Sujet: Re: Algérie profonde Lun 10 Mai 2010 - 18:20
Amirouche : Dahou Ould Kablia et les anciens du MALG vont répondre à Said Sadi
10 Mai 2010
Citation :
La polémique autour du livre de Said Sadi sur le colonel Amirouche continue d’enfler. Après Ali Kafi, les anciens du MALG (ministère de l’Armement et des Liaisons générales) s’apprêtent à répondre au président du RCD. Le but : démentir les accusations contenues dans le livre de Said Sadi concernant les circonstances de la mort des colonels Amirouche et Si El Houès.
« Les anciens du MALG vont installer une commission et vont répondre à Saïd Sadi. Nous allons répondre avec des documents officiels », a déclaré Dahou Ould Kablia, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur en charge des Collectivités locales. M. Ould Kablia, également président de l’Association nationale des anciens du MALG, s’exprimait en marge d’une conférence à Alger sur « les exigences juridiques, politiques et morales du mandat électif ».
Dans son livre, « Amirouche, une vie, deux morts, un testament », paru à Alger en avril, Saïd Sadi a ouvertement accusé le MALG, dirigé alors par Abdelhafid Boussouf, d’avoir dénoncé aux Français les colonels Amirouche et Si El Haouès. Cette fuite avait, selon lui, permis à l’armée coloniale de les localiser et de les tuer. Said Sadi a également émis la même accusation à l’encontre de Houari Boumediene, commandant de l’état-major de l’ALN à l’époque des faits.
Les colonels Amirouche et Si El Haouès avaient été tués le 29 mars 1959, du côté de Djebel Thamar dans la région de Boussâada, alors qu’ils étaient en route vers la Tunisie. Selon le docteur Sadi, le colonel Amirouche projetait de dissoudre le MALG et l’Armée des frontières. Plusieurs personnalités historiques, à l’image de Ali Kafi, colonel de la wilaya II, ont déjà répondu à Saïd Sadi. Le leader du RCD s’apprête à son tour à répondre à Ali Kafi. Son texte devrait être publié dans la presse avant la fin de la semaine. La famille de Houari Boumediène a décidé, elle, d’ester en justice Saïd Sadi. Une initiative inédite puisque les accusations portent sur des faits historiques.
Sujet: Re: Algérie profonde Mer 12 Mai 2010 - 8:24
Manipulations, anathème, Parti pris sur la guerre de libération : Les mises en garde des historiens - 12 Mai 2010
Citation :
Si le livre de Saïd Sadi sur la mort des deux colonels historiques, Amirouche et Si El Haouès, n’a pas manqué de déclencher une vive polémique politico-historique, il reste qu’il n’en pose pas moins, par ailleurs, la délicate problématique de la frontière éthique et déontologique qui sépare le sujet de l’histoire de la chose politique. Jusque-là très largement « squatté » par des acteurs politiques, le débat ô combien sensible autour d’une des phases les plus déterminantes de la guerre de Libération nationale, en ce que cette période a connu de tensions et de crises majeures, mérite d’être relayé, sinon pris en charge par des historiens dont c’est la profession sacerdotale même. L’entrée en scène de Ali Kafi, colonel de la Wilaya II historique, relance de plus belle la controverse sur un des points de l’histoire où notamment le politique le dispute outrageusement aux faits historiques. Ali Kafi, lors de l’entretien qu’il a accordé à quelques titres de la presse nationale, dans un moment de « colère », a critiqué les historiens en termes virulents, leur reprochant de n’avoir pas trop fait pour faire jaillir la vérité historique
Le jugement est trop dur, d’autant plus que l’historien, en Algérie, rencontre d’insurmontables obstacles, souvent politiques, qui se dressent devant lui. Joint par téléphone, Mohamed Harbi, historien de renom, a affirmé : « Nous assistons à une fréquentation instrumentale de l’histoire. » Pour lui, elle « doit participer à la construction et à l’affermissement de la nation et non le contraire ». Commentant l’épineuse question liée à l’assassinat de Amirouche soulevée par Saïd Sadi, il soutient : « En aucun cas, le livre ne met en évidence le contexte dans lequel s’est déroulé l’assassinat de Amirouche et de Si El Haouès. » Et d’affirmer que « les éléments avancés ne sont pas démontrables ». M. Harbi déplore l’embrigadement des archives. « De toute manière, les archives sont réellement fermées. Si on disposait d’archives – celles des gouvernements successifs et du Comité de coordination et de l’exécution (CCE) – le débat serait tout autre. »
Le risque de retourner à 1959
Selon Daho Djerbal, maître de conférences à l’université d’Alger, les obstacles qui se dressent devant l’écriture de l’histoire « se situent au niveau des sources écrites et des archives diverses ». Pour étayer son propos, il a énuméré toutes les difficultés que rencontre l’historien : « Il y a les sources de l’armée française, conservées dans les Services historiques de l’armée de terre à Vincennes (SHAT). Il y a des documents concernant la Bleuite, des rapports d’officiers des services du 2e et du 5e Bureau et des états-majors de régions. En tout cas, tous les tenants et les aboutissants des opérations d’intoxication menées par l’armée et le pouvoir colonial durant la guerre de Libération. Ces archives ne sont pas encore accessibles. » « Il y a également des documents pris par l’armée française sur les officiers ou djounoud de l’ALN ou encore les minutes des écoutes d’émissions de radio de l’ALN captées et décodées par l’armée française qui pourraient nous informer sur les conditions dans lesquelles les positions de Amirouche et Si El Haouès auraient pu être localisées. Ces documents aussi ne sont pas accessibles. D’autres documents détenus par les anciens officiers du MALG ou ceux de la Wilaya III ou d’autres Wilayas ne sont pas accessibles au public », a-t-il indiqué. Ce dernier met en cause aussi l’inaccessibilité aux archives nationales. « L’accès aux archives nationales algériennes est soumis à réserve systématique. Tout se passe comme s’il s’agissait d’un bien privé de l’Etat, alors qu’il relève du domaine public national. Les archives de l’ALN comme celles de l’EMG, des deux COM de l’Est et de l’Ouest sont au niveau du ministère de la Défense nationale. Personne ne sait, à ce jour, quel sort leur est réservé », a-t-il regretté.
Daho Djerbal, un historien dont l’engagement est connu et reconnu, ne s’est pas interdit de nous livrer son appréciation sur la contribution du livre de Saïd Sadi à l’écriture ou à la réécriture de l’histoire de la guerre d’indépendance. « Il ne faut pas oublier de mentionner que le livre de Saïd Sadi n’est pas nouveau en la matière. Ces dernières années, il y a plusieurs auteurs qui ont écrit sur la Wilaya III historique ou sur Amirouche en se basant sur des témoignages et divers documents. D’autres sont à paraître. Là aussi, comme sur d’autres problèmes sensibles, il faut consulter l’ensemble des sources et témoignages, et procéder à des recoupements avant d’arriver à avancer une quelconque hypothèse », a-t-il analysé avant d’asséner : « Toute vérité en histoire n’est que provisoire dans l’attente de nouvelles sources venant la confirmer ou l’infirmer. » Ainsi a-t-il considéré, comme pour loger tout le monde à la même enseigne (rectitude d’historien ?), qu’il est « facile de spéculer sur tel ou tel évènement, mais jusque-là les intervenants de part et d’autre n’ont pas exhibé les documents authentifiés pouvant accréditer leurs propos ».
D. Djerbal met en garde, sans rire, contre « le risque d’être encore une fois victimes de nos sources et nous inscrire contre notre gré dans le prolongement de l’entreprise d’intoxication qui avait commencé en 1958 et 1959 avec l’affaire de la Bleuite. Si l’on n’authentifie pas les documents entre les mains de telle ou telle personne et si l’on ne fait pas les recoupements indispensables, on risque de se retrouver devant une situation identique à celle de 1959 et d’ouvrir la voie à de nouvelles purges, représailles ou règlements de comptes », a-t-il averti. « A ce jour, aucune recension n’a été faite des officiers et djounouds victimes des purges internes ou de luttes intestines non seulement dans la Wilaya III mais dans l’ensemble des Wilayas du pays », témoigne-t-il. Se disant attaché au respect scrupuleux des champs de compétence du politique et de l’histoire, Daho Djerbal plaide pour une séparation nette des deux domaines. « Il faut, me semble-t-il, séparer le débat politique du travail de l’historien. Ce dernier n’a pas à prendre parti dans des disputes dont les tenants et les aboutissants échappent au plus grand nombre. On interpelle çà et là les historiens en les traitant même de lâches, mais il faut savoir que certains d’entre eux sont interdits de parole, éloignés des procédures d’examination et de sélection universitaires, ou leurs travaux soumis à la censure durant des années. Beaucoup font leur travail d’historien, publient quand ils le peuvent dans leur propre pays ou à l’étranger, forment des générations de jeunes historiens ou contribuent à l’édition de mémoires de beaucoup de militants et cadres du mouvement national dans l’anonymat le plus total ». Pour M. Djerbal, « il faut savoir faire la part entre le bon grain et l’ivraie ». De quoi convaincre Ali Kafi.
L’autocensure des années de plomb sévit encore
En plus de « l’inaccessibilité et la non-communicabilité des archives en Algérie qui dorment d’un sommeil paisible dans les rayonnages des centres d’archives publics » et ce, malgré la législation en vigueur, Mohamed El Korso, chercheur à l’Institut d’histoire, a évoqué, lui, un des obstacles majeurs à l’écriture de l’histoire. L’autocensure. « Il y a l’autocensure héritée des années de plomb que le chercheur traîne malgré lui. Elle est liée à un ensemble d’études dominantes qui font dans l’apologie et d’un discours politico-historique qui balise les espaces permis. Autrement dit, les espaces à ne pas dépasser sous peine d’être l’objet d’une critique à la limite de l’invective. Elle devient un obstacle majeur. » « L’archive reste une arme à double tranchant qui nécessite un traitement critique surtout quand elle émane du 5e Bureau. » Il a souligné, par ailleurs, que « le silence assourdissant des témoins qui, quand il livrent leurs témoignages, le font de manière sélective préférant une nationalité étrangère à la nationalité algérienne ». La polémique provoquée par le livre de Sadi pourra un tant soit peu combler cette faille ? « Toute polémique est, en soit, positive parce qu’elle nous pose des questions. Le danger, c’est l’instrumentalisation directe ou indirecte, volontaire ou involontaire du produit historique », a averti M. El Korso
Sujet: Re: Algérie profonde Dim 16 Mai 2010 - 16:57
Marche de la Coordination des Archs, daïra et communes à Tizi Ouzou - 16 Mai 2010
Citation :
Les « délégués » des archs se sont rappelés à l’opinion en organisant, dimanche 16 mai, une marche de protestation à Tizi Ouzou. Quelques 50 personnes, à leur tête Belaïd Abrika, ont sillonné les rues de la ville des genêts. L’action des archs, qui reviennent sur scène après une hibernation de plusieurs années, intervient suite au saccage de la stèle en plexisglas dédiée aux martyrs du Printemps noir.
La manifestation a démarré vers 10 heures à partir du siège de la Coordination des archs, daïra et communes. La procession s’est dirigée au siège de la wilaya en scandant des slogans qui rappellent le Printemps noir de 2001. Sur deux banderoles noires, on pouvait lire « Non à la privatisation de la justice » et « Non à l’impunité, jugez les assassins ». Devant le siège de la Cité administrative, les manifestants ont scandé le fameux slogan « Pouvoir assassin » devant l’indifférence totale des citoyens qui vaquaient à leurs occupations le plus normalement du monde.
Les manifestants se sont ensuite dispersés dans la calme après avoir observé un sit-in.
Sujet: Re: Algérie profonde Jeu 20 Mai 2010 - 14:12
Noredine Aït Hamouda à propos du livre de Saïd Sadi: La colère du fils d’Amirouche
Publier le 20.05.10
Citation :
Je me suis interdit d’intervenir jusque-là dans le flot ininterrompu d’invectives auquel s’est abonné notamment M. Benachenhou depuis la sortie du livre de Saïd Sadi : Amirouche : une vie, deux morts, un testament. Trois évènements mûrement réfléchis m’ont amené à reconsidérer ma position dans cette tornade :
- le recadrage puis la similitude des attaques de M. Benachenhou et de A. Mebroukine ; - la réaction réservée à ma dénonciation de l’inflation des martyrs et moudjahidine ; - le traitement fait par un quotidien national du blocage de la première tranche d’un projet du PNUD destiné à la wilaya de Tizi-Ouzou par le ministère des AE
Sujet: Re: Algérie profonde Jeu 20 Mai 2010 - 14:29
Arrêtez vos salades, votre tentative réductrice de ramener la révolution algérienne à une ou deux personnes ou à une région n'est qu'une machination minable et absurde. Personne n'est dupe, vous interprêtez tendancieusement l'histoire pour mieux asseoir vos revendications actuelles.
Dans ma famille algéroise, nous avons huit chouhadas dont deux femmes (Nfissa et Rabéa).
Mon frère aîné était moudjahid dans la zone autonome d'Alger,
Ma soeur aînée etait moudjahida dans la wilaya 4
Ma mère et mon père membres de l'OCFLN;
Mon oncle (Mustapha) condamné à mort détenu à l'Ile de Ré.
Des centaines de milliers d'algériens ont participé activement à la lutte de libération nationale dans l'anonymat le plus total car ils ont combattu "fi sabil allah".
Vous critiquez les autres mais vous ne valez pas mieux. Vous êtes trés mal barré pour donner des leçons d'histoire aux vrais algériens. Said Sadi est l'ennemi de l'Algérie autant que Ferhat Mehenni. Vive l'Algérie, Gloire à nos chouhada.
Tizi Ouzou : manifestation de colère de la population contre le manque d’eau
Citation :
Ce n’est pas encore l’été mais le manque d’eau provoque déjà la colère de la population. Les citoyens de la Haute-Ville ont procédé, samedi 22 mai, à la fermeture de la route qui relie Redjaouna à la ville de Tizi Ouzou. Les manifestants sont sortis dans la rue pour dénoncer les coupures d’eau intempestives qui sont intervenues depuis plus de cinq jours.
Une panne serait intervenue sur le réseau de distribution qui alimente cette partie de la ville des Genêts. Les usagers ont eu du mal à rallier Redjaouna où se situe l’hôpital Balloua. Et inversement, les habitants de ce gros faubourg n’ont pu rejoindre la ville de Tizi Ouzou durant toute l’après-midi de ce samedi. Il a fallu le déplacement sur les lieux des responsables concernés pour convaincre les manifestants en colère de lever le blocage de la route. « C’est parce qu’on ne nous a pas écoutés que nous avons recouru à cette action extrême devant le silence des autorités », tempête un citoyen.
Les émeutes de l’eau reviennent à chaque période des grandes chaleurs dans la région. Depuis quelques jours, des quartiers entiers en sont privés sans aucune explication des services concernés par la gestion de l’eau. Pourtant, les responsables du secteur ont promis de rendre disponible l’eau à travers le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. Mais force et de constater qu’à l’approche de la saison estivale, cette promesse n'a pas encore été tenue.
Sujet: Re: Algérie profonde Dim 23 Mai 2010 - 10:10
FFS : Karim Tabbou appelle à un débat national sur la crise du pays et les perspectives d'avenir - 23 mai 2010
Citation :
Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a lancé aujourd’hui à partir de Bejaia un appel à un débat national sur la crise du pays et de ses perspectives. Un débat national qui, a-t-il précisé, se fera avec des acteurs politiques fiables et non avec "l’association des sigles". Le numéro 2 du FFS estime que la "décadence et la régression que traverse le pays représentent un danger sérieux" et que le changement du système est une condition impérative.
« Un changement qui se fera avec l’ensemble des forces politiques et sociales qui y trouveront un moyen de faire valoir leurs revendications. La population est le moteur du changement », a-t-il soutenu en précisant que son parti s’inscrit dans cette perspective d’action politique et organisationnelle. « Nous avons l’espoir de partager ce chemin avec les personnalités politiques dont l’engagement en faveur de la paix et de la démocratie ne souffre d’aucun doute » , a-t-il conclu.
Sujet: Re: Algérie profonde Dim 23 Mai 2010 - 10:17
Affaire du PNUD : des rassemblements synchronisés à travers la wilaya de Tizi Ouzou
23 mai 2010
Citation :
Pas moins de sept regroupements populaires ont été organisés, samedi 22 mai, par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à travers la wilaya de Tizi Ouzou pour dénoncer le blocage d’une subvention du PNUD au profit de la Kabylie. Les cadres du RCD, dont des parlementaires et des élus APW, ont animé des meetings à Tigzirt, Azazga, Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathen, Draâ El Mizan, Boghni et Tizi Ouzou.
Les rencontres se sont déroulées en présence de sympathisants et de représentants de comités de village. Au chef-lieu de wilaya, la rencontre a été animée par deux cadres du parti, dont le président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW), Mahfoud Belabbas. Lors de leur intervention, les responsables du RCD ont rappelé la genèse de l’affaire de la subvention du PNUD bloquée par le ministère algérien des Affaires étrangères. Selon les intervenants, c’est l’APW de Tizi Ouzou qui a démarché pour arracher la subvention en question dans le cadre de l’approche territoriale des changements climatiques.
Ces sorties synchronisées du parti de Saïd Sadi interviennent en prévision d'un prochain sit-in des élus locaux devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou et d'un rassemblement populaire de dénonciation. Une conférence de presse sera donnée demain dimanche par le président du bureau régional du RCD, a-t-on appris.
L’affaire a éclaté suite au blocage par le MAE de la subvention accordée par le PNUD aux régions de Tizi Ouzou et Boughezoul (Médéa). Une subvention de 15 millions de dollars est accordée dans le cadre de la lutte pour la sauvegarde de l’environnement. Une première tranche de 1 million de dollars est débloquée par le gouvernement québécois lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel Aurassi à Alger en présence du ministre algérien de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme. Et l’argent se trouve actuellement au niveau du bureau du PNUD à Alger.
Sujet: Re: Algérie profonde Mar 25 Mai 2010 - 21:38
Affaire du PNUD : le wali de Tizi Ouzou répond au RCD - 25 mai 2010
Citation :
Le wali de Tizi Ouzou a fini par répondre aux accusations des élus du RCD concernant le « blocage » de la subvention du PNUD au profit de la Kabylie. Pressé, lundi, lors de la première journée des débats de la session ordinaire de l’APW de Tizi Ouzou, le premier magistrat de la wilaya a démenti, mardi 25 mai, tout refus ou blocage du projet du PNUD par le gouvernement. « Officiellement, il n’y a eu aucun refus », a-t-il rassuré lors de la deuxième séance de la session ordinaire de l’APW.
Evoquant la genèse de l’affaire, le wali a expliqué que le retard constaté est dû à des considérations techniques. Selon le chef de l’exécutif de willaya, le protocole d’accord envoyé par le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme aux autres départements concernés est encore à l’étude. Son examen se poursuit, a-t-il précisé.
Malgré cette réponse, lors des débats, les élus du RCD sont revenus à la charge sur le même sujet à chaque intervention. Le parti de Saïd Sadi avait dénoncé la veille une nouvelle fois le blocage de la subvention accordée par le PNUD en évoquant un « ostracisme qui frappe notre région. » Dans le même sillage, les élus du RCD comptent organiser un rassemblement, mercredi 26 mai, à 10 h devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette action vise à dénoncer le blocage du projet du PNUD au profit de deux régions : Tizi Ouzou et Boughezoul (Médéa).
Sujet: Re: Algérie profonde Mar 25 Mai 2010 - 21:40
Pour leur part, les élus du FLN ont estimé, dans une déclaration rendue publique mardi, qu’« en tant que partenaires dans cette Assemblée, nous devions être consultés sur l’évolution de ce projet. Selon eux, il s’agit aussi de « leur affaire ».
Sujet: Re: Algérie profonde Mer 26 Mai 2010 - 15:13
Tizi Ouzou : rassemblement des élus du RCD devant le siège de la wilaya
Citation :
Les élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont observé, mercredi 26 mai, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Près de trois cents élus, venus des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira, ainsi que des parlementaires et le président de l’APW de Tizi Ouzou ont observé un sit-in devant le siège de la cité administrative pour dénoncer le blocage de la subvention du PNUD au profit de la Kabylie. « Halte à l’antikabylisme », « L’environnement n’a pas de couleur politique », « Les élus de la région dénoncent le sectarisme du pouvoir » étaient les mots d’ordre des élus du parti de Saïd Sadi.
Le président du bureau régional a ensuite lu une déclaration au nom des élus. Ils dénoncent « énergiquement le blocage et le sectarisme politique qui frappent la subvention du PNUD destinée à la Kabylie. » Rappelant la lettre ouverte du P/APW adressée au chef de la diplomatie qui est restée sans suite, les élus estiment que le ministère des Affaires étrangères est mu par un « antikabylisme primitif » du fait du blocage du projet. Sinon « pourquoi d’autres interventions du PNUD, bénéficiant à d’autres secteurs, ont-elles été acceptées ? », s’interrogent encore les mêmes élus.
« Nous sommes ici, aujourd’hui, plus que jamais résolus à défendre nos concitoyens contre tous les complots les ciblant et qui sont fomentés et relayés par les tenants du tribalisme, de la corruption et de la répression, régis en mode de gouvernance dans notre pays », conclut la déclaration des élus du RCD. Dans le même sillage, le RCD compte organiser un rassemblement populaire le 3 juin prochain.