Eagle15 Adjudant-chef
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| Sujet: Belgique: Enquête sur les auteurs du rapport critique Sam 10 Nov 2012 - 23:00 | |
| Un rapport décrit une armée belge à la “dérive”10 novembre 2012 – 16:54 - Citation :
- Le gouvernement belge poursuit actuellement ses consultations afin de trouver 4 milliards d’euros d’économies. Comme d’habitude, la tentation est grande de demander aux militaires d’outre-Quiévrain de faire de nouveaux efforts, lesquels se traduiraient par 200 millions d’euros pris sur leur budget.
Seulement, le ministre belge de la Défense, Pieter De Crem, s’y oppose fermement en avançant que son ministère avait déjà assez donné au cours de ces dernières années, avec notamment l’application d’une nouvelle réforme qui a fait passer les effectifs à seulement 34.000 hommes alors que, dans le même temps, l’emploi public a augmenté de 13% (et même de 17% si on enlève l’armée).
Mais il est sans doute trop tard. Dans un rapport confidentiel rédigé par des officiers d’état-major qui a opportunément fait l’objet de fuites dans la presse, il est écrit que “l’assèchement de l’armée ne peut plus être arrêté, le point de non-retour a déjà été dépassé.”
Les auteurs du document n’y vont pas par quatre chemins. Selon eux, “certaines unités terrestres ont un niveau de puissance de feu qui les ramène à celui de l’époque de la guerre de Corée.” Quant au matériel, sa durée de vie “est souvent prolongée avec de la salive, de l’adhésif et du bricolage.”
Le rapport dénonce également certains investissements “onéreux”, comme l’achat de nouveaux hélicoptères (ndlr, des NH-90) pour remplacer les anciens Sea King. Leur utilisation “revient à se rendre chez l’épicier du coin de la rue avec une Rolls-Royce”, selon le texte, qui conclut que l’armée belge est à la “dérive”.
Pour le syndicat militaire apolitique CGPM, ce rapport est “carrément destructeur pour la Défense”. Et d’exiger “la tenue d’un débat ouvert et public sur la nécessité d’une armée belge” qui doit, le cas échéant, “dépasser les frontières des partis (…) afin de déterminer ce que notre pays désire encore faire en matière de Défense sur le plan international.”
Pour Patrick Descy, responsable d’un autre syndicat militaire, le CGSP, le document en question est “tout à fait correct”. “En douze ans, nous avons perdu 11.000 militaires. Il y a eu 800 millions d’euros d’économie en quatre ans, auxquels s’ajoutent les 200 qu’on vient de nous annoncer. En moins de dix ans, 22% du budget ont été rabotés”, a-t-il affirmé sur la chaîne privée RTL-TVI.
En revanche, le ministre de la Défense a réfuté les conclusions du rapport. “L’armée a été réformée de manière fondamentale. Les fondements se sont déplacés et le sens de la marche a changé”, a-t-il fait valoir. L’affirmation d’une puissance de feu amoindrie témoigne d’une vision dépassée de la Défense” a-t-il ajouté, soulignant que ce document “a été écrit dans un style qui rappelle la Guerre froide.” http://www.opex360.com/2012/11/10/un-rapport-decrit-une-armee-belge-a-la-derive/ |
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Nerka Adjudant
Messages : 541 Points actifs : 1171 Localisation : nevers Inscription : 26/03/2011 Nationalité :
| Sujet: Re: Belgique: Enquête sur les auteurs du rapport critique Mer 14 Nov 2012 - 0:45 | |
| Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs d’un rapport critique sur l’armée belge13 novembre 2012 – 18:14 - Citation :
- En matière de politique de défense, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. A fortiori quand il s’agit de porter un constat sans concessions sur les conséquences d’une réforme, critiquer une orientation ou pour mettre en garde contre le manque de moyens et le risque de ruptures capacitaires. En juin 2008, la tribune acerbe publiée par Le Figaro et signée par le groupe “Surcouf” avait ainsi donné lieu à quelques tensions…
Et c’est la même chose en Belgique, où la presse a diffusé un rapport critique sur l’état de l’armée belge, intitulé “La Défense, status quaestionis en Quo Vadis?” et présenté comme ayant été rédigé par des officiers supérieurs de l’état-major. http://www.opex360.com/2012/11/13/une-enquete-a-ete-ouverte-pour-identifier-les-auteurs-dun-rapport-critique-sur-larmee-belge/- Spoiler:
Dans les grandes lignes, ce document a décrit une “armée à la dérive”, victime des économies budgétaires à répétition et des réformes l’ayant réduite comme une peau de chagrin au fil des années alors que, visiblement, les efforts n’ont pas été demandés à toutes les autres administrations, la défense ayant dû, par exemple “supporter 90% du dégraissage des fonctionnaires fédéraux” selon un responsable syndical.
Pointant le manque d’équipements et de personnels, parlant d’un “point de non retour” désormais “dépassé”, ce rapport a fait quelques vagues en Belgique. Si ses conclusions ont été confirmées par les syndicats de l’armée belge, qu’ils soient marqués ou non politiquement, elles ont été niées par le ministre de la Défense, Pieter De Crem, qui s’est refusé de parler “d’armée à la dérive”, tout en accusant les auteurs du document en question d’en être restés à une logique datant de la “guerre froide” et d’obéir à une “sorte de sentiment de bunker.”
En attendant, la publication de ce document a pourtant dû apporter de l’eau au moulin de du ministre belge de la Défense étant donné qu’il a engagé un bras de fer au sein du gouvernement pour éviter 200 millions d’euros de coupes supplémentaires dans son budget.
Cela étant, le document ne manque pas de l’égratigner quand il y est avancé que “trois ans après son lancement, le ‘Plan De Crem’ (ndlr, sa réforme consistant à réduire les effectifs pour l’achat de matériels) n’a pas atteint ses objectifs” et que “ceux-ci ne se réaliseront pas davantage à l’avenir” en raison des restrictions budgétaires.
Quoi qu’il en soit, les auteurs du rapport font, d’après une “source proche du dossier” citée par l’agence Belga, l’objet d’une enquête “qui pourrait avoir des suites judiciaires” dans la mesure où ils auraient commis “bien plus qu’une faute déotonlogique.”
Il leur est notamment reproché d’avoir donné un aspect officiel à leur travaux alors que ces derniers n’avaient fait l’objet d’aucune commande gouvernementale et utilisé un “faux numéro d’identification”.
Pour autant, l’enquête ne devrait pas prendre beaucoup de temps, Pieter De Crem ayant indiqué avoir déjà une “petite idée sur l’origine du rapport.” En tout cas, il est bien probable qu’ils aient été inspirés par le général Delcour, l’ancien chef d’état-major de la défense belge, qui a démissionné cette année en raison d’un différend profond avec son ministre de tutelle.
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