MAROC - CEN-SAD, arme secrète de Rabat au Sahel

02.02.2012

Citation :

En sommeil depuis la mort de son inspirateur et principal parrain Mouammar Kadhafi, la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) intéresse désormais au plus haut point la diplomatie marocaine. Rabat veut réactiver et reprendre en main l'organisation régionale pour s'impliquer au Sahel, qu'Alger considère comme sa chasse gardée. (...)

Rédactrice en chef

http://www.africaintelligence.fr/mc-/

Sommet de CEN-SAD

Citation :

(Publiée le 08.10.2012) : N’Djaména abritera le 29 novembre prochain un Sommet extraordinaire des pays membres de la CEN-SAD.

L’annonce a été faite hier par le ministre des affaires étrangères, M. Moussa Faki Mahamat au cours d’une interview à la radio nationale.

http://tchadpages.com/2012/10/08/sommet-de-cen-sad/

Le Tchad abritera le sommet extraordinaire des pays membres de la CEN-SAD

(Alwihda) Djamil Ahmat - 8 Octobre 2012 modifié le 8 Octobre 2012 - 15:30

Citation :

N'DJAMENA (Tchad) - N’Djaména abritera le 29 novembre prochain un Sommet extraordinaire des pays membres de la CEN-SAD. L’annonce a été faite hier par le ministre des affaires étrangères, M. Moussa Faki Mahamat au cours d’une interview à la radio nationale.

L'organisation a décidé de "réorienter des objetifs sur des actions concrètes" selon Moussa Faki qui avouait il y a quelques mois que "l'une des tares de la Cen-sad était son appropriation par le défunt Kadhafi". A cet effet, "il n'y aura pas d'Etat leader", informait-il. Le siège de la Cen-sad sera toutefois maintenu en Libye.

Les pays de l'organisation qui suivent de près la situation au Mali entendent jouer un rôle dans le dossier. De plus, l'organisation des jeux de la Cen-sad est également sur table.

http://www.alwihdainfo.com/Le-Tchad-abritera-le-sommet-extraordinaire-des-pays-membres-de-la-CEN-SAD_a5661.html

Spoiler:

Saad Dine El Otmani, s’exprimant à l’ouverture, à Rabat, des travaux de la session extraordinaire du conseil exécutif de la Cen-Sad.

Mali : Le Tchad opte pour une réponse collective et adequate

2012-10-07 21:10:26, par Journal alnahda



http://www.alnahda-td.com/actualite.php?id=55

A la tribune des Nations Unies, le Ministre des Affaires Etrangères et de l'Intégration Africaine, Moussa Faki Mahamat, a réaffirmé clairement la position du Tchad affichée par le Chef de l'Etat, IDRISS DEBY ITNO, lors du passage du Ministre des Affaires français, Laurent Fabius, le 28 juillet dernier à N'Djamena:

"la crise malienne dépasse le cadre malien.

Elle constitue une menace pour tous les pays du sahel.

Le Tchad est disposé à participer à une force militaire internationale placée sous l'égide des Nations Unies avec l'implication de l'OTAN pour libérer le nord du Mali occupé par les intégristes religieux".

Sur la crise malienne, à l'Assemblée Générale des Nations Unies, le chef de la diplomatie tchadienne, a déclaré que l'intégrisme religieux obscurantiste et violent, trafic de drogue, et des êtres humains, et les revendications irrédentistes sont implantés en plein cœur de l'Afrique.

Et le Ministre des Affaires Etrangères et de l'Intégration Africaine de s'interroger: "Le monde peut-il encore longtemps rester inactif face à cette gangrène qui risque de se propager dans tout le sahel et dont le Mali n'est que l'épicentre?".

Il a, en outre, informé l'assemblée générale des Nations Unies que dans le cadre des initiatives sous-régionales pour la paix et la sécurité dans le sahel, les pays membres de la Communauté des Etats Sahélo-sahariens, CEN-SAD, ont engagé une réforme de cette organisation qui intégrera la dimension paix et sécurité dans les textes religieux.

Il a, par ailleurs, notifié que le Président de la République, IDRISS DEBY ITNO, invite ses collègues des pays membres de la CEN-SAD à un sommet, à N'Djamena, le 28 novembre prochain, pour l'adoption des nouveaux textes visant à recentrer les objectifs de la CEN-SAD sur les préoccupations spécifiques à la région.

Pour Moussa Faki Mahamat, la capacité de nuisance transnationale des groupes extrémistes implique une réponse collective et adéquate.

La CEN-SAD qui regroupe la totalité des pays du sahel et du Sahara semble être la structure indiquée pour fédérer toutes les stratégies de riposte, a-t-il souligné.

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies n'a pas encore donné son autorisation pour l'envoie des forces internationales au Mali.

Mais d'ores et déjà, les tractations vont bon train pour la constitution d'une force militaire qui doit libérer le nord du Mali.

Dans cette optique, la communauté internationale (France, Etats Unis d'Amérique et la Grande Bretagne) semble avoir choisi le rôle d'encadrement des troupes.

Dès lors, le Tchad est courtisé à cause de son expérience militaire accumulée pendant les décennies de guerres qui l’ont secoué.

Les plus hautes autorités du pays sont prêtes à faire participer les troupes tchadiennes à cette opération salvatrice pour l'ensemble de la bande sahélienne, mais pas à n'importe quelle condition: uniquement sous l'égide des Nations Unies.

Un adage tchadien dit: "quand la maison de ton voisin brûle, il faut l'aider à éteindre le feu, parce que ce feu peut se propager jusqu'à chez toi".

Intégration africaine : La Cen-Sad traverse-t-elle l’océan sur une coquille de noix?

26 October, 2012

Citation :

Un après la mort du guide Mouammar Kadhafi, la Cen-Sad a du plomb dans l’aile. Afin de redéfinir les nouveaux objectifs de l’institution comme le souhaitent les nouvelles autorités libyennes, un sommet des chefs d’Etats et de gouvernement est prévu le 28 novembre prochain dans la capitale tchadienne.

Quel sera l’avenir de la Communauté des Etats Sahélo-saharien (Cen-sad)? Peut-elle être compétente comme d’autres organisations des autres sous-régions? N’aura-t-elle pas un problème de financement? Serait-elle efficace? Qu’apportera le prochain sommet des chefs d’Etats et de gouvernement à cette institution vidé de son objectif? Ce sont là, les quelques questions qui taraudent l’esprit de beaucoup d’Africains après la disparition du géniteur de la Cen-Sad, le guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi. Pour les nouvelles autorités de la Libye, ce sommet doit permettre à la redéfinition des nouveaux objectifs de la «nouvelle Cen-Sad». Selon elles, la Cen-Sad a été détournée de ses principaux objectifs qui sont la lutte contre la désertification et le développement des Etats de la bande sahélo-saharienne par Mouammar Kadhafi à des fins politiques et diplomatiques.

«Kadhafi utilisait la Cen-Sad à un certain moment pour atteindre quelques objectifs qu’il s’était fixé, notamment celui de la création des Etats-Unis d’Afrique dont le projet a échoué à l’Union africaine», a fait comprendre Moussa Dago, secrétaire général du ministère des Affaire étrangères et de l’Intégration africaine. C’est cette manière de faire de Kadhafi qui a fait qu’aujourd’hui, beaucoup de pays qui ne font pas partie de la bande sahélo-saharienne y figurent dans l’institution. C’est ainsi que, lors de la session extraordinaire du conseil exécutif tenue à Rabat au Maroc les 10 et 11 juin dernier, le secrétaire général adjoint de la Cen-sad, Abani Sani Ibrahim a regretté le dysfonctionnement de l’institution par le passé. C’est ainsi qu’il est adopté lors de la 12ème session des chefs d’Etats et de gouvernement, sa reforme pour atteindre de nouveaux objectifs d’accompagnement des Etats dans leurs efforts pour accéder aux Objectifs de développement du millénaire (OMD) dans un contexte de paix et de sécurité.

Le prochain sommet des 28 Etats membres qui s’ouvrira dans la capitale tchadienne où siège l’institution doit donc prouver que la Cen-Sad peut vivre sans Mouammar Kadhafi. Mais ce qui peut probablement poser problème ce sont les Etats qui ne sont pas dans la zone sahélo-saharienne. Ces derniers verront que cette communauté ne peut être en leur faveur donc ne peuvent soutenir efficacement les objectifs qui lui seront assigné lors de ce sommet. Il y a donc risque que ces Etats ne paient plus régulièrement leur cotisation étant donné qu’ils ne sont pas de la bande sahélo-saharienne.

Et pourtant, cette organisation sous Kadhafi était comme une Union africaine bis qui intervenait sur toutes les questions africaines et qui finançait tous les projets africains. Aujourd’hui, force est de reconnaitre qu’elle est dans une zone de turbulence. Sa relance annoncée se fera au moment où, la bande sahélo-saharienne est en proie à l’insécurité, au trafic d’armes, de drogues, d’hommes… Ces facteurs déstabilisants ne favoriseront pas, sans nul doute, l’un des objectifs de l’institution qui est de développer cette bande. Il reste aussi à voir si les 28 Etats prendront effectivement part à ce sommet, gage de sa réorganisation et de sa relance pour l’atteinte de ces objectifs.

Sabre Na-ideyam

http://www.journalavoix.info/index.php?action=fullnews&id=300