Il n’y a là aucun désir de « recolonisation », mais la traduction symbolique par les manifestants courageux d’un rappel historique et d’une comparaison :
« les « colons » eux, au moins aimaient ce pays, ils y ont laissé leur sueur, leurs larmes et ont tout quitté avec comme seuls bagages une valise en carton.
Les nouveaux « colons » au pouvoir n’aiment pas leur patrie, n’y font que spéculer, agioter et quittent le navire qui prend l’eau les malles pleines de lingots, pièces, bijoux et diamants... » ( https://www.youtube.com/watch?v=x4U8... )
Nous avons, en France, un Gouvernement Provisoire Kabyle, profondément laïque, francophile et européen, extrêmement attentif au dialogue entre communautés et religions.
Il est notre allié naturel et il est pour le moins désolant mais réconfortant, le concernant, de constater l’extrême timidité des politiques et la grande fraternité des identités ( allemandes, québécoises, catalanes, corses, juives, chrétiennes, musulmanes … ).
Si nous voulons vraiment libérer la terre d’Europe et toutes les autres terres des occupants pseudo-américains , car nous ne confondons pas l’Amérique de Capra et de Ford qui n’existe plus et le complexe militaro-industriel qui lui succéda, comme le révéla avec un immense courage lors de son discours d’adieu à la nation le président Einsenhower ( https://www.dailymotion.com/video/xc... ) ;
Les russes avec leur système informatique de dissuasion nucléaire vendu par Eltsine et infecté de virus US, inapte au fonctionnement sans « la double clé » de l’autorisation du Pentagone.
Les israéliens condamnés à attendre que l’Oncle Sam leur délivre un certificat d’indépendance , s’épuisant et s’étiolant entre « modérés et extrémistes ».
Et notre Europe balkanisée où nous contemplons effrayés son berceau, la Grèce, véritable laboratoire de destruction systématique de tous nos acquis civilisationnels.
Alors, puisse le Maghreb trop longtemps zone de ruptures mais toujours zone de contacts finir rapidement son insurrection car nous pourrons alors faire vivre les paroles de Mazzini : « L’insurrection finit quand la révolution commence. »
Après le triomphe des islamistes au Maroc, en Libye, en Tunisie et en Egypte
L’Algérie de nouveau face au spectre islamiste ?
Sonia Lyes - TSA 06/12/2011 à 11:54
Citation :
Comme en Tunisie avec Ennahda, au Maroc avec le PJD et en Égypte avec les Frères Musulmans, l’Algérie n’est pas à l’abri d’une victoire des islamistes aux prochaines échéances électorales. Eux, en tous cas, encouragés par le triomphe de "leurs frères" dans les pays arabes, croient en leurs chances. « Je pense que le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir à condition de tenir des élections libres et transparentes », déclare dans un entretien à TSA, Abdellah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD), parti non agréé.
Abdellah Djaballah, qualifié d’islamiste radical, a déjà créé deux partis politiques, Ennahda et El Islah, qu’il a dû quitter, poussé vers la sortie par les autres dirigeants. On ignore encore son poids ou son influence dans la société, actuellement en pleine mutation. Mais au sein des anciennes structures qu’il avait dirigées, il semble toujours jouir de la confiance des cadres. « Je ne veux pas anticiper et citer de noms, mais je peux vous confirmer l’adhésion d’un nombre important de cadres issus de ces deux partis », répond‑il à la question de savoir si son nouveau parti est disposé à accueillir ses anciens compagnons.
Le même optimisme est également affiché par le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Au terme d’un séminaire organisé samedi à Bordj Bou Arreridj, le leader du MSP, formation politique cataloguée de modérée, a estimé que la percée historique des islamistes dans les pays arabes aura « un effet inducteur positif » sur les islamistes algériens. Miné par une crise interne qui a vu le parti se scinder en deux entités, éclaboussé par des scandales de corruption dans lesquels des ministres MSP ont été impliqués (autoroute Est‑Ouest, affaire du thon rouge) et voué à la haine de certains islamistes pour son "concubinage" avec le pouvoir, le MSP voit le salut dans le rassemblement des islamistes. « Les partis représentant le courant islamiste doivent s’allier pour les prochaines échéances électorales afin d’améliorer leurs résultats », a‑t‑il déclaré.
« Nous ne sommes pas encore au stade de l'alliance, mais le débat est ouvert avec les islamistes algériens, car nous sommes en devoir, nous islamistes algériens, d'être à la hauteur de attentes de notre société qui veut être gouvernée par les islamistes », estime‑t‑il encore. Mais au sein des partis démocrates algériens, qui ont payé un lourd tribut au terrorisme, le "péril vert" n’est pas une fatalité. « Les Algériens n’ont pas oublié que ce sont les islamistes qui sont derrière la tragédie nationale (…) le FIS (parti dissous) en 1991 a eu la possibilité de gérer les communes, son bilan, nous le connaissons tous, il a été catastrophique », a affirmé à la radio nationale, Louisa Hanoune, porte‑parole du PT.
Selon Mme Hanoune, dont le parti s’est joint en 1995 aux côtés du FIS au contrat de Rome, avec le FFS, le FLN et la LADDH, pour trouver alors une solution politique à la crise, « chaque pays a son principe et chaque pays à son expérience ». Elle estime que « chez nous », les islamistes ont déjà gouverné. « Chez nous, les islamistes sont intégrés dans le jeu politique, en étant présents dans les institutions et dans le gouvernement depuis les trois dernières législatures. A ce titre, ils sont comptables du bilan, politique économique et social », soutient‑elle. Mme Hanoune soupçonne les Occidentaux d’être derrière la vague islamiste, à partir du moment que « leur intérêt et la sécurité d’Israël ne sont pas menacés ».
Farouche opposant aux islamistes au début des années quatre‑vingt‑dix, le RCD, qui fut l’un des animateurs du CNSA (Comité national pour la sauvegarde de l’Algérie), après la victoire de l’ex‑FIS, en compagnie de l’UGTA du défunt Abdelhak Benhamouda, et du MDS, semble avoir mis de l’eau de son vin par rapport aux islamistes. Même s’il leur reste hostile, il refuse cependant qu’ils soient brandis comme un épouvantail. « Le chantage à l’islamisme, dont les dirigeants algériens inondent les médias, est obscène. Le système FLN a administré la preuve qu’en étouffant les voix des démocrates et en offrant les institutions à l’islamisme, la dictature mène inévitablement à la théocratie », affirme le parti de Saïd Sadi, dans un communiqué au lendemain de la victoire d’Ennahda en Tunisie. Saluant la réussite d’une « élection libre », il a dénoncé ceux qui présentent les islamistes comme une menace. « C’est avec un cynisme non dissimulé que les relais du système se sont saisis de la victoire du parti islamiste Ennahda pour essayer de relancer la rengaine dictatoriale qui veut que seul l’autoritarisme permet d’assurer la stabilité d’un pays ou d’une région ». Pour Saïd Sadi, l’urgence en Algérie est le changement de système. « Les évènements qui bouleversent notre région confirment que la solution de l’équation algérienne passe par le changement d’un système qui a fait du pays le plus moderniste de l’Afrique du Nord la nation la plus rétrograde ».
Certains spécialistes du monde politique considèrent également que cette menace est exagérée et que les islamistes ont connu un reflux ces dernières années. « Je pense que le Mouvement pour la société et la paix (MSP) aura de sérieuses difficultés lors des prochaines législatives. C’est depuis bien longtemps que le MSP a abandonné la lutte dans le champ social. Si les islamistes, de par le monde, ont investi le champ social par des actions caritatives, des actions d’aide aux démunis, ce n’est pas le cas des islamistes algériens. Ils ont opté pour l’entrisme dans le cadre de l’alliance présidentielle, un club politique bien fermé aux non‑initiés à la prédation », estime le politoloque Rachid Tlemçani. Pour cet enseignant en sciences politiques, la question est de savoir si les islamistes, une fois au pouvoir, respecteraient les règles démocratiques. « La question cruciale qui taraude les esprits est la suivante : faut‑il faire confiance aux islamistes ? Vont‑ils accepter les règles du jeu, une fois au pouvoir, dans un contexte politique marqué par un conservatisme archaïque ? Pour eux, le jeu politique est une ruse, comme nous l’enseigne Machiavel », dit‑il.
Au final, le spectre de l’islamisme est donc toujours bien présent en Algérie. Mais il reste que dans une société traumatisée par plusieurs années de violences, déstructurée et où la confiance avec l’État est rompue, tous les scénarios sont possibles.
Alors que le Maroc plaide pour une intégration rapide du Maghreb
L’Algérie est favorable à une démarche graduelle et pragmatique
17-02-2012 - Par Hasna Yacoub
Citation :
La 47e réunion du Comité de suivi de l’Union du Maghreb arabe (UMA) a entamé, hier, ses travaux à Rabat, avec la participation d’une délégation algérienne, conduite par M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Lors de cette réunion, M. Messahel a exposé l’approche algérienne visant à redynamiser l’action maghrébine commune. Dans son intervention, il a indiqué que l’Algérie donnait «la priorité à trois grands volets, à savoir le politique, l’économique et le sécuritaire».
Pour le ministre, la réunion du comité va permettre de poursuivre la concertation sur les questions qui concernent la construction maghrébine et cela grâce à «l’échange de points de vue pour relancer le processus de l’édification maghrébine sur la base d’une approche nouvelle graduelle et pragmatique».
S’agissant du volet économique, M. Messahel a rappelé que l’Algérie avait proposé une feuille de route, lors du Conseil des ministres des Affaires étrangères, qui s’était tenu en 2002 à Alger. Il est nécessaire, a-t-il dit, cité par l’APS, d’«accélérer le processus de mise en place de la communauté économique maghrébine de manière à construire un espace basé sur des projets structurels communs au niveau maghrébin».
Abordant le volet sécuritaire, M. Messahel a affirmé que l’Algérie accordait une grande importance à cet aspect qui nécessite des «positions unifiées et une stratégie commune». En fait, l’Algérie propose, pour cette réunion, de parler de la sécurité et d’une approche graduelle pour la construction de l’UMA, alors que le Maroc, lui, considère la relance de l’UMA comme acquise.
D’ailleurs, M. Saâd Dine El Othmani, le ministre marocain des Affaires étrangères, a affirmé, selon la MAP, que la rencontre d’aujourd’hui sera l’occasion de préparer le prochain sommet maghrébin, qui aura lieu dans les prochains mois en Tunisie. Il a affiché sa conviction que le Maghreb ira vers une véritable union. «Je suis convaincu que l’intégration maghrébine se fera. Il ne faut pas que nous tardions au risque de rater un rendez-vous de l’histoire», a-t-il déclaré.
De son côté, M. Youssef Amrani, ministre délégué des Affaires étrangères, a déclaré que pour faire face à la menace sécuritaire, «l’ouverture des frontières est nécessaire». Le problème du Sahara occidental, qui empoisonne les relations algéro-marocaines, a également été évoqué par M. Amrani, qui a dit : «Nous n’avons pas le choix. Je pense qu’il nous appartient de travailler sur les deux dynamiques.
D’abord sur le projet maghrébin, parce que nous avons créé des attentes populaires auxquelles il faudra répondre. Ce qui n’empêche pas aussi d’avancer dans la résolution du conflit du Sahara, dans le cadre des Nations unies, selon les paramètres arrêtés, via les négociations, pour aboutir à une solution agréée par les parties, sur la base de l’initiative d’autonomie».
L’approche chérifienne est la même que celle exposée par le président tunisien. En fait, le royaume chérifien et la Tunisie, de Moncef Merzouki, ont un besoin crucial de l’ouverture de l’espace économique maghrébin et demandent à l’Algérie de ne pas faire du problème du Sahara occidental un préalable.
A préciser, enfin, qu’aujourd’hui se réuniront les chefs de la diplomatie de l’UMA. Cette rencontre, à laquelle prendra part M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, examinera notamment «les questions relatives à l’intégration économique maghrébine, la poursuite de la réforme de l’union, la validation de l’étude relative à la création de la communauté économique maghrébine, l’évaluation de l’état d’avancement du processus maghrébin et les échéances de la prochaine étape», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
LE GRAND MAGHREB ARABE DOIT SE CONSTRUIRE PAR LE «BAS»
L'Union imposée par le haut est un «échec»
Par Abdelkrim AMARNI - Jeudi 26 Avril 2012
Une vue de la dernière réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UMA
Citation :
«Le Maghreb est une évidence», déclare la directrice de Nessma TV. Deux journées de rencontre seront-elles suffisantes pour embrasser les nombreuses difficultés auxquelles fait face la construction d'une Union du Maghreb arabe (UMA)? Karim Mahmoudi, président de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité, (Ccfc-Maghreb), qui a expliqué les raisons de la création de cette association, avait déclaré «On a fait un constat: l'UMA imposée par le haut est un échec.»