syphax Colonel
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| Sujet: Bachar Al-Assad assure vouloir "vivre et mourir en Syrie" Jeu 8 Nov 2012 - 20:15 | |
| Bachar Al-Assad assure vouloir "vivre et mourir en Syrie"Le Monde.fr avec AFP | 08.11.2012 à 10h51 • Mis à jour le 08.11.2012 à 18h25 - Citation :
- Longtemps épargnée, la capitale syrienne est désormais entrée dans la guerre entre les troupes régulières et les rebelles qui veulent renverser Bachar Al-Assad.
Mais, à Damas, la guerre s'entend plus qu'elle ne se voit. Si les attaques se sont multipliées, la capitale n'est pas en proie à une guérilla urbaine comme Alep (nord) ou Homs (centre). L'armée, notamment la 4e division blindée, une unité d'élite dirigée par Maher Al-Assad, le frère du président, est chargée d'empêcher les rebelles d'entrer dans la ville et si possible de les repousser hors de leurs fiefs dans les banlieues sud et est.
Le roulement de l'artillerie et le vrombissement des avions de combat résonnent en permanence. Pour empêcher les infiltrations, la capitale s'est recroquevillée sur elle-même en se coupant de sa périphérie par de multiples barrages. Selon une source des services de sécurité, elle a été découpée en huit carrés pour que, en cas d'attaque, le secteur demeure isolé, soit en mesure de résister et qu'il puisse être reconquis par la suite.
"RÉPERCUSSIONS MONDIALES"
Bachar Al-Assad a mis en garde jeudi contre une intervention étrangère, en avertissant qu'elle aurait des "répercussions mondiales", dans une interview accordée à une télévision russe et dont des extraits ont été publiés jeudi. Présentant son pays comme le "dernier bastion de la laïcité, de la stabilité et de la coexistence dans la région", il a estimé qu'une intervention en Syrie entraînerait "un effet domino" qui affecterait "le monde de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique".
Dans cette même interview, le président syrien a rejeté les appels à sa sortie sécurisée du pays, affirmant qu'il voulait "vivre et mourir en Syrie", dans une interview accordée à une télévision russe et dont des extraits ont été publiés jeudi. "Je ne suis pas une marionnette (...) Je suis Syrien et je dois donc vivre et mourir en Syrie", a déclaré M. Assad, qui fait face depuis près de vingt mois à une révolte devenue conflit armé, à la chaîne russe en langue arabe Roussiya Al-Youm. Le premier ministre britannique David Cameron s'était dit mardi favorable à une sortie sécurisée du président syrien si cela pouvait mettre fin à l'effusion de sang.
CRISE HUMANITAIRE
L'intensification des raids aériens dans le nord-ouest du pays jette sur les routes de nouveaux flots de Syriens qui trouvent refuge dans des camps improvisés le long de la frontière turque. Un avion arménien transportant de l'aide humanitaire pour la Syrie a été contraint d'atterrir en Turquie pour une fouille de sa cargaison. http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/11/08/syrie-damas-dans-la-guerre-les-raids-aeriens-grossissent-le-flux-des-refugies_1787468_3218.html- Spoiler:
Les bénévoles font de leur mieux pour juguler la crise humanitaire, mais la situation est telle que certains préfèrent rentrer chez eux, malgré les bombes larguées par l'armée sur les zones où elle n'a plus le contrôle du terrain, plutôt que d'envisager de passer l'hiver sous la tente. "Nous allions de village en village, mais maintenant ils bombardent partout", raconte Fatima Gharbiyeh, arrivée mardi avec son mari et leurs quatre enfants dans un camp encore en travaux près du poste-frontière de Bab el-Hawa, non loin d'un champ de tirs des rebelles. Ce camp est le troisième installé dans cette petite zone frontalière, après ceux des villages d'Atme et Qah, qui accueillent déjà des milliers de réfugiés.
L'ONU estime que plus de 2,5 millions de personnes sont fortement affectées par la guerre, parmi lesquelles près de 360 000 réfugiés officiellement enregistrés dans les pays limitrophes. Les lieux d'origine des nouveaux arrivés à la frontière résonnent comme une litanie des raids et des combats les plus violents de ces dernières semaines, souvent à seulement une heure de route.
Le président du comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, a souligné jeudi que le CICR ne parvient pas à faire face à l'aggravation de la situation humanitaire en Syrie. "Nous ne pouvons pas développer nos opérations suffisamment vite face à l'aggravation de la situation humanitaire en Syrie", a-t-il dit dans une conférence de presse. "Il y a beaucoup de points blancs où aucune aide ne parvient, nous ne savons pas quelle est la situation ni combien de personnes sont concernées", a ajouté M. Maurer, tout en reconnaissant des progrès ces derniers mois dans l'action du CICR.
"Les combats se développent et il y a donc plus de blessés, plus de situations de crise", a souligné M. Maurer alors que l'accès à de nombreuses régions reste impossible et que les informations sur la situation sont très parcellaires.
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