Benmhidi Administrateur
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| Sujet: Les doutes d’Ould Kablia Ven 9 Nov 2012 - 18:35 | |
| Les doutes d’Ould Kablia sur la revendication de repentance à l’égard de la France Par Mourad Arbani | 09/11/2012 | 15:21 - Citation :
- L’histoire commune entre l’Algérie et la France a été encore au rendez-vous cette semaine à Alger comme à Paris sur fond de préparation de la visite prochaine du président François Hollande.
Ainsi, le Parlement français a adopté définitivement la proposition de loi socialiste qui fait du 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu en 1962, une “journée nationale du souvenir” en mémoire des victimes de la guerre d’Algérie. Ce vote qui se veut un autre petit pas de plus dans le “regard lucide” que la France de François Hollande veut porter sur son passé, après la reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961, vient faire ainsi oublier le geste du “rodomonte” et néanmoins voyou, Gérard Longuet.
Côté algérien, les choses bougent aussi dans le sens d’une approche sereine du passé colonial, comme le souhaitait le président Bouteflika dans sa lettre au président Hollande qui venait d’être élu. “Seule une lecture objective de l’Histoire” permettra à la France et à l’Algérie “de transcender les séquelles du passé douloureux”, écrivait le chef de l’Etat algérien.
Au sujet de la revendication de repentance, qui a rebondi chez nous à la faveur du geste vulgaire que l’ex-ministre français de la Défense, il y a lieu de souligner cette sortie du ministre de l’Intérieur qui s’exprimait jeudi dans un long entretien au quotidien Le Soir d’Algérie.
Fidèle à son franc-parler et loin des postures politiciennes, Daho Ould Kablia donne sont point de vue sur la question, tout en précisant d’emblée qu’il parlait à titre personnel. “Maintenant se repentir, cela veut dire quoi ? Demander des excuses, cela veut dire quoi aussi ? Moi je pense qu’il faut dépasser tout cela” a-t-il affirmé.
Pour ne pas engager dans cette position le gouvernement dont il est le numéro trois, Ould Kablia ajoute : “Moi je n’exprime pas une position officielle, mais ma position personnelle sur ce sujet. Je considère que ces choses là sont dépassées. La parenthèse est fermée. Comme on l’a toujours dit. Il faut tourner la page mais sans oublier le passé, car les souffrances, les sacrifices, nous les avons consenties pour libérer le pays. Nous avons obtenu des résultats, ça fait maintenant partie de l’histoire. Aujourd’hui, il faut envisager l’avenir et je pense que ce n’est pas en ressassant perpétuellement les mêmes demandes, les mêmes exigences que l’on fera avancer les choses”.
Moudjahid de la première heure, frère d’un Chahid et président de l’Association des anciens du MALG, Daho Ould Kablia est naturellement bien placé pour parler de l’Histoire. En tous cas nettement mieux que ceux qui font de la surenchère politicienne (les islamistes et une certaine frange du FLN) sur cette question.
En prenant ainsi position sur un sujet polémique, Daho Ould Kablia, tout en se situant dans une démarche pragmatique des relations futures entre l’Algérie et la France, mais sans oublier le passé, ajoute sa voix à celles de figures historiques comme Hocine Aït Ahmed ou encore le défunt Abdelhamid Mehri qui avaient exprimé des réserves sur la faisabilité de la revendication de repentance.
Ahmed Ouyahia, pour sa part, soupçonnait de “postures politiciennes” les parties qui font de la question de la repentance “un fond de commerce politique”. http://www.algerie1.com/actualite/les-doutes-dould-kablia-sur-la-revendication-de-repentance-a-legard-de-la-france/ |
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