Bouamama Sergent-chef
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| Sujet: Atterrissage à l’aveugle sur PA Russes Dim 2 Déc 2012 - 23:05 | |
| Un atterrissage à l’aveugle sur un porte-avionsIlia Kramnik, Rédaction en ligne 2.12.2012, 14:49, heure de Moscou - Citation :
- Les ingénieurs russes ont mis au point un système de navigation pour l'aviation navale, qui permet d’assurer un atterrissage à l’aveugle sur le pont d’un porte-avions. Ce complexe sera testé par la flotte russe très prochainement. Si les tests s’avèrent concluants, de nouvelles perspectives s’ouvriront devant l'aéronautique navale russe.
L’atterrissage d’un avion sur le pont d’un navire – c’est un exercice qui nécessite du courage. Dans des conditions normales, le chasseur se pose sur une piste de 2000 mètres de long sur 50 mètres de large. Et ici, la mission – c’est de le faire atterrir sur une piste 10 fois plus courte et 1,5 fois plus étroite, et qui en plus est en train de bouger sur les vagues. Les brins d’atterrissage doivent freiner l’avion, sinon, une barrière spéciale est utilisée en cas d’extrême urgence. Mais cette opération doit être effectuée en phase de postcombustion, pour qu’en cas d’un atterrissage raté, l’aéronef puisse à nouveau monter dans le ciel. http://french.ruvr.ru/2012_12_02/Un-atterrissage-a-l-aveugle-sur-un-porte-avions/- Spoiler:
Les pilotes capables de faire atterrir l’avion dans ces conditions ne sont pas très nombreux, et toutes les complications avec les conditions météo réduisent considérablement le nombre d’équipages capables de décoller. Aucune escadre ne montera l’avion dans le ciel si les conditions d’atterrissage prévues seront plus difficiles que celles auxquelles est préparé le pilote.
La Marine des Etats-Unis possède une longue expérience d’atterrissage des avions « à l’aveugle » grâce à l’exploitation des aéronefs embarqués. Mais même parmi les pilotes américains, peu nombreux sont ceux qui seraient capables d’atterrir sur un porte-avions pendant une tempête de sable au-dessus du golfe Persique, ou un blizzard dans le Nord de l’Atlantique. Dans les conditions météorologiques russes, cette question est d’autant plus difficile à résoudre. Les bases des deux flottes océaniques de Russie se trouvent dans des régions où les surprises climatiques ne sont pas rares. Pour les régions septentrionales, elles sont en plus compliquées par la nuit polaire.
Le nouveau complexe radioguidé de navigation par satellite, un dispositif pour l’atterrissage « à l’aveugle », augmente la précision du positionnement des aéronefs par la méthode dite de navigation relative. Cette dernière utilise le système de navigation par satellite afin de déterminer les coordonnées. Mais dans ce cas précis, l’avion qui atterrit, échange les signaux en temps réel avec un autre système qui est équipé de ce complexe. Un point de référence supplémentaire permet d’augmenter la précision du positionnement à 10 centimètres près et la relier avec les coordonnées du navire lui-même, compte tenu des mouvements du navire sur les vagues. Un point de visée présent sur le pare-brise de l’aéronef, que le pilote doit tenir en un point donné, garantit un atterrissage sur le pont du porte-avions avec un écart minimum même en cas d’une visibilité nulle.
Ce système radioguidé de navigation par satellite pourrait être installé sur n’importe quel avion. Une telle méthode d’atterrissage dans n’importe quelles conditions météorologiques est utile non seulement pour les pilotes maritimes. Ce dispositif peut être installé sur l’avion, mais aussi sur le poste de commandement de la tour de contrôle de l’aérodrome, permettant ainsi aux aéronefs d’atterrir sans voir le sol. Dans l’idéal, un tel système pourrait permettre d'éviter des catastrophes comme celle du 10 avril 2010, lorsqu’un avion Tu-154 avec le président polonais à bord s’est écrasé près de l’aérodrome de Smolensk.
Les tests préliminaires du nouveau système de navigation ont déjà apporté leurs premiers résultats. Le chasseur Su-30 équipé de ce complexe, a déjà effectué plusieurs survols au-dessus du navire porte-avions Amiral Kouznetsov, en touchant son pont avec les roues du châssis. Si les tests s’avèrent concluants, ce système sera installé sur les chasseurs Su-33 et MiG-29K, commandés par la Marine russe dans le cadre du programme national de l'armement pour les années 2011-2020.
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