Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Mer 16 Fév 2011 - 16:24
En outre, le parti du président sénégalais -le parti démocratique sénégalais- n’est plus qu’une coquille vide qui est incapable de jouer son rôle de bouclier.
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Mer 16 Fév 2011 - 16:28
La prochaine élection présidentielle pourrait, selon les observateurs, constituer le moment propice pour une révolte populaire qui semble inévitable vu la dégradation de la situation économique et le recul des libertés publiques."
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Mer 16 Fév 2011 - 16:32
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Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Mer 16 Fév 2011 - 16:35
Wade et le syndrome égyptien : L'alerte des services de renseignements français sur le Sénégal
Citation :
Dans son dernier bulletin le site d'informations Maghreb Intelligence dresse un portrait peu flatteur de la situatioon au Sénégal. A ce sujet, il cite l'alerte de Direction générale de Surêté Extérieure (DGSE) française, lire le texte en question :
"La DGSE est très inquiète de la tournure « mafieuse » que prend le pouvoir sénégalais. Depuis des années déjà, les diplomates français en poste à Dakar n’arrêtent pas d’attirer l’attention de Paris sur l’affairisme des proches du président et particulièrement de son fils Karim, aujourd’hui en charge du ministère de l’Equipement et du Transport.
En voulant léguer le pouvoir à son fils Karim, Abdoulaye Wade, âgé de 85 ans, commet la même erreur que Hosni Moubarak. En outre, le parti du président sénégalais -le parti démocratique sénégalais- n’est plus qu’une coquille vide qui est incapable de jouer son rôle de bouclier. D’ailleurs, toute la classe politique sénégalaise est aujourd’hui décriée y compris le parti socialiste. Si la contestation éclate, personne ne pourrait la contenir.
Le peuple serait livré à lui-même et pourrait agir violement contre le régime d’Abdoulaye Wade sur lequel plane de forts soupçons de corruption. La prochaine élection présidentielle pourrait, selon les observateurs, constituer le moment propice pour une révolte populaire qui semble inévitable vu la dégradation de la situation économique et le recul des libertés publiques."
Libye : une base de drones américano-française secrète à Katroune
Par Amine Taha | 18/12/2011 | 20:49
Citation :
L’Algérie a refusé la semaine dernière de laisser des drones français et américains survoler son territoire, arguant que les siens sont suffisants pour surveiller ses régions frontalières.
Selon le quotidien Al-Khabar, les avions de reconnaissance occidentaux, sans pilote, partent d’une base secrète située dans le désert libyen, au sud de Katroune.
Ils ont pour mission de signaler les déplacements d’éventuelles unités du Front de Libération de la Libye (pro-Khadafi) et de traquer les djihadistes de l’Aqmi, mais aussi de lutter contre le trafic d’armes et d’explosifs dans une zone comprenant le nord du Niger et la région Araq al-Chass, sur la frontière de la Mauritanie et du Mali.
La chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya a récemment diffusé une vidéo rappelant que les drones utilisés par la France sont de fabrication israélienne. Il s’agit d’Eagle One, rebaptisés SIDM (système intérimaire de drone moyenne altitude longue endurance), suite à un accord de coopération avec EADS. Il vole à 7500 m d’altitude et transmet des images – jour et nuit – en temps réel.
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Ven 20 Jan 2012 - 0:42
Le patron de la DCRI va porter plainte contre les auteurs de L'Espion du président
De : BFMTV | 19 janv. 2012
D'après le livre L'Espion du président, DSK, Richard Attias le mari de Cécilia Sarkozy ou encore Mediapart, ont fait l'objet d'écoutes. Ce jeudi, Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur, assure qu'il va porter plainte pour diffamation.
PARIS - Il y a 30 ans, la DGSE était créée et remplaçait le Sdece
Créé le 01/04/2012 à 09h35 -- Mis à jour le 01/04/2012 à 09h37
Citation :
PARIS - Il y a trente ans, un décret du 2 avril 1982 créait la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), trente années marquées par la calamiteuse affaire du Rainbow Warrior en 1985 mais aussi par l'apport décisif du service à la décision de Jacques Chirac de ne pas intervenir en Irak en 2003
Le changement de nom des services français d'espionnage marque le souci du président François Mitterrand de rompre symboliquement avec le passé sulfureux du Sdece (guerre d'Algérie, affaire Ben Barka...) et de "civiliser" les services d'espionnage français, très militarisés (plus de 70 % des effectifs).
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Dim 29 Avr 2012 - 10:18
Quand la DGSE retrouve sa mémoire
Le Point.fr - Publié le 04/04/2012 à 12:48
La cérémonie inédite de célébration des 30 ans de la nouvelle appellation des services secrets français en dit beaucoup sur l'ouverture du service. Pas trop tôt !
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Jeu 24 Mai 2012 - 23:42
La gaffe embarrassante d'une policière des renseignements au Palais de justice
LE MONDE | 24.05.2012 à 15h26 • Mis à jour le 24.05.2012 à 15h26
Par Yves Bordenave
Citation :
L'affaire révèle les pratiques bien particulières des policiers des services de renseignement, et la préfecture de police et les gendarmes chargés de la sécurité au Palais de justice de Paris s'en seraient bien passés. Mardi 22 mai, une fonctionnaire appartenant à la direction des renseignements de la préfecture de police (DRPP) a été surprise dans une salle réservée aux témoins de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris - la chambre de la presse, ça ne s'invente pas -, en train de photographier en catimini des personnes qui se trouvaient dans la salle des pas perdus.
Dissimulée derrière une vitre sans tain, la policière surveillait des militants de la mouvance anarcho-autonome venus suivre le procès, devant la 10e chambre voisine, de six de leurs camarades accusés d'avoir planifié des actes "terroristes", notamment la fabrication d'une bombe artisanale retrouvée, le 2 mai 2007, sous une dépanneuse devant un commissariat de Paris. Arrivée sur les lieux vers 13 heures, la fausse photographe mais vraie policière s'était fait ouvrir le local par un gendarme de l'escouade en poste au Palais de justice.
"EN ENTRANT ON A VU CETTE DAME QUI ÉTAIT POSTÉE DEVANT LA VITRE, AVEC UN APPAREIL PHOTO"
Mais elle s'attarde et, manque de chance, après 14 heures, guidées par un huissier, quatre personnes pénètrent à leur tour dans la salle. Et pas n'importe quelles personnes : le journaliste spécialiste des fichiers et des libertés publiques Jean-Marc Manach, le secrétaire général de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), Yann Padova, le sociologue spécialiste de la police Frédéric Ocqueteau et un policier. Il s'agit des témoins appelés par la défense de Philippe Pichon, un commandant de police. Le procès de M. Pichon, jugé pour avoir divulgué les fiches policières de Jamel Debbouze et Johnny Hallyday, vient de débuter, et, comme c'est l'usage, les témoins sont isolés le temps d'examiner les faits.
"En entrant on a vu cette dame qui était postée devant la vitre, avec un appareil photo et un gros objectif, raconte Jean-Marc Manach, qui s'est empressé de rendre l'affaire publique. L'huissier lui a demandé ce qu'elle faisait là. Elle a répondu qu'elle était photographe et elle est sortie par la porte qui ouvre sur la salle des pas perdus en prenant ses deux sacs." L'huissier revient dans la salle d'audience et relate l'incident à Anne-Marie Sauteraud, qui présidait l'audience de la 17e chambre ce mardi. La magistrate en reste interloquée.
L'histoire aurait pu en rester là si une dizaine de minutes plus tard un gendarme n'était à nouveau entré dans la salle des témoins en leur recommandant d'éteindre la lumière. "Il nous a dit qu'avec les lumières allumées on risquait d'être vus depuis la salle des pas perdus", assure Jean-Marc Manach. Les quatre hommes s'interrogent. La salle servait donc de poste d'observation aussi clandestin qu'illégal - elle est réservée aux témoins - pour les policiers du renseignement, avec la complicité des gendarmes du Palais.
"ERREUR DE POSITIONNEMENT"
"J'ignorais qu'il y avait une personne dans ce local à ce moment et j'ignorais qu'il servait à la police. A ma connaissance, c'est la première fois qu'un tel incident se produit", assure Mme Sauteraud. Au moment de libérer les témoins - le procès de M. Pichon a été reporté, le temps d'examiner une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) -, elle les a interrogés, ainsi que les gendarmes présents, avant de prévenir la présidence du tribunal de grande instance qui a ouvert une enquête.
René Bailly, directeur du renseignement à la préfecture de police, reconnaît que, ce mardi, il avait ordonné le déploiement d'un dispositif autour des chambres correctionnelles. "Il y a une semaine, près d'une centaine de militants et sympathisants de la mouvance anarcho-autonome avaient provoqué des incidents en cascade à l'occasion de la première journée d'audience. Il y avait eu beaucoup de chahuts qui avaient débouché sur des interpellations. Cette fois nous avions pris des dispositions pour prévenir les troubles", se justifie-t-il.
Selon M. Bailly, la sécurité du Palais avait été informée au préalable de la présence des fonctionnaires du renseignement et le dispositif avait été mis en place avec l'accord des gendarmes. Toutefois le patron du renseignement en convient : la fonctionnaire n'avait rien à faire dans ce local. "Elle a commis une erreur de positionnement", admet-il.
Yves Bordenave
Les renseignements de la Préfecture de police, une exception parisienne La direction du renseignement de la Préfecture de police (DRPP) à Paris a succédé aux renseignements généraux de la préfecture de police en juillet 2008. Le préfet de police avait obtenu de tenir ses propres services à l'écart de la fusion entre les renseignements généraux et la DST, qui a donné naissance à la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Michel Gaudin, installé dans ses fonctions le 25 mai 2007 par Nicolas Sarkozy, justifiait la présence de cette force de police par "la spécificité" de la capitale où "il y a environ dix manifestations de rue par jour". Les missions de la DRPP, limitées aux frontières de la région Ile-de-France, visent notamment à suppléer la DCRI dans le cadre de la prévention des actes terroristes. La DRPP coordonne également l'activité des sous-directions de l'information générale (SDIG) dans les départements de la région, alors que dans les départements de province, les SDIG relèvent des directions de la sécurité publique. Environ 800 fonctionnaires, dont près de 700 policiers, y sont rattachés. Mardi, au Palais de justice, la policière qui s'est laissé surprendre en train de photographier les personnes présentes dans la salle des pas perdus avait pour tâche la surveillance d'un groupe considéré comme extrémiste et dont les agissements sont, pour le pouvoir, susceptibles de porter atteinte à l'ordre public. Le 16 mai, lors de la première journée de l'audience qui juge six militants anarcho-autonomes, plusieurs personnes avaient peint des slogans sur les murs du tribunal. Depuis sa cachette et derrière la vitre sans tain, la policière-photographe essayait de saisir l'un de ces taggeurs sur un cliché, afin de le confondre ensuite devant la justice. Toutefois, et cela ne fait guère de doute, la policière devait également profiter de ce rassemblement pour compléter la galerie de portraits de militants de la mouvance anarcho-autonome conservée dans un placard de la Préfecture. Pour les policiers de la DRPP, les procès de prévenus suspectés d'agissements terroristes sont toujours l'occasion d'une couverture exhaustive. Outre le fait qu'ils permettent de repérer et éventuellement de photographier des têtes jusque-là inconnues des services, ces rendez-vous judiciaires sont aussi une source d'information et d'analyse. Ces audiences sont suivies avec attention par des fonctionnaires qui rédigent tous les soirs des comptes rendus qu'ils versent ensuite dans des dossiers. Longtemps suspectés d'être "une police politique " au service des gouvernements en place, les renseignements ne surveillent plus les partis politiques et les syndicats. Cette mission a été officiellement abandonnée en 1981, après l'arrivée de la gauche au pouvoir. Mais, en octobre 2011, la direction du renseignement de la Préfecture de police avait fait l'objet de suspicions concernant ses pratiques. Selon le site de L'Express, une enquête de renseignement sur la personnalité de la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, avait été ouverte en dehors de tout cadre légal.
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Lun 4 Juin 2012 - 17:17
Affaire Merah : les services de renseignement reconnaissent leurs failles
TOULOUSE, LE 22 MARS. L’assaut du Raid, qui a abouti à la mort de Mohamed Merah
DAMIEN DELSENY ET E.F. | Publié le 04.06.2012, 07h30
Citation :
Pour les services de renseignement français, l’affaire Merah est un traumatisme. « Tout ce qui pouvait rater a raté », résume un ex-membre de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). « On est passé à côté de Merah », estime un fonctionnaire de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Pour tenter d’identifier les failles de leurs dispositifs respectifs, DGSE et DCRI se sont livrées, il y a quelques jours, à un long « débriefing ». Au cœur de leurs interrogations : le dernier voyage du jeune homme au Pakistan. En septembre 2011, Mohamed Merah se trouve à Miransha, un fief taliban. Deux connexions Internet ont permis aux services de sécurité américains de le repérer. Or cette information, capitale, ne serait parvenue officiellement aux services français que le 23 mars, au lendemain de l’assaut du Raid.
Entre-temps, Mohamed Merah est rentré en France. Et aux policiers qui, en novembre, l’interrogent sur son voyage, il raconte, photos à l’appui, avoir fait du tourisme à Lahore. Son discours les convainc. La surveillance dont il fait l’objet se relâche. Mohamed Merah prépare ses crimes. Il se dote d’un arsenal, acquiert des centaines de munitions. Momo a fait place au jihadiste Merah, dont les assassinats seront plus tard revendiqués par le groupe islamiste Jund al-Khilafa. Ceux qui ont visionné le montage réalisé par le jeune homme à partir des vidéos de ses tueries se disent sidérés par sa « détermination » : « On a vraiment affaire à un pro. »
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Jeu 7 Juin 2012 - 20:01
Procès d'un ex-agent de la DGSE trop bavard
Maurice Dufresse, alias Pierre Siramy, à Paris, en 2010. Il encourt une amende de 15.000 euros
Par Christophe Cornevin - 07/06/2012 à 17:02
Citation :
Pierre Siramy comparaît vendredi en correctionnelle pour avoir révélé l'identité de responsables des services secrets.
Rififi dans l'univers feutré des agents secrets. Celui par qui le scandale arrive s'appelle Maurice Dufresse. Né le 2 août 1955 à Meudon, ce retraité à l'allure bonhomme vit dans la Manche. Signe particulier: ancien sous-directeur à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), où il a passé vingt-cinq ans. Il y a fini chef du Service technique d'appui (STA), en charge de l'appui opérationnel et de l'imagerie satellitaire. En clair, une sorte de «Mister Q» placé à la tête de 400 fonctionnaires et d'un budget de 61 millions d'euros.
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Ven 8 Juin 2012 - 23:04
Un ex-agent jugé pour avoir donné les noms de chefs de la DGSE
Créé le 08-06-2012 à 20h05 - Mis à jour à 20h05
Citation :
"Pour voir son anonymat respecté, il faut d'abord être anonyme!". Un ancien cadre des services secrets, jugé vendredi à Paris pour avoir "révélé" dans un livre l'identité de deux hauts responsables de la DGSE, a relevé qu'il s'agissait de "poids lourds" aux noms déjà bien connus.
En 2010, c'est sous un pseudonyme, Pierre Siramy, que Maurice Dufresse avait publié ses "souvenirs" d'espion, "Vingt-cinq ans dans les services secrets" (Flammarion). Et voilà que ce retraité des services se doit, aujourd'hui, d'expliquer aux juges pourquoi il s'est permis de nommer par leurs noms deux de ses ex-collègues: le "chef de l'inspection générale de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE)" et le "chargé de mission auprès du directeur général"...
L'homme de 56 ans au visage de président de la IVe République agrémenté d'une barbe blanche est apparu tranquille devant le tribunal qui le jugeait pour "révélation d'identité de militaires ou de personnels civils appartenant à la DGSE dont les missions exigent, pour des raisons de sécurité, le respect de l'anonymat" (délit pour lequel il encourt une amende de 15.000 euros).
"Les deux fonctionnaires dont j'ai mentionné les noms n'avaient, depuis deux décennies, que des fonctions administratives. Je n'aurais pas divulgué l'identité d'agents opérationnels sur le terrain", s'est défendu à la barre l'ancien des services, silhouette arrondie dans un costume bleu marine.
"C'étaient des poids lourds de la maison pour lesquels la première règle, c'est justement d'être connus", ajoute-t-il, avant d'être courtoisement invité à se rasseoir, lui qui est retraité pour invalidité.
- "Noms en pâture" -
Et quand il en a l'occasion, il manie l'ironie. A une magistrate qui s'interroge sur l'importance du titre "chargé de mission", il répond: "C'est un terme flou pour occuper quelqu'un. Mais je pense qu'il travaillait quand même un peu."
Le parquet lui-même a concédé que la carrière des deux hauts responsables avaient déjà été évoquées dans différents médias depuis des années et que l'ouvrage de M. Dufresse ne donnait pas "pour la première fois leurs noms en pâture au public". La procureure a également relevé que l'interdiction de "révéler" l'identité des agents DGSE ne concernait pas les chefs de service, selon un arrêté de 2006.
L'avocat de M. Dufresse, Renaud Le Guhenec, a évoqué "cette lapalissade: +pour voir son anonymat respecté pour des raisons de sécurité, il faut d'abord être anonyme+!". Et le défenseur de Flammarion, Me Christophe Bigot, a montré qu'en tapant sur internet le nom d'un des deux prétendus "anonymes", "on trouvait comme premier résultat une référence à la DGSE".
"Il y a mieux comme secret!", a lancé l'avocat.
Aussitôt après la publication de l'ouvrage, le ministre de la Défense de l'époque, Hervé Morin, avait lancé l'offensive judiciaire avec plusieurs plaintes.
Pour la défense, le ministère avait ainsi voulu asséner un "coup de massue" à M. Dufresse, qui avait subi des perquisitions dans sa maison par "de très nombreux policiers" et une garde à vue "musclée" à Paris.
Les avocats ont relevé que le livre de souvenirs évoquait, certes, une série de dossiers sensibles (de l'affaire du Rainbow Warrior à celle des moines de Tibhirine) mais aussi "la façon dont fonctionne la machinerie" du plus important service de renseignement français, employant 5.000 hommes et femmes.
Défenseur du co-auteur du livre Laurent Léger, Me Olivier Saumon a soutenu que ce procès était "utile pour rappeler ce qu'est la liberté d'expression des journalistes qui enquêtent sur des domaines sensibles".
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Ven 8 Juin 2012 - 23:05
Maurice Dufresse, alias Pierre Siramy, est un vrai bavard.
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Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Sam 9 Juin 2012 - 19:35
Un autre article, un autre point de vue sur cet ex-espion devenu bavard...
Maurice Dufresse, un barbouze trop bavard ?
8 juin 2012 à 19:22
Citation :
Visé par une plainte du ministère de la Défense, cet ancien cadre du renseignement extérieur comparaissait vendredi à Paris pour avoir divulgué les identités de certains de ses collègues dans ses mémoires.
Par FANNY DELPORTE - Vingt-cinq ans dans les services secrets. Ce pourrait être le résumé de la carrière de Maurice Dufresse. C’est surtout le titre d’un ouvrage paru en mars 2010 que cet ancien sous-directeur de la DGSE a coécrit avec le journaliste Laurent Léger.. C’est pour certaines de ses lignes, et plus précisément pour certains des noms propres qu’elles contiennent, qu’il comparaissait vendredi après-midi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
«Ce livre, je l’ai écrit pour relater mon activité, et montrer à quel point elle peut-être passionnante.» Les mains jointes derrière le dos, Maurice Dufresse, nom de code «Pierre Siramy», raconte au micro, en quelques mots, la genèse de son livre. Car avant que sa retraite ne lui permette de coucher ses «souvenirs» sur 341 pages, il a été, vingt-cinq années durant, le sous-directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) avant d’en devenir, en fin de carrière, le chef du service technique d’appui (STA), en charge de l’appui opérationnel et de l’imagerie satellitaire. L’ouvrage dépeint les «coulisses» ultrasecrètes de la DGSE, et revient sur un certain nombre des affaires géopolitiques explosives de l'époque (Affaire du Rainbow Warrior, moines de Tibhirine …).
Récit de carrière et récit de vie, ponctué de la révélation de certaines identités de ses collègues, complètes ou partielles. En clair, il y donne le prénom et la première lettre du patronyme de plusieurs membres de la DGSE, ainsi que les noms et prénoms de deux «poids lourds de la maison», tous, à l'époque, en activité. Lors de l’audience, il est revenu pendant de longues minutes sur ses rapports avec les deux responsables cités. Devant les difficultés de la présidente à comprendre l’exactitude de leur mission (Chef de service, chef d’état-major, adjoint à la direction générale ?), il a semblé s’excuser : «C’est un peu compliqué, c’est le problème de l’administration lourde.»
«L’anonymat des opérationnels»
Toujours est-il qu’en avril 2010, le ministère de la Défense a trouvé la chose moins compliquée. Hervé Morin, alors à la tête du ministère, porte plainte contre lui pour «Révélation d’identité de militaires ou de personnels civils appartenant à la DGSE dont les missions exigent, pour des raisons de sécurité, le respect de l’anonymat.» Un délit puni d’une amende de 15 000 euros, en vertu de l’article 39 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. En 2006, Michèle Alliot-Marie, alors Garde des sceaux, publie un arrêté relatif à ce texte de loi qui en exclut «les directeurs, des chefs de services ou d’unités, de leurs adjoints et des personnels militaires ou civils dont la nomination fait l’objet d’une publication au Journal officiel de la République française». Soit, selon l’avocat de Maurice Dufresse, Me Renaud Le Guhenec, des «titres» correspondant aux deux responsables cités. Tout cela ajouté au fait, explique-t-il, «que le texte de loi ne protège que l’anonymat des opérationnels», soit des agents en mission à l'étranger, et non les membres de l’administration. Et, martèle-t-il, coupures de journaux à l’appui, que ces deux noms «étaient donnés dans la presse depuis des années».
«Un livre de souvenirs»
«C’est un livre de souvenirs, tout simplement.» L’expression reviendra trois fois dans la bouche de l’avocat de Maurice Dufresse, Me Renaud Le Guhenec. Car, selon lui, l’ouvrage résume surtout toute «l’affection qu’il avait pour son service», «Il y raconte ses enthousiasmes, ses déceptions», et son envie de «créer des vocations». Maurice Dufresse subit-il «une procédure d’une réelle violence», pour avoir donné un «témoignage lucide sur une grosse machine» ? Pour l’avocat, le verdict est sans appel : «On touche à la liberté d’expression».
L’avocat de Laurent Léger, coauteur du livre, Me Olivier Saumon, allant jusqu'à citer le Petit Larousse, abonde dans le même sens : «Révélation : faire connaître ce qui était inconnu.» Or, Laurent Léger «a publié ce livre après avoir vérifié que les noms avaient déjà été eux-mêmes publiés». Me Christophe Bigot, qui défend les éditions Flammarion, enfonce le clou : «En "tapant" dans Google les noms des deux personnes citées, on trouve leur lien avec la DGSE dès les premiers résultats. Quelle que soit la façon dont vous prenez ce dossier, le sol se dérobe sous les pieds du ministère de la Défense.» S’adressant à la Présidente, il conclut : «Le ministère se prend pour le juge. La volonté du Ministère de la Défense, c’est de punir Monsieur Dufresne. Vous devez rappeler au ministère qu’il y a des règles, que les auteurs et éditeurs du livre en question ont parfaitement respectées.» Le délibéré est attendu le 7 septembre.
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Dim 10 Juin 2012 - 19:20
Afghanistan : Les soldats Français tués à Nijrab étaient des hommes du renseignement
10/06/2012
Citation :
Les quatre soldats français, dont trois sous-officiers, tués samedi en Kapisa étaient pour l’essentiel des spécialistes du renseignement.
Ils n’appartenaient donc pas à proprement parler aux « troupes combattantes » dans la définition chère en ce moment à l’exécutif, mais à un maillon essentiel à l’environnement des forces françaises et à leur relation avec la population de la Kapisa.
Pour autant, les biographies « sèches » diffusées dimanche matin par l’état-major de l’armée de terre font apparaître des vies d’hommes dans leur plénitude, dont on ne rappellera jamais assez qu’ils étaient, certes, volontaires pour partir en Afghanistan, mais qu’ils avaient été retenus par leurs chefs pour cette mission, à laquelle ils s’étaient entraînés durant six mois avant leur départ pour le Royaume de l’insolence, comme on appelle parfois l’Afghanistan.
Des trois militaires du 40e régiment d’artillerie de Suippes qui ont perdu la vie, le plus jeune était le brigadier Yoann Marcillan, qui a fêté le 2 mai ses 23 ans. Engagé en 2007, il a effectué une mission en Nouvelle-Calédonie et une autre au Kosovo avant son départ pour l’Afghanistan. Initialement artilleur stricto sensu, il avait demandé à entrer dans la filière renseignement et avait intégré la batterie de renseignements de brigade de son unité.
Il était affecté en Afghanistan à l’équipe tactique d’opérations militaires et d’influence (Etomi), qui désigne une spécialité mal connue : le contact avec la population et ses notables, qu’on baptise dans ce pays les malek quand ils assument des responsabilités politico-administratives, ou les elders, quand ils sont des chefs de famille.
C’est à leur contact que les Etomi déminent les éventuels conflits et sont éventuellement en mesure de recueillir le renseignement humain le plus précieux et le plus difficile à obtenir, au niveau le plus élémentaire de la population. Yoann Marcillan était célibataire et sans enfant.
Les talibans n’ont pas frappé au hasard
Lui aussi de l’Etomi, le maréchal des logis Pierre-Olivier Lumineau aurait eu 27 ans en août prochain. Engagé voici deux ans à l’Enso (École nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent), titulaire du BSAT (brevet supérieur de l’armée de terre), spécialité « recueil de l’information », il est affecté à la même batterie de renseignement de brigade que son camarade Yoann Marcillan. Célibataire sans enfant, il effectuait sa première Opex (opération extérieure).
Affecté depuis le 26 mars 2012 dans cette même Etomi de Kapisa, pacsé et père de deux enfants de 3 ans et 1 an, le maréchal des logis-chef Stéphane Prudhom, 32 ans, était très expérimenté dans la précieuse spécialité d’éclaireur qu’il avait acquise au 2e régiment de hussards de Sourdun, avant de devenir un « excellent », dixit l’armée de terre, chef de patrouille de recherche blindée profonde.
Ses compétences avaient été mises à profit par les armées au sein de la SFOR en ex-Yougoslavie en 2000, au Kosovo (opération Trident) à deux reprises (2002 et 2006), en Côte d’Ivoire (Licorne) en 2005, au Tchad (opération Épervier) en 2008 et une première fois en Afghanistan en 2006.
Le gradé le plus expérimenté de cette mission, qui a lui aussi trouvé la mort dans l’opération-suicide de Nijrab, était l’un de ces piliers mal connus de l’armée de terre. Adjudant-chef de 46 ans, engagé à 18 ans, l’artilleur Thierry Serrat était aussi un parachutiste (35e RAP).
Il avait effectué de nombreuses missions extérieures (notamment en Côte d’Ivoire, au Liban et à deux reprises en Afghanistan) et avait été affecté en août 2008 au GIACM (groupement interarmées des actions civilo-militaires) de Lyon.
Dans ce poste qui exige de fortes qualités humaines et une empathie pour la population, Thierry Serrat avait pour fonction de voir avec les notables quels moyens l’armée française pouvait affecter à des microprojets dans l’agriculture, le bâtiment, les infrastructures collectives.
Quand on est militaire, on travaille aussi au profit de la mission. Ce rôle de contact est primordial dans le recueil du renseignement humain d’ambiance.
Ces éléments montrent assez que les talibans n’ont pas frappé au hasard. Si la population afghane admet mieux – ou moins mal – que d’autres la présence militaire française dans son pays, c’est notamment grâce à des hommes comme ceux qui sont morts samedi.
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Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Lun 18 Juin 2012 - 19:43
Un retraité de la DGSE condamné
AFP - Publié le 18/06/2012 à 17:22
Citation :
Un cadre retraité des services secrets français, Maurice Dufresse, a été condamné à Paris pour avoir diffamé l'ancien mercenaire français François-Richard Rouget alias Sanders, en lui imputant une responsabilité dans l'assassinat de la Sud-Africaine Dulcie September en 1988.
Selon le jugement, M. Dufresse et les éditions Flammarion ont été condamnés le 14 juin par le tribunal correctionnel de Paris à payer à M. Rouget la somme totale de 5.000 euros, ainsi qu'une "amende modérée assortie du sursis" de 500 euros.
L'ancien haut fonctionnaire à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSE) Maurice Dufresse avait publié en 2010 "Vingt-cinq ans dans les services secrets", sous le pseudonyme de Pierre Siramy. Il écrivait que Dulcie September, figure de la lutte anti-apartheid, avait été assassinée à Paris "probablement par un ancien militaire tricolore et un réseau à la solde du régime raciste de Pretoria".
Le livre évoquait "l'implication" de Richard Rouget dans l'affaire, ajoutant cependant qu'elle n'avait "jamais été démontrée". Rouget aurait été "le leader d'un groupe collectant des informations sur des membres de l'ANC en Europe", cibles d'agents du régime d'apartheid.
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Ven 22 Juin 2012 - 20:51
Espionnage pour la DCN. Plusieurs ex-cadres renvoyés devant la justice
Justicevendredi 22 juin 2012
Citation :
Plusieurs ex-cadres de la Direction des constructions navales (DCN) et un ancien de la DST sont renvoyés en procès dans une affaire d’espionnage pour le compte de la société.
Les ex-cadres de la DCN, devenue la DCNS, sont soupçonnés d’avoir eu recours aux services de sociétés d’intelligence économique pour se procurer des pièces de procédure judiciaire dans des affaires sensibles intéressant la société d’armement, comme Clearstream ou l’affaire des frégates de Taïwan.
L’affaire avait débuté fortuitement en janvier 2006 par une perquisition des services fiscaux au siège de l’une de ces sociétés d’intelligence économique, MJM Partners, co-fondée par Claude Thevenet, un ancien de la DST.
Abus de bien sociaux et trafic d’influence
Trois ex-dirigeants de la DCN-I, branche internationale de la DCN, seront jugés par le tribunal correctionnel de Paris.
Deux comparaîtront pour abus de biens sociaux, Philippe Japiot, président de DCNI, de 2001 à 2007, Alex Fabarez, directeur général délégué de DCNI de 2003 à 2008. Gérard-Philippe Ménayas, ex-directeur financier de la DCNI est renvoyé pour « trafic d’influence » et « complicité d’abus de biens sociaux ». Claude Thévenet sera quant à lui jugé pour « trafic d’influence ».
Un lien avec l’attentat de Karachi ?
L’affaire avait relancé en 2008 l’enquête sur l’attentat de Karachi qui a coûté la vie, le 8 mai 2002, à 15 personnes dont onze salariés de la société d’armement DCN.
Les enquêteurs avaient en effet trouvé lors de la perquisition chez Claude Thevenet, des notes qu’il avait rédigées, baptisées Nautilus. Il y évoquait un lien entre l’attentat de Karachi et l’arrêt de versement de commissions liées au contrat d’armement Agosta signés par la DCN avec le Pakistan en 1994.
C’est sur une telle hypothèse que travaille le juge d’instruction chargé de l’enquête sur cet attentat, Marc Trévidic.
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Ven 22 Juin 2012 - 23:20
Les autorités somaliennes prêtes à libérer par la force un agent de la DGSE retenu en otage par les jihadistes
22 juin 2012 – 14:03
Citation :
Depuis quelques mois, les islamistes somaliens des milices Shebabs, qui ont prêté allégeance à al-Qaïda, sont sur la défensive sous l’action conjuguées de l’AMISOM – la force de l’Union africaine déployée dans le pays -, des troupes kényanes et éthiopiennes, ainsi que de l’armée somalienne, formée par l’Union européenne. Et sans oublier l’apport ponctuel des forces spéciales américaines.
Ainsi, les forces de sécurité somaliennes sont de plus en plus efficaces au point d’être en mesure de planifier leurs propres opérations, comme cela a été le cas pour libérer deux otages sud-africains, enlevés fin 2010 par des pirates alors qu’ils naviguaient à bord de leur voilier dans l’océan indien, avant d’être remis aux milices Shebabs.
« Les forces de sécurité, en coopération avec l’armée, ont secouru les deux sud-africains enlevés (…) il y a dix-huit mois » a ainsi expliqué, le 21 juin, lors d’une conférence de presse, le ministre somalien de la Défense, Hussein Arab Isse, qui n’a pas donné de précisions au sujet de la région où a eu lieu l’opération.
« Nous savons où se trouvent les autres otages (en Somalie), dont l’agent français, et si les ravisseurs ne les libèrent pas, nous les secourrons par la force » a encore poursuivi le ministre, en faisant allusion à Denis Allex, un officier de la DGSE enlevé à Mogadiscio le 14 juillet 2009, avec un de ses camarades qui a, depuis, pu échapper à ses ravisseurs.
Cet agent français (qui a le tort de ne pas être journaliste…) est détenu par les miliciens Shebabs, lesquels exigent, pour le libérer, l’arrêt de l’aide politique et militaire fournie par la France au gouvernement somalien de transition.
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Sam 23 Juin 2012 - 17:54
Affaire de la Direction des constructions navales : trois cadres de l'armement renvoyés en justice
LE MONDE | 22.06.2012 à 10h38 - Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme
Citation :
Les principaux protagonistes d'une affaire d'espionnage impliquant le groupe Direction des constructions navales (DCN, aujourd'hui DCNS), une société d'armement dont l'Etat est actionnaire majoritaire, viennent d'être renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris. L'ordonnance de renvoi a été signée le 13 juin par la juge Patricia Simon. C'est dans le cadre de cette enquête qu'avaient été saisis des documents confidentiels qui relancèrent les investigations sur l'attentat de Karachi, qui coûta la vie à onze Français, en 2002, en suggérant une piste financière jusque-là ignorée par la justice.
L'enquête, ouverte en février 2008 pour "corruption active et passive", "abus de biens sociaux", "violation du secret de l'instruction" et "violation du secret de la défense nationale", a établi que la DCN avait eu recours, entre2001 et 2004, aux services de sociétés d'intelligence économique pour se procurer des pièces de procédures judiciaires d'affaires sensibles susceptibles de concerner le groupe d'armement. Ont ainsi été découverts en perquisition des documents relatifs aux affaires Clearstream ou des frégates de Taïwan, mais aussi des renseignements sur des magistrats, tels que le juge Renaud Van Ruymbeke ou le juge Paul Perraudin en Suisse, ou encore sur l'entourage de personnalités politiques, comme Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la défense.
Chaque dossier ou personnalité était désigné sous un nom de code: "Méditerranée" dissimulait ainsi M. Van Ruymbeke, quand "Lustucru" signifiait Thales International, etc. Pour obtenir ces informations confidentielles, la DCN eut recours aux services de sociétés d'intelligence économique dirigées par deux anciens des services secrets: Michel Mauchand (passé par la DGSE) et surtout Claude Thévenet (ex-DST).
Comme le rappelle l'ordonnance de la juge, les missions confiées par la DCN "visaient à recueillir des informations, contacter des autorités judiciaires proches des dossiers, obtenir des documents. Ces missions nécessitaient de recourir à des sources que M. Thévenet devait rémunérer, de sorte qu'il avait un compte en Suisse auprès de la banque Darier Hentsch".
L'enquête n'ayant pu établir qui avait fourni les documents confidentiels découverts, les poursuites pour violation du secret ont été abandonnées, tandis que les faits de "corruption" ont été requalifiés en "trafic d'influence". C'est de ce délit dont devra répondre M.Thévenet devant le tribunal, de même que Gérard-Philippe Ménayas, commanditaire pour DCN-I (la filiale commerciale de la DCN), dont il était le directeur financier, des missions de renseignement contestées. Ce dernier est également renvoyé pour "complicité d'abus de biens sociaux".
"SIMPLE EXÉCUTANT"
Les deux hommes comparaîtront aux côtés de deux dirigeants d'envergure de la DCN, renvoyés pour "abus de biens sociaux" : Philippe Japiot et Alex Fabarez, respectivement anciens président et directeur général de DCN-I. En revanche, Jean-Marie Boivin, l'homme des commissions occultes au sein de la DCN, échappera au procès, la juge lui ayant accordé un non-lieu.
Interrogé par Le Monde, Me Jean-Marc Fedida, l'avocat de M. Thévenet, déçu pour son client, qualifié de "simple exécutant", s'est exclamé : "Puisqu'ils veulent un procès, ils vont en avoir un vrai!"
A titres divers, toutes ces personnes sont aujourd'hui les acteurs de l'un des principaux feuilletons politico-financiers, l'affaire de Karachi. Parmi les dossiers saisis à la DCN, les policiers tombèrent en effet sur le classeur "Nautilus", nom de code désignant l'attentat de Karachi. Les rapports "Nautilus", rédigés par M. Thévenet dès 2002, révélaient que l'attentat, longtemps imputé à Al-Qaida, trouverait son origine dans les dessous financiers du contrat Agosta - la vente par la France au Pakistan, en 1994, de trois sous-marins, construits par la DCN. Selon cette hypothèse, l'attentat aurait été décidé par des intermédiaires furieux de l'arrêt décidé par Jacques Chirac, après son élection en 1995, du versement de commissions dont il pensait qu'elles avaient servi à financer son rival, Edouard Balladur.
C'est en découvrant, en septembre 2008, sur Mediapart, les extraits de "Nautilus" que le juge antiterroriste Marc Trévidic, chargé de l'enquête sur l'attentat, décida d'orienter son enquête vers la piste financière, aujourd'hui traitée par son collègue du pôle financier... Renaud Van Ruymbeke.
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Jeu 28 Juin 2012 - 18:25
Qu’est-ce qu’un espion ?
Pondu par Laura Minelli le 28 juin 2012
Citation :
Si vous avez des tendances paranoïaques, on vous conseille de ne pas lire cet article, car Laura vous plonge dans un monde de mensonges, de manipulations, de chantage et de séduction, celui de l’espionnage.
L’espion fait partie de l’imaginaire collectif. Dans nos esprits, c’est l’être mystérieux et inaccessible qui risque sa vie pour sauver la planète et qui ne laisse que des ruines derrière lui. On l’imagine, probablement à cause de monsieur Bond, vêtu d’un costume et entouré de belles femmes, ou à l’inverse rampant dans des contrées sablonneuses sous un soleil torride. C’est (souvent) un homme, (toujours) polyvalent et (généralement) isolé de sa hiérarchie.
Sans pouvoir prétendre vous révéler le quotidien de la vie d’espion, je vais tenter d’ancrer un peu plus la légende dans la réalité.
Sujet: Re: Services Secrets Français DGSE Jeu 28 Juin 2012 - 18:26
Qui est l’espion ?
Citation :
Le terme d’ « espion” est souvent méprisé par les professionnels qui lui préfèrent généralement l’expression plus fonctionnelle “agent de renseignement”.
En France, le service en charge du renseignement extérieur est la Direction Générale de la Sécurité Extérieure connue également sous le sigle DGSE, ou sous des appellations plus sibyllines telles que la Maison, la Boîte, le Service, ou en rapport avec le siège parisien, la Piscine et la Centrale. C’est l’équivalent français de la CIA.
Les agents de la DGSE sont donc des fonctionnaires recrutés par concours et rémunérés selon la même grille de salaires que les employés des autres administrations. Ils disposent d’un budget général de 592.8 millions d’euros en 2012 et, c’est moins glamour que dans les fictions, sont soumis à une stricte comptabilité lorsqu’ils doivent, dans le cadre de leur mission, utiliser des fonds.
La DGSE dépend du Ministère de la Défense et emploie près de 5 000 personnes, civiles ou militaires, dans 77 métiers allant des prévisibles agents de renseignements et officiers traitants à des cuisiniers, linguistes, analystes, documentalistes, couturiers, ingénieurs… Si vous êtes intéressées par un emploi à la Direction Générale de la Sécurité Extérieure, sachez qu’un plan de recrutement de près de 700 personnes a débuté en 2009 et s’achèvera en 2015. La majorité de ces employés travaille au siège est n’est pas soumise aux dangers qu’on imagine aller avec le métier. Il n’empêche qu’il ne leur est pas conseillé de dévoiler l’identité de leur employeur.