La guerre en Lybie, les enjeux et intérêt économiques
Alors pourquoi l’OTAN a t-elle déclenché cette guerre contre la Libye?
Citation :
Dans un premier temps, Kadhafi était sur le point de créer un nouveau système bancaire en Afrique; système qui allait pousser dehors le FMI, la Banque Mondiale et autres business associé des banksters en Afrique. Terminé le système de prêts prédateurs occidental utilisé pour freiner et endommager les économies africaines, au lieu de cela, il y aurait eu une banque d’investissement africaine pesant 42 milliards de dollars et qui aurait été responsable des prêts majeurs à des taux d’intérêt pouvant même être de zéro.
La Libye a financé des projets d’infrastructure majeurs en Afrique qui ont commencés à connecter les économies Africaines entre elles et les aider à s’émanciper de le dépendance perpétuelle d’avec les pays occidentaux concernant les importations. Ici en Erythrée, la nouvelle route qui connecte l’Erythrée et le Soudan n’en est qu’un tout petit exemple.
Ce qui semble avoir définitivement fait pencher la balance en faveur d’une intervention militaire directe de l’occident en Libye fut la demande par Kadhafi que les compagnies pétrolières américaines, qui sont des facteurs économiques de longue date en Libye, devraient commencer à compenser la Libye de quelques dizaines de milliards de dollars pour les dégâts occasionnés à l’économie libyenne par les sanctions de l’ONU imposées à la Libye pour “l’attentat de Lockerbie”, sanctions qui s’étendirent des années 1990 aux années 2000.
Kadhafi avait clairement signalé qu’il voyait plus le futur du développement économique de la Libye et de l’Afrique avec la Chine et la Russie plutôt qu’avec l’occident.
Citation :
Ceci devant l’émergence des preuves établies que la CIA a payé des millions de dollars à des témoins du procès de l’attentat à la bombe de Lockerbie afin que ceux-ci changent leur histoire pour impliquer la Libye.
Ceci fut utilisé comme base d’instauration des sanctions de l’ONU contre la Libye, sanctions qui eurent de graves conséquences économiques pour le pays. Le gouvernement des Etats-Unis a menti et endommagé la Libye; ainsi les compagnies pétrolières états-uniennes devraient commencer à payer plus pour couvrir les dégâts occasionnés par les actions de leur gouvernement.
Pas difficile de voir pourquoi Kadhafi ne pouvait rester en place non ?
Spoiler:
Ajoutez à cela le fait que Kadhafi avait clairement signalé qu’il voyait plus le futur du développement économique de la Libye et de l’Afrique avec la Chine et la Russie plutôt qu’avec l’occident, et ce n’était juste qu’une question de temps pour que le plan contingent de la CIA pour renverser le gouvernement libyen ne prenne corps et fut mis à l’ordre du jour.
La guerre de l’OTAN contre la Libye a bien plus à voir avec la guerre de l’OTAN au Kosovo contre la Serbie. Mais on ne peut toujours pas comparer Kadhafi et Saddam et même avec les bien plus petits criminels des gouvernants serbes. Depuis Londres, hier, le représentant de la rébellion libyenne en Grande-Bretagne assurait que le prochain gouvernement installé par la rébellion « honorera les contrats » passés par le colonel Mouammar Kadhafi.
Guma Al-Gamaty rassurait ainsi les compagnies étrangères pétrolières présentes en Libye. Il prenait soin de remercier « les nombreux pays qui ont été très résolus dans leur soutien au peuple libyen dès le premier jour ». Il mentionnait aussi « d’autres pays qui ont été très lents, comme la Chine et la Russie ».
Les exportations de pétrole et de gaz assurent la quasi-totalité des ressources libyennes. Le sous-sol du pays renferme les premières réserves du continent africain. Mais, les démêlés du colonel Kadhafi avec la communauté internationale ont freiné son exploitation.
Avant les événements, la Libye, avec 1,6 million de barils par jour, était le quatrième producteur africain derrière le Nigeria, l’Angola et l’Algérie. Aujourd’hui, la production ne serait que de 60 000 barils par jour.
Le pétrole libyen comporte de sérieux atouts. Il est léger et pauvre en soufre, une qualité rare et appréciée des raffineurs. Il est proche de l’Europe, qui achète 85 % de ce brut. Les gisements sont facilement accessibles, d’un point de vue technique.
En 1969, à l’arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi, les compagnies pétrolières extrayaient du sous-sol plus de 2 millions de barils par jour (mbj). Le dirigeant libyen décidait alors d’en nationaliser la production, puis faisait l’objet de sanctions internationales pour sa diplomatie. Les investissements dans le secteur pétrolier s’en ressentaient.
Depuis dix ans, le calme semblait revenu. La normalisation des relations du dirigeant libyen avec les pays occidentaux avait signé le retour des compagnies étrangères. Avant les événements, l’italien Eni était le premier pétrolier étranger opérant en Libye avec une production de 300 000 barils par jour.
Le français Total produisait 55 000 barils par jour. Le britannique BP n’est présent que dans l’exploration. ExxonMobil et Shell tentent d’amorcer leur retour, munis de permis d’exploration. Côté gaz naturel, la Libye a doublé sa production en dix ans, grâce à un nouveau gazoduc vers l’Italie. Il serait actuellement à l’arrêt.
Relancer la production d’hydrocarbures, puis la développer, sera la priorité économique du prochain pouvoir en place à Tripoli. Comme en Irak, après la chute de Saddam Hussein, il faudra reconstruire les installations endommagées, remettre à niveau les technologies de production, avant d’envisager un accroissement de la production.
Les compagnies étrangères joueront un rôle plus important qu’en Irak, où le savoir-faire des techniciens locaux était un atout. Les experts pétroliers sont divisés sur le délai qu’il faudra à la Libye pour retrouver sa production antérieure. Certains tablent sur quelques mois, d’autres, estimant que les installations ont souffert des combats, évoquent plus de deux ans.
À Paris, on se prend à rêver à de nouveaux contrats pour Total, comme remerciement de la rébellion à la France pour son engagement. Quant aux Chinois, leur retard à lâcher le colonel Kadhafi pourrait les handicaper.
Mardi, le Beijing Times rapportait que le groupe China National PetroleumCorp (CNPC) avait mis un terme à ses projets d’exploration de pétrole et de gaz en Libye, Syrie, Algérie et au Niger.
Le quotidien expliquait cette décision par « l’instabilité politique » et la nécessité d’assurer « la sécurité du personnel ». Au printemps, la Chine avait évacué en catastrophe des milliers de travailleurs chinois employés dans le secteur pétrolier libyen.
Sujet: Marché libyen de la Reconstruction Mar 21 Aoû 2012 - 16:53
Les groupes européens se frottent déjà les mains
Sommet de l'investissement UE-Libye le 2 octobre 2012
Par : Rubrique Radar - Mardi, 21 Août 2012 09:50
Citation :
Le marché libyen de la reconstruction continue de faire baver les grands consortiums qui convoitent les gros projets de remise en l’état de l’infrastructure de notre voisin de l’Est. Et c’est dans cette perspective que se tiendra les 2 et 3 octobre prochain au Radisson Blu de Tripoli, en Libye, un sommet UE-Libye sous l’intitulé “Post-Révolution. Investissement & Infrastructure”.
L'événement est organisé par la Chambre de commerce UE-Libye, avec le soutien de la Banque européenne d'investissement et de nombreux sponsors privés. Les organisateurs expliquent que le sommet en question permettra d'évaluer les opportunités économiques offertes en Libye dans un large spectre de secteurs essentiels pour son programme de reconstruction. Les groupes européens d’étude, d’engineering et de réalisation se frottent déjà les mains.
Sujet: Libye: pétrole rouge sang Mer 26 Sep 2012 - 0:24
Libye : pétrole rouge sang
L’art de la guerre
De Manlio Dinucci Global Research, septembre 25, 2012
Citation :
Le second épisode de « Humanitarian War », fameuse fiction washingtonienne sur la Libye, est sorti. Voici la bande-annonce : après avoir aidé les Libyens à se débarrasser du féroce dictateur, les gentils, conduits par l’héroïque Chris, continuent à les aider avec le même désintérêt ; mais les méchants –les terroristes encore nichés dans le pays- tuent Chris qui « risquait sa vie pour aider le peuple libyen à construire les bases d’une nouvelle et libre nation » (Hillary Clinton) et, « fait particulièrement tragique, ils le tuent à Benghazi, ville qu’il avait aidé à sauver (Barack Obama) ; le Président envoie une « force de sécurité » en Libye, mais ce sont les habitants de Benghazi, descendus spontanément dans la rue avec des pancartes à la gloire de Chris, qui chassent les méchants de leurs tanières.
En attendant le troisième épisode, jetons un coup d’œil sur la réalité. Chris Stevens, ambassadeur en Libye depuis mai dernier, avait été représentant spécial Usa au Cnt de Benghazi pendant la guerre : c’est-à-dire le metteur en scène de l’opération secrète par laquelle avaient été recrutées, financées et armées contre le gouvernement de Tripoli même des milices islamiques désignées comme terroristes peu de temps auparavant encore.
Nouvel apprenti sorcier, Chris Stevens a été renversé par les forces qu’il avait lui-même crées quand, une fois le gouvernement de Tripoli abattu, il a dirigé en habit d’ambassadeur étasunien l’opération pour neutraliser les milices jugées par Washington non fiables, et intégrer les fiables dans les forces gouvernementales. Opération extrêmement complexe : il y a en Libye au moins 100mille combattants armés, appartenant à toutes sortes de formations, y compris quelques unes fidèles à Kadhafi. Tripoli ne contrôle aujourd’hui qu’une partie mineure du territoire.
Sujet: Libye: comment voler 150 milliards USD ? Jeu 1 Nov 2012 - 23:45
Libye : comment voler 150 milliards de dollars ?
Andrei Ontikov - 1.11.2012, 15:19
Citation :
La campagne militaire de l'OTAN en Libye se distingue par deux résultats majeurs : l'aviation de l'alliance a causé au pays des dégâts qui dépassent de sept fois les dommages infligés par les avions de Rommel pendant la seconde guerre mondiale et 150 milliards de dollars d'avoirs libyens bloqués dans les banques étrangères ont disparu. Ces données sont exposées dans le livre du chercheur de l'Institut d'orientalisme de l'Académie des sciences de Russie Anatoli Egorine intitulé Le renversement de Mouammar Kadhafi. Journal de Libye. 2011-2012. La présentation du livre a eu lieu à Moscou. En Russie c'est la première étude sur la tragédie libyenne.
L'auteur du Journal de Libye évoque la disparition des 150 milliards de dollars :
« Quand la campagne contre Mouammar Kadhafi a commencé et quil était déjà clair que l'OTAN ne voulait pas le laisser au pouvoir, tout cet argent s'est mis à disparaître. Personne ne sait où ni comment. Il n'y a que des messages fragmentaires dans la presse disant que cet argent a été retiré et blanchi dans des zones off-shore par des banquiers occidentaux. Aujourd'hui tout le monde cherche où l'argent libyen a disparu, mais il me semble que les chances de le trouver sont minimes. Cependant, il ne serait pas correct d'accuser seulement l'Occident. Les Libyens qui ont remplacé Kadhafi et qui ont lutté contre lui ont emporté par camions entiers des dollars et de l'or en barres à l'étranger via le désert. Ces faits sont bien connus ».
La chef de l'Association internationale chargée de l’instauration de la démocratie en Libye Fatima Abou Al-Niran a une approche identique :
« En Libye on a volé tout ce qu'il était possible de voler. Tout cela a eu lieu au vu et au su du monde entier et personne n'a réagi. Ce ne sont pas des accusations gratuites. Le chef de la Banque centrale du pays l'a confirmé plus tôt. Il ne s'agit pas que des 150 milliards de dollars placés sur des comptes étrangers. L'argent continue de passer à l'étranger, y compris de manière illicite.Tout cela se déroule sur le fond des affrontements entre les tribus et les milices populaires locales au pouvoir illimité qui font avec les indésirables tout ce qu'elles veulent. L'intervention de l'OTAN, comme on le voit maintenant, n'a pas eu lieu pour instaurer la démocratie en Libye, comme les autorités de l'Alliance l'affirmaient à l'époque. Aujourd'hui tout le monde peut voir que le véritable objectif consistait à piller le pays ».
C'est pourquoi aujourd'hui il est encore plus évident que le sort de la Libye, comme Etat, n'intéresse plus l'Occident. Les nouveaux gouvernants du pays ne s'occupent depuis un an que de se partager les postes. Et en même temps, ils n'ont même pas pensé à demander à leurs anciens patrons où ont disparu ces 150 milliards de dollars qui ne seraient pas superflus aujourd'hui pour relever le pays appauvri. T