La Belgique sur le point d'acheter 240 missiles antichar Javelin aux Américains
08-08-2012
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Une agence du Pentagone chargé des exportations de matériel militaire américain vient de notifier au Congrès la possible vente à la Belgique de 240 missiles antichar Javelin ainsi que les équipements associés pour un montant de 88 millions de dollars (environ 71 millions d'euros).
Selon la "Defense Security Cooperation Agency", le gouvernement belge a sollicité les Etats-Unis pour un possible achat, via la procédure FMS ("Foreign Military Sale") d'Etat à Etat, de 240 missiles Javelin Block I ainsi que les équipements associés (dont 60 postes de tir), des pièces de rechange, un soutien logistique et en matière d'entraînement pour un coût estimé à 88 millions de dollars.
Le Pentagone a notifié vendredi cette possible vente au Congrès américain, en expliquant qu'elle "contribuerait à la politique étrangère et à la sécurité nationale des Etats-Unis en aidant à accroître la sécurité d'un allié de l'Otan qui continue à être une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe du Nord.
Selon le ministère américain de la Défense, l'armée belge envisage d'utiliser les Javelin dans le cadre de son programme de modernisation, afin de remplacer les missiles antichars Milan - retirés du service en 2010
Le conseil des ministres a donné le 20 juillet son feu vert à des achats en faveur de la Défense pour un montant de 147,5 millions d'euros, dont celui de 60 systèmes de missiles sol-sol Anti-fortification Anti-blindé à moyenne portée (AFAB-MR) - de 400 à 2.500 mètres - pour un coût estimé à 36,5 millions d'euros.
Le système Javelin est produit par un consortium, le "Joint Javelin Venture" (JJV), rassemblant les sociétés Raytheon et Lockheed Martin.
Selon le Pentagone, qui précise qu'il s'agit bien d'une vente "potentielle", aucune compensation économique connue n'est prévue.
L'armée belge avait été contrainte de retirer du service le Milan, qui était l'un de ses principaux systèmes d'armes, en raison de la vétusté de ses munitions, la privant ainsi de la capacité d'engager des blindés ou des objectifs durcis à moyenne distance.
Confrontée au même problème de vieillissement de ses Milan, l'armée de terre française avait acheté en 2009 en urgence des Javelin de fabrication américaine pour ses troupes déployées en Afghanistan (76 postes de tirs et de 380 missiles), qui sont régulièrement utilisés dans les combats avec les insurgés.
En Belgique, le remplacement du Milan était déjà considéré comme urgent en 1997, lorsqu'elle participait au programme - ensuite abandonné - européen de missile antichar de troisième génération à moyenne portée (AC3G/MP).
Explosion sur un champ de tir militaire belge : 1 mort et plusieurs blessés
23-08-2012 - 07:34
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L'explosion a fait 1 mort et 6 blessés dont 3 sont dans un état grave, précise la Défense dans un communiqué. Le bourgmestre de la localité, Alain Yzermans (sp.a), a précisé que ce sont des munitions qui ont explosé.
"L'Adjudant Johan Bosmans est décédé à l'hôpital militaire de Neder-over-Heembeek des suites de ses blessures", explique la Défense.
Agé de 47 ans, Johan Bosmans travaillait depuis 1991 comme démineur au sein du SEDEE (Service d'enlèvement et de destruction d'engins explosifs). Il était marié et père d'un jeune garçon.
L'accident s'est produit lors du déchargement d'un véhicule léger militaire type Unimog, ajoute l'Armée.
"Pendant le déchargement d'un résidu de munition pyrotechnique, une autocombustion a eu lieu, blessant grièvement quatre militaires et légèrement trois autres. Ces militaires sont tous originaires du service de déminage SEDEE de la caserne de Meerdaal."
Les pompiers de Genk et une équipe médicale d'urgence se sont rendus sur place. Deux hélicoptères Seaking étaient également dépêchés sur les lieux de l'accident avec une équipe médicale à bord. Ceux-ci s'occuperont des militaires les plus touchés. Les blessés ont été emmenés vers les centres pour grands brûlés de Neder-over-Heembeek et Liège.
La cause de l'explosion n'est pas encore connue. Une enquête est en cours.
Tant des effectifs belges que des forces aériennes de l'OTAN utilisent le terrain de tir Pampa Range, notamment pour effectuer des exercices de largages de bombe.
L’armée belge prépare la première phase de son retrait d’Afghanistan
11 septembre 2012 – 16:55
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En octobre prochain, environ 270 militaires belges et luxembourgois vont quitter l’Afghanistan, après la fin de leur mission qui consiste actuellement à assurer la protection de la partie militaire de l’aéroport de Kaboul (KIA).
Les personnels concernés appartiennent principalement au Bataillon de Carabiniers Prince Beaudoin-Grenadiers, au 18ème Bataillon logistique et au 10ème Groupe des systèmes de communication d’information, tous basés à Bourg-Léopold.
A son échelle, ce retrait est un défi de taille pour la Défense belge. Il lui faut en effet rapatrier une soixantaine de véhicules ainsi qu’entre 45 et 50 conteneurs. Et cela devrait coûter au minimum 4 millions d’euros.
Pour les officiers chargés de la planification de cette opération logistique, la sécurité a été privilégiée par rapport aux autres paramètres, comme le coût. C’est pourquoi l’idée d’un transit via le Pakistan ou les républiques d’Asie centrale a été écarté.
Du coup, il sera fait appel aux avions gros porteur Antonov 124, loués dans le cadre du contrat SALIS de l’Otan. Mais pas question pour autant que ces appareils fassent l’intégralité du parcours étant donné que le coût d’une heure de vol est estimé à 30.000 euros.
Aussi, les An-124 se poseront à Trabzon, en Turquie, d’où le matériel sera chargé à bord de navires, qui prendront ensuite la destination de Zeebrugge ou d’Anvers. Cette solution mixte est quasiment la même que celle retenue par l’armée française pour son retrait d’Afghanistan, à la différence que cette dernière dispose de facilités aux Emirats arabes unis.
Au moins 9 vols d’AN-124 devraient être nécessaires pour cette opération. L’armée belge envisage cependant de laisser sur place – ou de les céder avec d’autres pays intéressés – les équipements (hors armement) dont le coût de rapatriement serait trop élevé. Selon la RTBF, la France aurait ainsi repris 9 conteneurs en échange des installations laissées vacantes à Kandahar par le détachement de l’armée de l’Air.
Après le retrait de cette compagnie, l’armée belge maintiendra en Afghanistan près de 300 militaires. Ces derniers occuperont des fonctions au sein des états-majors à Kaboul et des écoles de l’armée nationale afghane ou armeront le détachement de la composante Air, déployé avec 6 F-16 à Kandahar. Ces derniers resteront dans le sud afghan jusqu’en 2014.
Les militaires belges en charge de la sécurité de l’aéroport de Kaboul rentrent au pays
Par Agence | 06/10/2012 | 11:53
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Mission accomplie, le denier groupe de quelque 150 militaires belges, moitié des près de 300 soldats et officiers affectés depuis février 2003 à la protection de l’aéroport international de Kaboul, rentre ce week-end au pays, rapportent samedi les médias locaux.
La mission des Belges a pris fin dimanche 30 septembre, avec le transfert de la responsabilité de la protection de l’aéroport à un contingent combiné portugais-hongrois.
Dès la semaine prochaine, environ 300 militaires belges resteront en Afghanistan. Ils sont stationnés à Kaboul et dans les provinces de Kunduz et de Kandahar.
En outre, six avions de combat F-16 des Forces aériennes belges seront basés en Afghanistan jusqu’à la fin de 2014, lorsque le contrôle de la sécurité dans le pays sera entièrement transmis aux Afghans.
Selon l’Otan, la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan compte à présent quelque 112.500 hommes. Le ministre belge de la Défense Pieter de Crem a déclaré auparavant que les militaires de son pays resteraient en Afghanistan pendant encore trois ans après 2014 pour aider les Afghans à créer leur armée nationale. (Ria Novosti)
Il est déconseillé aux militaires belges de sortir en uniforme
16 août 2013 – 9:19
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Des officiers de sécurité belges ont conseillé, dans des messages envoyés le 14 août aux différentes unités d’outre Quiévrain, aux militaires d’éviter de porter l’uniforme en dehors des heures de travail. Cette recommandation est motivée par l’existence d’une menace contre les soldats en Belgique.
“Récemment ont eu lieu quelques incidents contre du personnel en uniforme sur le territoire belge. Certains groupements islamistes extrémistes diffusent/ont diffusé des appels à la violence contre des militaires belges (…) Il est conseillé de ne pas se montrer inutilement en tenue militaire en public”, indique l’un de ces messages.
“Des menaces verbales ont déjà été rapportées, mais une escalade avec emploi de violences physiques envers notre personnel et/ou nos installations ne peut être exclue. Il est conseillé au personnel d’éviter les endroits et les personnes connus pour être en faveur du radicalisme”, est-il aussi recommandé dans un autre courriel.
Au cours de ces dernières semaines, au moins deux cas d’agression contre des militaires ont été relevés en Europe. Un soldat britannique fut tué à Londres, en mai, par deux hommes convertis à l’islam radical. Tout comme l’agresseur, quelques jours plus tard, d’un 1ere classe du 4e Régiment de Chasseurs, blessé par une arme blanche lors d’une patrouille menée dans le cadre du plan Vigipirate au quartier de la Défense, près de Paris.
Et ces faits font évidemment écho aux meurtres de trois militaires commis en mars 2012 par Mohamed Merah, le tueur au scooter de Toulouse se réclamant d’al-Qaïda.
Cela étant, ces messages d’alerte n’ont pas été envoyés par officiellement par la Défense belge. Il s’agit d’une initiative prise par des officiers de sécurité, alertés par le Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS). D’où l’étonnement de Patrick Descy, le secrétaire permanent du syndicat CGSP-Défense.
“J’ai eu confirmation que le niveau d’alerte a été augmenté. Ces informations viennent clairement du service de renseignements de l’armée, ce n’est pas un petit groupe d’officiers de sécurité qui s’est rassemblé pour envoyer un e-mail”, a-t-il confié au quotidien La Dernière Heure.
“Les officiers de sécurité prennent leurs responsabilités, le cabinet du ministre De Crem pas. Je trouve qu’il est anormal de constater une telle déficience en communication de la part du cabinet De Crem, alors qu’il existe des canaux prévus à cet effet. Par exemple, le Flash Direct (ndlr, système qui permet de transmettre en interne et rapidement une information importante)”, a encore fait valoir le syndicaliste.
Justement, du côté du cabinet du ministre belge de la Défense, on relativise. “Cela fait des années que l’on déconseille de sortir du quartier en uniforme” et cela “ne sert à rien de causer des inquiétudes”, a fait valoir un porte-parole.
D’après RTL-TVi, la Défese belge aurait pris ses “distances avec ces messages mais confirme la mesure de prudence qui consiste à ne pas trop s’exposer en uniforme”.
L'armée belge restera présente en Afghanistan jusque fin 2014
14 décembre 2013 RTBF.be
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L'armée belge restera présente en Afghanistan tout au long de l'année 2014, jusqu'à la fin du mandat de la force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf, dirigée par l'Otan), et affectera au second semestre une frégate à l'opération anti-piraterie Atalanta de l'Union européenne autour de la Corne de l'Afrique, selon le projet d'"engagements opérationnels" approuvé par le Conseil des ministres.Actuellement, 215 militaires belges sont déployés dans ce pays.
"La Belgique maintiendra la plupart de ses contributions actuelles dans les opérations en cours de l'Otan, de l'UE et de l'ONU en 2014", a expliqué samedi le cabinet du ministre de la Défense, Pieter De Crem, dans un communiqué.
En ce qui concerne l'Isaf, la Belgique restera principalement présente sur deux sous-théâtres. Dans le nord de l'Afghanistan, l'armée continuera à participer à la formation de l'armée nationale afghane (ANA) en fournissant des instructeurs dans les centres d'instruction et en soutenant les efforts allemands dans la base de Mazar-i-Sharif. Dans le sud, à Kandahar, où est déployé un détachement d'une centaine d'hommes, six chasseurs-bombardiers F-16 continueront à fournir un soutien aérien aux troupes terrestres de l'Isaf.
La mission de combat des troupes de l'Otan doit prendre fin le 31 décembre 2014. Mais l'Alliance atlantique prépare toutefois depuis des mois une opération "d'entraînement, de conseil et d'assistance" des forces de sécurité afghanes (ANSF), qui doit succéder à l'Isaf sous le nom de "Resolute Support", avec des effectifs allant de 8.000 à 12.000 personnes. Son déploiement effectif nécessite toutefois encore l'aval définitif de Kaboul et la conclusion d'un Sofa ("Status of Forces Agreement", accord régissant le stationnement de troupes), avec une "invitation claire" de la part des autorités afghanes,
Le communiqué de M. De Crem - favorable à titre personnel au maintien d'une présence militaire belge en Afghanistan après 2014, une position qui ne fait pas l'unanimité au sein du gouvernement - ne mentionne aucun préparatif préalable à une participation à "Resolute Support".
En 2014, la Défense poursuivra par ailleurs sa mission de déminage au Liban dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Sud-Liban (Finul) et fournira "une capacité limitée de génie de construction", poursuit le communiqué.
Depuis la mi-2009, les Casques bleus belges de la Finul se concentrent sur des tâches de déminage, principalement le long de la "Blue Line", la démarcation tracée par l'ONU après le retrait israélien unilatéral du Liban sud en 2000 pour fixer la frontière libano-israélienne.
Dans le cadre des opérations de l'UE, la Belgique continuera à contribuer à la mission d'entraînement des forces armées maliennes (EUTM-Mali) avec un détachement de "Force Protection" chargé d'assurer la sécurité des instructeurs européens, "éventuellement sous une forme adaptée à partir de mai 2014", selon le cabinet de M. De Crem.
Actuellement, quelque 75 militaires sont déployés au Mali, principalement sur le site de l'académie militaire de Koulikoro, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de la capitale, Bamako, et lieu principal de la formation dispensée aux soldats maliens par les instructeurs européens.
Au second semestre, la frégate "Léopold I" participera à l'opération Atalanta de lutte contre la piraterie somalienne autour de la Corne de l'Afrique, indique encore la Défense. Ce sera sa première mission depuis sa modernisation. Le bâtiment a déjà participé à deux reprises, en 2008 et 2009, au volet naval de la Finul en Méditerranée orientale.
Durant tout le second semestre 2014, la Belgique assurera le commandement d'un groupement tactique (GT) européen - en anglais "EU Battle Group" (EUBG). Au total, 1.800 militaires belges qui seront concernés sur un effectif global de quelque 3.000, fournis par les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg, l'Espagne et la Macédoine.
Dans le cadre du Programme de partenariat militaire (PPM) belgo-congolais, la Défense "continuera à suivre" le bataillon de réaction rapide des Forces armées de la RDC (FARDC) qu'elle a entrainé en 2013 à Kindu, le chef-lieu de la province du Maniema (est de la République démocratique du Congo), conclut le communiqué.
Les militaires belges resteront un an de plus au Mali
Posté par Laurent Lagneau Le 21-03-2014
Hercule C-30 Belge au Mali
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Presque dès le début de l’opération Serval, au Mali, la Belgique a apporté son soutien aux forces françaises en fournissant d’abord deux avions de transport C-130 Hercules puis autant d’hélicoptères AW-109 MEDEVAC, lesquels ont été déployés à Sévaré, à 600 km au nord de Bamako, avant de faire mouvement vers Gao.
Par la suite, la Défense belge a accepté de participer à l’EUTM Mali, la mission de l’Union européenne destinée à former l’armée malienne, en y envoyant deux pelotons pour assurer la protection des instructeurs européens.
Au départ, le gouvernement belge s’était montré réticent – ou du moins avait semblé l’être – pour participer à cette mission européenne. Mais finalement, et alors que le 4e bataillon malien – le GTIA Balanzan – vient de terminer sa formation, Bruxelles a décidé de prolonger la présence de ses militaires au Mali pour une année de plus, c’est à dire jusqu’en mai 2015.
Actuellement, entre 75 et 80 militaires sont affectés principalement à l’académie militaire de Koulikoro. Intégrés à la protection de la force (FP), dont le commandement est assuré à tour de rôle par la Belgique et l’Espagne, leur mission est de protéger les instructeurs et les infrastructures ainsi que les convois en direction de Bamako, où l’EUTM Mali a installé son état-major. Enfin, ils participent aussi à la force d’intervention rapide, qui doit être en mesure de réagir rapidement en cas d’incidents graves.
Par ailleurs, les militaires belges apportent aussi un appui à leurs homologues français en Centrafrique. Ou du moins apportaient car le C-130 Hercules de la composante « Air » qui avait été envoyé à Libreville (Gabon) en soutien de l’opération Sangaris a été remplacé par un appareil du même type appartenant à la force aérienne espagnole.
Depuis le 21 janvier dernier, ce C-130 belge a effectué une trentaine de mission au profit de la Force Sangaris.