Alep, vendredi. La trêve de quatre jours n'a finalement pas été respectée en Syrie.

Alors qu'au moins 146 personnes ont péri vendredi dans des violences, un attentat à la voiture piégé a fait cinq victimes samedi .

Dans le reste du pays, six civils dont un enfants sont morts.

La trêve entre les rebelles syriens et l'armée n'a été que théorique, les violences ayant fait plus de 150 morts depuis son entrée en vigueur vendredi.

Les deux camps s'étaient pourtant engagés à cesser les hostilités durant les quatre jours de l'Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice qui a débuté hier.

Mais ils avaient aussi prévenu qu'ils se réservaient un droit de riposte en cas de violation du cessez-le-feu par la partie adverse.

Cinq civils ont été tués ce samedi dans un attentat à la voiture piégée sur l'artère principale de la ville de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la voiture a explosé près d'un restaurant sur la rue principale de la ville.

La télévision d'Etat a également rapporté l'explosion d'une voiture piégée dans cette ville, devant une église, sans faire état de victime.

Bombardements

Par ailleurs, six civils dont un enfant ont à nouveau péri dans le reste du pays samedi. Deux soldats ont aussi été tués.

Les avions militaires du régime, responsables de raids meurtriers au cours des derniers mois, ont survolé dans la matinée la région d'Alep et l'artillerie a bombardé la localité de Maaret al-Artik.

Dans la ville même d'Alep, des combats ont éclaté dans le secteur de Sayyed Ali et des rebelles ont attaqué un barrage de l'armée. Dans la région d'Idleb (nord-ouest), proche de la frontière turque, des combats se poursuivent autour de la base militaire stratégique Wadi Deif, entre les forces gouvernementales et les rebelles.

146 morts au premier jour de trêve

Régime et rebelles s'étaient engagés à faire taire les armes durant les quatre jours de l'Aïd al-Adha qui a commencé vendredi, conformément à une trêve âprement négociée par l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.

Mais après quelques heures d'accalmie, les violences ont repris faisant au moins 146 morts au premier jour de la trêve finalement mort-née. Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans des hôpitaux à travers le pays, 53 civils, 50 rebelles et 43 soldats ont été tués vendredi.

«Nous avons accepté la trêve pour la communauté internationale mais nous savions que le régime ne la respecterait pas.

Notre mission est de défendre le peuple, ce n'est pas nous qui attaquons», a affirmé le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep au sein de l'Armée syrienne libre (ASL), après avoir qualifié l'initiative de l'émissaire international d'«échec».

Si l'ASL, principale faction de l'opposition armée, s'était engagée au cessez-le-feu, le front islamiste al-Nosra, qui a revendiqué la plupart des attentats ces derniers mois en Syrie, l'avait catégoriquement rejeté.

Vendredi, deux nouveaux attentats à la voiture piégée ont fait huit morts et une quarantaine de blessées à Damas et à Deraa.

Syrie : des combats et un attentat ensanglantent encore la trêve

Publié le 27.10.2012, 12h13 | Mise à jour : 14h18

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Alep, vendredi. La trêve de quatre jours n'a finalement pas été respectée en Syrie. Alors qu'au moins 146 personnes ont péri vendredi dans des violences, un attentat à la voiture piégé a fait cinq victimes samedi . Dans le reste du pays, six civils dont un enfants sont morts.

La trêve entre les rebelles syriens et l'armée n'a été que théorique, les violences ayant fait plus de 150 morts depuis son entrée en vigueur vendredi. Les deux camps s'étaient pourtant engagés à cesser les hostilités durant les quatre jours de l'Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice qui a débuté hier.

Mais ils avaient aussi prévenu qu'ils se réservaient un droit de riposte en cas de violation du cessez-le-feu par la partie adverse.

Cinq civils ont été tués ce samedi dans un attentat à la voiture piégée sur l'artère principale de la ville de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la voiture a explosé près d'un restaurant sur la rue principale de la ville. La télévision d'Etat a également rapporté l'explosion d'une voiture piégée dans cette ville, devant une église, sans faire état de victime.

Bombardements

Par ailleurs, six civils dont un enfant ont à nouveau péri dans le reste du pays samedi. Deux soldats ont aussi été tués. Les avions militaires du régime, responsables de raids meurtriers au cours des derniers mois, ont survolé dans la matinée la région d'Alep et l'artillerie a bombardé la localité de Maaret al-Artik. Dans la ville même d'Alep, des combats ont éclaté dans le secteur de Sayyed Ali et des rebelles ont attaqué un barrage de l'armée. Dans la région d'Idleb (nord-ouest), proche de la frontière turque, des combats se poursuivent autour de la base militaire stratégique Wadi Deif, entre les forces gouvernementales et les rebelles.

146 morts au premier jour de trêve

Régime et rebelles s'étaient engagés à faire taire les armes durant les quatre jours de l'Aïd al-Adha qui a commencé vendredi, conformément à une trêve âprement négociée par l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi. Mais après quelques heures d'accalmie, les violences ont repris faisant au moins 146 morts au premier jour de la trêve finalement mort-née. Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans des hôpitaux à travers le pays, 53 civils, 50 rebelles et 43 soldats ont été tués vendredi.

La trêve est un «échec»

«Nous avons accepté la trêve pour la communauté internationale mais nous savions que le régime ne la respecterait pas. Notre mission est de défendre le peuple, ce n'est pas nous qui attaquons», a affirmé le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep au sein de l'Armée syrienne libre (ASL), après avoir qualifié l'initiative de l'émissaire international d'«échec».

Si l'ASL, principale faction de l'opposition armée, s'était engagée au cessez-le-feu, le front islamiste al-Nosra, qui a revendiqué la plupart des attentats ces derniers mois en Syrie, l'avait catégoriquement rejeté. Vendredi, deux nouveaux attentats à la voiture piégée ont fait huit morts et une quarantaine de blessées à Damas et à Deraa.

http://www.leparisien.fr/crise-egypte/syrie-des-combats-et-un-attentat-ensanglante-encore-la-treve-27-10-2012-2270797.php