threats. Former director of America's advanced space programmes, Robert Bowman, says the craft could help the U.S use Space for their own military gains....
A secret space plane that has been years in the making is now set to launch into the final frontier. The United States Air Force plans to launch the X-37B orbital test vehicle tomorrow, to perform a series of tests. Is this the beginning of the United States going above and beyond in space exploration or the beginning of the militarization of space?
La mystérieuse mission de la navette spatiale militaire américaine X-37B
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jeudi, 09 décembre 2010 - Après une mission secrète de plusieurs mois, la petite navette militaire X-37B s’apprête à revenir sur Terre. La finalité de cet engin spatial de l'US Air Force reste floue. Aux dires des spécialistes, ce programme pourrait préfigurer un engin spatial résolument offensif, capable d’espionner ou de détruire des satellites.
Après avoir tourné autour de la Terre sur des orbites que l’US Air Force s’est efforcée de cacher en les modifiant régulièrement, l’X-37B, un engin automatique ailé, doit atterrir à la façon d’un avion sur la base de Vandenberg en Californie, entre vendredi et lundi prochain. Ce retour sur Terre s'accompagne d'une multitude de questions... qui ne trouveront vraisemblablement aucune réponse.
Si l'on en croit l'USAF, ce programme de "drone spatial" n'a pas d'autre but que de tester de futurs équipements destinés aux satellites militaires et des nouvelles technologies liées à la réutilisation. Autrement dit, il s'agirait que d’un simple véhicule de test orbital. Mais ce prototype, né de l'imagination d'ingénieurs de la Nasa au Marshall Space Flight Center, a été repris en main par l'armée, de sorte qu'on peut penser qu'il pourrait être utilisé à des fins militaires.
Aujourd'hui, la militarisation de l’espace est devenue une réalité. L'économie et les capacités militaires terrestres, aériennes et navales de nombreux pays développés dépendent en effet d'infrastructures à la fois terrestres et spatiales, que l'on qualifiera de duales. Et chacun cherche à sécuriser les siennes tout en se donnant les moyens de démolir celles des autres.
Gérer la militarisation de l'espace, une délicate nécessité
Les États-Unis sont le pays dont l'économie et le dispositif global de défense dépendent le plus de ses systèmes spatiaux. Cependant, la plupart de ces satellites évoluent sur des orbites qui les rendent pratiquement inaccessibles. C'est le cas des constellations utilisées pour les communications, l'observation et l'alerte avancée. La destruction de quelques-uns de ces satellites nécessiterait une attaque d'envergure et n'empêcherait pas ces systèmes de continuer à fonctionner. Jusqu'à présent, seuls des satellites en orbite basse ont pu être détruits ou neutralisés depuis le sol mais de façon visible et prévisible.
D'où le besoin de disposer d'une petite flotte spatiale, capable d’atteindre l'orbite basse et de travailler en toute discrétion. S'il n'existe aucun programme de cette nature, force est de constater que le X-37B peut préfigurer ce type d’engins. S’il s’avère que ce programme doit déboucher sur un engin spatial résolument offensif, il est à craindre que la Chine, voire la Russie, soient contraintes de réagir, le fragile équilibre entre ces agences spatiales pouvant se rompre au seul bénéfice des États-Unis.
En disposant d'un tel avion spatial, les Américains seront les seuls capables d'envoyer en orbite un engin sans qu'aucune autre puissance spatiale soit en mesure de déterminer sa mission. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui car chacun sait ce que font les autres... Sauf avec le X-37B.
Retour sur terre pour le X-37B, après 469 jours passés en orbite
18 juin 2012 – 11:16
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Lancé en mars 2011, le X-37B, l’avion spatial américain sans pilote à bord, s’est posé sur la piste de la base aérienne de Vandenberg (Californie), le 16 juin, après 469 jours passés en orbite.
En 2010, un appareil du même type avait effectué un vol de 7 mois. Il s’était posé automatiquement en décembre de cette année-là. Ce qui fait que l’armée américaine a quasiment maintenu un X-37B en orbite pendant 2 ans.
Issu d’un précédent programme, appelé X-40 et conduit par Boeing Phantom Work, le X37B mesure 8,38 m de long pour une envergure de 4,57 m et une hauteur de 2,9 m. Propulsé par un moteur Pratt&Whitney Rocketdyne, il a une masse de 5 tonnes.
Mis en oeuvre par le 30th Space Wing, l’US Air Force n’a pas livré de détails sur la nature des missions de cet engin, si ce n’est qu’il a embarqué des capteurs et des équipements classés secrets. « Avec la fin de la navette, le X-37B OTV offre une capacité unique de développement de technologies spatiales réutilisables » a expliqué le lieutenant-colonel Tom McIntyre, le responsable du programme.
« Le fait que le X-37B soit non-habité permet à l’US Air Force de tester de nouvelles technologies sans les risques présents avec les autres programmes » a ajouté l’officier. Et de citer l’amélioration de la sécurité des vols spatiaux, la mise au point de systèmes de protection thermiques ou encore la production d’énergie solaire. « L’un des objectifs de cette mission était de voir jusqu’où on pouvait pousser la durée d’un vol orbital » a-t-il encore précisé.
Pour la Nasa, qui est à l’origine de ce projet, le X-37B a servi à « tester et valider des technologies dans l’environnement de l’espace et que les résultats vont permettre de construire un vaisseau de secours et de transport d’astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS) ».
Seulement, ces explications sont loin de convaincre tout le monde, d’autant plus que les responsables de l’US Air Force ont été avares, du moins jusqu’ici, de commentaires sur le X-37B. « La mission » de cet engin « est un succès spectaculaire » confiait, en avril dernier, le général William Shelton, le chef de l’US Air Force Space Command. « Mais je ne m’étendrai pas sur les détails de la mission » avait-il ajouté.
Certains ont affirmé que le X-37B avait été mis en orbite à des fins de renseignement, pour mettre au point un programmed’arme spatiale ou encore pour surveiller la station orbitale Tiangong-1, à laquelle un vaisseau Shenzhou, avec à son bord la première femme chinoise taïkonaute, le major et pilote de chasse Liu Yang, et deux autres hommes, vient de s’amarrer avec succès, ce 18 juin.
D’ailleurs, la Chine aurait également lancé un projet similaire à celui de l’US Air Force, avec le drone spatial réutilisable « Dragon Divin » (Shen Long), dont un premier essai aurait récemment été réalisé selon Andrew Erikson, un analyste spécialiste de la Chine au Naval War College. A la différence du X-37B, cet appareil est largué à 10.000 mètres d’altitude par un bombardier Xian H-6, une copie du Tupolev 16 russe.