(APS) dimanche 26 août 2012 13 : 30

Algérie : stabilité du chômage à 10 % en 2011 (ONS)

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ALGER - Le taux de chômage en Algérie s’est établi en 2011 à 10%, avec une baisse significative chez les universitaires où le taux est passé de 21,4% en 2010 à 16,1%, a appris dimanche l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS).

L’effectif des chômeurs a atteint 1.063.000 personnes, soit 10% de la population active. Ce taux est similaire à celui enregistré en 2010 et légèrement inférieur à celui de 2009 (10,2%), mais en net recul par rapport à 2008 (11,3%), précise une enquête de l’Office.

http://www.aps.dz/Algerie-stabilite-du-chomage-a-10.html

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A la même échéance de l’année en cours, la population active ou en âge de travailler (âgée de 15 ans et plus) était estimée à 26.663.000 individus, soit 72,2% de la population résidente totale du pays. Elle est composée de 50,4% d’hommes et 49,6% de femmes, selon les concepts définis par le Bureau international du travail (BIT), précise l’office.

’’Par contre, la population active du moment, au sens du BIT, est estimée à 10.661.000 personnes’’, affirme l’ONS selon lequel le taux de participation à la force de travail de la population âgée de 15 ans et plus (ou taux d’activité économique) s’établit à 40,0%.

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Le taux de chômage en milieu urbain reste le plus important avec 10,6%, et 8,7% en zone rurale, indiquent les résultats de cette "enquête sur l’emploi auprès des ménages 2011" menée auprès de 20.314 ménages répartis sur le territoire national.

Le taux de chômage semble s’être stabilisé en 2011par rapport à 2010, mais cette stabilité observée ne l’est qu’au niveau global. Des disparités assez significatives selon l’âge, le sexe et le niveau d’instruction ont été constatées selon les catégories de chômeurs, précise l’Office.

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Ainsi le chômage masculin a enregistré une légère hausse pour atteindre 17,2%, alors que le chômage féminin a reculé à 8,4%, Les résultats de cette enquête montrent que le chômage touche toujours les universitaires et plus particulièrement les diplômés de l’enseignement supérieur avec 16,1%.

A ce propos, l’ONS souligne que ce taux de (16,1%) des diplômés de l’enseignement supérieur a baissé "de manière significative" par rapport à 2010 (21,4%) grâce aux différents dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.

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L’enquête de l’ONS fait ressortir que le chômage touche d’abord les universitaires, et plus particulièrement les diplômés, puis les diplômés des instituts et écoles de la formation professionnelle avec 12,4% et enfin la population n’ayant aucun diplôme avec 8,2%.

Le chômage touche principalement les jeunes (16-24 ans) avec 22,4% avec de fortes disparités par sexe, 19,1% auprès des hommes et 38,1% chez les femmes, alors que celui des adultes (25 ans et plus) s’établit à 7,2%. Le niveau de chômage chez les jeunes atteint le triple de celui observé auprès des adultes.

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Les chômeurs ayant déjà travaillé sont estimés à 379.000 personnes, soit plus du tiers de l’ensemble des chômeurs (35,7%) de la population en chômage.

Près de la moitié de cette population est âgée de moins de 30 ans et près d’un chômeur ayant travail sur quatre a perdu son emploi en 2011. Il s’agit d’une population qui exerçait essentiellement comme salariés permanents (68%), dans le secteur privé (71,9%) et qui activait dans les secteurs du commerce et services (37,5%) et enfin le BTP (27,6%).

Parmi la population en chômage 82,2% des chômeurs ont entrepris des démarches pour chercher un poste de travail, 75,6% ont déclaré s’être inscrits auprès des bureaux de placements, soit trois chômeurs sur quatre, et 68,8% ont déclaré avoir effectué des démarches auprès des entreprises, tandis que 29,4% étaient en quête de moyens financiers et d’autorisations pour s’installer à leurs comptes.

Des dizaines d’hectares n’ont pu être récoltées

Le secteur de l’agriculture manque de main d’œuvre

29-08-2012

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Les agriculteurs des quatre coins du pays vivent dans l’urgence et le stress de réussir leurs campagnes de plantations ou de récoltes. Leurs besoins en main d’œuvre ne peuvent pas attendre l’avènement des GIC. Aussi, proposent-t-ils au gouvernement que celui-ci délivre des visas de travail à de la main d’œuvre saisonnière marocaine et malienne.

L’Agriculture nationale s’est-elle développée au point d’être en situation de plein emploi ? La question mérite d’être posée au regard des grandes difficultés qu’éprouvent les agriculteurs à trouver de la main d’œuvre pour les différentes opérations du processus agricole. Des dizaines d’hectares de divers produits n’ont pu être récoltées en raison d’un important déficit en main d’œuvre.

http://www.ouestribune-dz.com/evenement.htm

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En cette saison estivale qui a coïncidé avec le mois sacré de Ramadhan et aggravée par une canicule exceptionnelle qui a frappé l’ensemble du territoire nationale, la campagne de récolte s’est faite «sur les genoux». Les agriculteurs ont peiné pour arracher quelques hectares.

Nombre d’entre aux n’ont pas réussi à tout récolter, faute de bras. Ils ont donc laissé leur production sur site, en proie à un dépérissement certain.

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L’aléa climatique a certes rendu plus difficile le recrutement de saisonniers, mais le problème de la main d’œuvre se pose depuis quelques années déjà. «A chaque campagne de récolte, j’éprouve des difficultés à trouver de la main d’œuvre» révèle un agriculteur qui affirme avoir offert jusqu’à 2000 dinars par jour aux ouvriers, sans pour autant réussir à en trouver en nombre suffisant pour arracher sa récolte de pomme de terre.

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Cette situation est d’autant plus préoccupante pour les fellahs, que même le recours aux agences publiques de l’emploi n’a rien donné. «J’ai saisi l’ANEM, mais je n’ai pas reçu de candidatures de sa part» soutient le même agriculteur qui pense sérieusement à réduire la surface de plantation pour la prochaine saison agricole. Le cas de cet agriculteur n’est pas unique. Ils sont des centaines à craindre pour leurs récoltes en raison du grand déficit en main d’œuvre.

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Cet état de fait, quelque paradoxal, pour un pays qui affiche 10% de taux de chômage, interpelle directement les décideurs nationaux. La sécurité alimentaire, pilier de la politique de renouveau agricole et rural, est directement menacée. Et pour cause, l’insuffisance de main d’œuvre entraînera automatiquement une réduction de la surface agricole.

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Il y a certes la mécanisation qui pourra résoudre ce genre de problèmes, mais cette option impose certains préalables qui ne sont pas tous réunis stade actuel du développement de l’agriculture nationale.

En fait, même si la mécanisation est une donne incontournable pour asseoir les acquis de la politique du renouveau agricole et rural, il reste qu’elle ne règle pas le problème du déficit de la main d’œuvre à brève échéance.

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Selon de nombreux agriculteurs qui disposent de petites exploitations, la mécanisation ne peut être rentable que dans le cadre d’un groupement d’intérêts commun (GIC) ou de coopératives.

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Mais ce genre d’organismes a besoin de temps pour se mettre en place. Or, les petits agriculteurs qui ont tous bénéficié, d’une manière ou d’une autre, de l’effort fourni par les pouvoirs publics pour développer le secteur de l’agriculture nationale, n’ont pas le temps d’attendre que se mettent en place les instruments institutionnels et économiques de la mécanisation.

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Ils vivent dans l’urgence et le stress de réussir leurs campagnes de plantations ou de récoltes. Leurs besoins en mains d’œuvre ne peuvent pas attendre l’avènement des GIC. Aussi, proposent-ils au gouvernement que celui-ci délivre des visas de travail à de la main d’œuvre saisonnière marocaine et malienne.

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Il faut savoir qu’actuellement des centaines de travailleurs de la terre de ces deux nationalités exercent déjà en Algérie. Le problème est qu’ils sont en situation irrégulière, puisque disposant de simples visas touristiques. Il existe même des Espagnoles qui exercent de la même manière dans quelques vergers de la Mitidja.

Les Fellahs estiment que tous les mécanismes mis en place par le ministère pour augmenter la production ont donné leurs fruits sur le terrain, mais s’il n’y a personne pour récolter ces «fruits», c’est toute la stratégie du renouveau agricole qui risque d’être remise en cause en raison du grave déficit en main d’œuvre.