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MessageSujet: Réactions internationales Réactions internationales EmptyMer 28 Aoû 2013 - 4:07

Mélenchon : frapper la Syrie serait « une erreur gigantesque »

Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, a estimé mardi qu'attaquer militairement la Syrie serait « une erreur gigantesque ».

27-08-2013 - 17:12

Réactions internationales Melenchon

Citation :
Interrogé par BFMTV et RMC sur les prises de position de Washington, Londres ou Paris, laissant augurer un projet de réaction militaire en Syrie en réponse à l'utilisation d'armes chimiques, l'ex-candidat à l'Elysée a tranché : « ce serait une erreur gigantesque, peut-être le début d'une guerre beaucoup plus importante que toutes celles que nous avons vues dans cette région ».

«Nous savons que les nord-Américains ont l'habitude d'utiliser n'importe quel argument pour justifier une intervention militaire », a poursuivi l'eurodéputé. «Cette fois-ci, c'est le gaz ».
«Gardons notre sang-froid », a recommandé M. Mélenchon.
«Il ne faut pas faire cette guerre », a-t-il insisté, en rappelant que Carla del Ponte, ancien procureur du TPI qui enquête pour l'ONU, avait assuré en mai que la rébellion syrienne avait utilisé du gaz sarin.
«Les Syriens sont un prétexte pour les uns et les autres » à « un jeu de dominos», a-t-il dit en citant les États-Unis, la Russie et le Qatar. « Qui se trouve mieux depuis qu'on a tout cassé en Libye ? ».
« Nous sommes des suiveurs » dans ce dossier, a-t-il assuré. « Pour nous donner de la contenance, de temps en temps nous aboyons plus fort que le reste de la meute».

Il faut travailler « à une solution politique », a demandé le dirigeant du Front de Gauche, « nous sommes sur la poudrière du monde », « on ne joue pas avec le feu». « Ce ne peut pas être le système des shérifs », a-t-il encore déclaré.
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=127169&cid=19&fromval=1&frid=19&seccatid=26&s1=1
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyJeu 29 Aoû 2013 - 15:37

Guerre en Syrie : La classe politique française s’élève contre le «va-t-en guerre» de François Hollande

INTERNATIONAL, NEWS | LM | 29 AOÛT, 2013 À 00:11
     
Réactions internationales Sans-titre326

Citation :
En l’espace de seulement quelques heures, le nouveau hashtag #NonALaGuerreEnSyrie s’est hissé parmi les sujets les plus commentés sur le réseau social.

Du Front national au Front de gauche, autrement-dit, de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par diverses autres sensibilités politiques, de nombreux responsables politiques français se sont servis de ce hashtag afin de protester contre une intervention militaire étrangère en Syrie.

Twitter n’est pas le seul réseau social sur lequel se mobilisent internautes et politiques pour contester contre cette intervention militaire en Syrie. Sur Facebook, le nouveau groupe nonauneinterventionmilitaireensyrie  connaît également un franc succès.

Mardi, le président français, François Hollande avait annoncé qu’une intervention militaire en Syrie serait « fondée » et « justifiée » notamment pour « protéger les civils ».
http://www.tunisienumerique.com/guerre-en-syrie-la-classe-politique-francaise-seleve-contre-le-va-t-en-guerre-de-francois-hollande/190683
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyVen 30 Aoû 2013 - 0:17

Bucarest appelle les milliers de Roumains à quitter la Syrie

29-08-2013 - 18:48

Réactions internationales Drapeau_roumanie

Citation :
Bucarest a de nouveau appelé jeudi les milliers de citoyens roumains encore présents en Syrie à quitter le plus rapidement possible ce pays en raison de la "détérioration majeure" de la sécurité.

Selon les estimations du ministère des Affaires étrangères, il y a entre
12.000 et 14.000 ressortissants roumains, 500 autres ayant été évacués depuis le début du conflit.

Le ministère "réitère sa recommandation insistante de quitter urgemment le territoire syrien", alors que des milliers de Roumains, pour la plupart mariés à des Syriens ou enfants de couples binationaux, sont pris dans les violences qui ensanglantent la Syrie.

La Roumanie avait réduit son personnel diplomatique en Syrie mais a décidé de maintenir son ambassade à Damas ouverte.

Membre de l'Otan, Bucarest a déclaré qu'elle serait solidaire en cas
d'intervention militaire de ses alliés.

Le président roumain Traian Basescu avait estimé mardi que si l'ONU prouve l'implication de Damas dans une attaque chimique, cela "génèrera une intervention militaire" et Bucarest sera "solidaire" de ses alliés.

Les autorités roumaines ont toutefois souligné vouloir attendre le résultat
du rapport des experts de l'Onu.
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=127631&frid=19&seccatid=249&cid=19&fromval=1
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyVen 30 Aoû 2013 - 22:14

Syrie: Rasmussen exclut tout rôle de l'Otan dans la réaction internationale

© AFP/ THIERRY CHARLIER - 21:51 30/08/2013
MOSCOU, 30 août - RIA Novosti

Réactions internationales 198154851
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen

Citation :
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a déclaré vendredi aux médias danois qu'il ne voyait pas de place pour l'Alliance dans la réaction internationale au comportement du régime syrien, notamment à l'usage d'armes chimiques.

"L'Otan a décidé de ne pas participer à une opération militaire en Syrie (…). Je ne vois pas de rôle pour l'Alliance dans une réaction internationale au régime syrien", a dit M.Rasmussen, ajoutant que l'utilisation présumée d'armes chimiques était en soi un "acte terrifiant et horrible".  

Le secrétaire général a toutefois souligné qu'une solution politique était préférable.

La situation en Syrie s'est aggravée le 21 août, date à laquelle certains médias hostiles au président Bachar el-Assad ont fait état de l'attaque chimique lancée par les troupes gouvernementales dans une banlieue de Damas. Les autorités syriennes ont démenti cette allégation, déclarant que l'armée n'avait jamais recouru aux gaz de combat. Washington a toutefois rejeté la responsabilité de l'attaque sur le régime de Damas et engagé les préparatifs d'une intervention militaire en Syrie.
Allié fidèle de Washington, Londres a cependant rejeté toute action militaire unilatérale contre Damas.

Le gouvernement allemand a exclu lui aussi de participer à une opération militaire en Syrie. La Maison-Blanche a laissé entendre que le président Obama pourrait décider d'une action unilatérale américaine, alors que le régime syrien a promis de se défendre "contre toute agression".
http://fr.ria.ru/world/20130830/199161360.html
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyDim 1 Sep 2013 - 20:01

La Chine craint l'expansion du conflit syrien au Moyen Orient

30 Août, 19:24  

Réactions internationales 43h_00510806

Citation :
Par La Voix de la Russie | La RPC ne veut pas d'intervention armée en Syrie, car elle a des intérêts économiques dans la région. Toutefois, les moyens qu’elle peut utiliser pour montrer son opposition face aux puissances occidentales restent limités.

La position officielle de l’Empire du Milieu par rapport à la situation en Syrie n’a pas changé depuis le conflit : aux côtés de la Russie, elle se prononce contre l’intervention armée dans le pays. Le 26 août, le ministre des Affaires étrangères de la RPC Wang Yi a confirmé cette position, indiquant que la Chine porte une très grande attention aux cas d’utilisation d’armes chimiques en Syrie et se prononce catégoriquement contre de telles actions.

En outre Pékin estime que seule une solution politique pourrait mettre fin au conflit dans le pays. Cependant, Wang Yi a appelé la communauté internationale à ne pas prendre de décisions hâtives et attendre la fin de l’enquête des experts de l’ONU présents actuellement en Syrie.
Pour une stabilité au Moyen Orient

La Chine a certes toujours soutenu la position « de non-ingérence » lors les conflits à l’étranger. Mais dans le cas de la Syrie, si l’on assiste à une dégradation de la situation, ce sont ses intérêts économiques qui seront touchés. Un éventuel conflit déclenché par les Etats-Unis et les alliés occidentaux, et son étendue aux pays voisins, pourrait porter préjudice aux contacts sur l’importation des hydrocarbures par la RPC dans cette région.

Dans un entretien accordé il y a un an au Quotidien du Peuple, le journal du Parti communiste chinois (PCC), le major général à la retraite Luo Yuan avait indiqué : « Nous ne pouvons pas considérer que les problèmes de la Syrie ou de l’Iran n’ont rien à avoir avec nous. »

En effet, sans le pétrole et le gaz qui arrive du Moyen Orient, la deuxième plus grande économie mondiale risque de se retrouver à l’arrêt. Selon Reuters, au cours de ces 7 derniers mois, la Chine a importé plus de 91 millions de tonnes de pétrole, soit près de la moitié des livraisons prévues pour 2013. Parmi ses principaux fournisseurs, il y a l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Iraq, mais aussi l’Oman et les Emirats arabes unis.

Une marine qui n’a pas encore fait ses preuves

Selon Ross Babbage, expert militaire australien basé à Canberra, ce manque de dureté de la Chine dans la question syrienne est lié à un manque de confiance au niveau militaire.

« Pour le moment l’Armée populaire de libération (APL) n’a pas les moyens d’intervenir dans un conflit de cette ampleur si elle le désirait », explique-t-il à Reuters. « Mais peut-être que d’ici 10 ans, cela pourrai être le cas.»

En dépit du développement récent par la Chine des technologies de furtivité, et la mise en service du premier porte-avions de la marine chinoise Liaoning, ces nouvelles armes de l’APL n’ont pas encore fait leurs preuves, estiment les experts militaires chinois. Ils ajoutent aussi que la Chine n’a pas vraiment participé aux missions militaires aussi loin de ses eaux territoriales, à l’exception de la lutte contre les pirates dans le golfe d’Aden.

Enfin, le Moyen-Orient est une région que les Chinois connaissent très peu, explique Xu Guangyu, général de l’APL à la retraite, actuellement conseiller de L'Association pour le contrôle des armes et le désarmementde Chine (ACADC). « C’est pourquoi nous devons rester neutres », ajoute-t-il.

L’expert russe du Centre Carnegie de Moscou Alexeï Malachenko reste toutefois persuadé que les experts chinois sont en train de minimiser la puissance militaire et les risques économiques de la Chine. Selon lui, quoi qu’il arrive au Moyen-Orient, la Chine arrivera toujours à tirer son épingle du jeu. « Elle n’y perdra rien », explique-t-il au quotidien Argumenty i fakty (Arguments et faits). « La Chine avance à grands pas dans le monde arabe et en Afrique sans faire la différence entre les régimes islamistes, fondamentalistes et libéraux.»
http://french.ruvr.ru/2013_08_30/La-Chine-craint-linstabilite-au-Moyen-Orient-a-cause-du-conflit-syrien-3464/
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2013_08_30/La-Chine-craint-linstabilite-au-Moyen-Orient-a-cause-du-conflit-syrien-3464/
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Rais Hamidou
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyMar 3 Sep 2013 - 17:57

Syrie: l'Irak tente de dissuader les Etats-Unis d'attaquer Damas

© RIA Novosti. Sergey Guneev - 20:02 03/09/2013
DUBAI/BAGDAD, 3 septembre - RIA Novosti

Réactions internationales 196271204
Le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki

Citation :
Le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki a eu plusieurs entretiens téléphoniques avec les membres de l'administration américaine dans l'espoir de les dissuader d'attaquer la Syrie, a annoncé mardi Fouad al-Dorki, député au parlement irakien.

"M.Al-Maliki s'est entretenu par téléphone avec les représentants de l'administration américaine pour empêcher une frappe militaire contre la Syrie et les appeler à régler la crise par le dialogue", a indiqué M.Al-Dorki, qui fait partie du bloc parlementaire dirigé par M.Al-Maliki.

Le vice-président américain Joe Biden figure parmi les interlocuteurs du premier ministre irakien, selon le député.

L'Irak est hostile à l'intervention militaire étrangère en Syrie, qui porterait un préjudice grave aux pays voisins de la Syrie, et avant tout à l'Irak, a ajouté M.Al-Dorki.

"Le ministère irakien des Affaires étrangères a envoyé des lettres aux dirigeants des Etats-Unis et d'autres pays, les informant de la position irakienne à l'égard de la situation en Syrie et de l'éventuelle opération militaire. L'Irak préconise le dialogue et le règlement politique de la crise", a conclu le député.

La situation en Syrie s'est aggravée suite à une annonce, faite le 21 août par certains médias hostiles au président Bachar el-Assad, de l'emploi d'armes chimiques par les troupes gouvernementales syriennes près de Damas. Les autorités syriennes ont démenti cette allégation, déclarant que l'armée n'avait jamais recouru aux gaz de combat.

La Coalition nationale de l'opposition syrienne (CNS) affirme que cette attaque présumée pourrait avoir fait 1.300 morts. Des pays occidentaux, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ont profité de cette information non confirmée pour appeler ouvertement à une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.
http://fr.rian.ru/world/20130903/199198800.html
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyMer 4 Sep 2013 - 17:21

La Chine met en garde contre les répercussions d’une action militaire unilatérale en Syrie

(APS) mercredi 4 septembre 2013 13 : 58

Citation :
PEKIN- La Chine a mis garde mercredi contre les répercussions d’une action militaire unilatérale contre la Syrie sur la région, soulignant qu’aucune mesure ne doit être prise avant que l’enquête des experts de l’ONU ne soit achevée.

"Nous sommes grandement préoccupés par une éventuelle action militaire unilatérale par les pays concernés" en Syrie, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, à la presse, insistant sur une issue politique à la crise syrienne.

Le porte-parole de la diplomatie chinoise a ainsi rappelé que toute action entreprise par la communauté internationale devait être conforme aux principes de la Charte de l’ONU et aux lois internationales afin d’éviter que la situation en Syrie et au Moyen-Orient ne se dégrade davantage.

La Chine avait montré à plusieurs reprises son soutien à l’enquête indépendante menée par les experts en armes chimiques de l’ONU sur l’utilisation présumée d’armes chimiques en Syrie.

"Aucune mesure ne doit être prise ni conclusion tirée avant que l’enquête ne soit achevée", a conclu le porte-parole. La Russie et la Chine, qui font partie avec les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ont bloqué à plusieurs reprises des projets de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant le gouvernement de Bachar al-Assad. Ils sont à l’instar de nombreux pays opposés à une intervention militaire en Syrie.
http://www.aps.dz/La-Chine-met-en-garde-contre-les.html
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyJeu 5 Sep 2013 - 19:51

L’Union européenne ne suit pas la France sur le dossier syrien

5 septembre 2013 – 15:54

Citation :
Etant donné qu’une action militaire contre le régime syrien n’a guère de chance d’être autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies en raison de l’opposition russe et chinoise, les Etats-Unis et la France ont besoin de trouver le plus de soutiens possibles afin de légitimer l’opération qu’ils envisagent de lancer pour “punir” et dissuader Damas d’avoir recours aux armes chimiques.

C’est ainsi que Paris compte se tourner vers ses partenaires européens. Il y a deux jours, le président Hollande a ainsi appelé l’Europe à “s’unir sur ce dossier”. Seulement, jusqu’à ce 5 septembre, on était bien en peine de savoir ce que pouvait bien en penser les responsables de l’Union européenne. Principale concernée par cette affaire, Catherine Ashton, en charge de la diplomatie, ne s’est ainsi plus exprimée sur ce sujet depuis le 26 août dernier…

D’où, d’ailleurs, la réaction d’Alain Juppé, l’ancien ministre des Affaires étrangères du président Sarkozy. “Il me semble que nous n’avons pas été assez actifs sur ce plan là même s’il faut souligner la faillite absolument catastrophique de l’Union européenne: on ne demande pas aux pays européens de s’engager dans une opération militaire, la plupart d’entre eux n’en n’ont pas les moyens, mais au moins une solidarité politique!”, s’est-il emporté sur les ondes de RTL.

Pour la solidarité politique, il faudra repasser. “Il n’y a pas de solution militaire en Syrie”, a ainsi lancé Herman Van Rompuy, le président de l’UE, qui s’était fait bien discret jusqu’à présent. “La solution doit être politique et s’inscrire dans le cadre de l’ONU”, a-t-il insisté, à Saint-Pétersbourg, où se tient le sommet du G-20. Et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, est sur la même ligne.

“La France est, à ce stade, le seul pays européen décidé à agir militairement en Syrie. Quant à savoir quelle sera la réaction de l’UE, s’il y a une intervention militaire de la France, nous ne savons pas encore, nous y travaillons…”, a encore ajouté M. Van Rompuy, qui a qualifié l’attaque chimique lancée le 21 août dernier près de Damas de “crime contre l’humanité.”

Quant au soutien des autres Etats de l’Union, il faudra repasser. Encore que, même si la Chambres des communes, à Londres, a refusé de voir les forces britanniques prendre part à une opération militaire en Syrie, le Royaume-Uni peut toujours faire acte de solidarité politique. Mais il est bien le seul, du moins pour le moment.

En effet, la Belgique, l’Italie et l’Espagne ont d’ores et déjà fait connaître leur opposition à tout action militaire menée sans autorisation des Nations unies. A Berlin, l’idée d’une participation militaire à une opération en Syrie est exclue. Et la chancelière allemande, Angela Merkel, a répété, le 3 septembre, vouloir faire “tout ce qui est possible (…) pour avoir une réponse unifiée de la communauté internationale”, notamment en tentant d’infléchir la position russe sur ce dossier.
http://www.opex360.com/2013/09/05/lunion-europeenne-ne-suit-pas-la-france-sur-le-dossier-syrien/
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyVen 6 Sep 2013 - 0:11

Les leaders du G20 constatent leurs divisions sur la guerre en Syrie

Par Agence | 05/09/2013 | 23:14

Citation :
Les leaders des pays du G20 sont entrés jeudi à Saint-Pétersbourg de plain-pied dans la crise syrienne, mais n’ont pu que constater leurs divisions sur une éventuelle intervention militaire, cristallisées autour des tensions entre Barack Obama et Vladimir Poutine. Le chef du gouvernement italien Enrico Letta, lui même hostile à toute intervention armée, a déclaré sur twitter que le dîner avait “confirmé les divisions à propos de la Syrie”. Ce repas, qui s’est achevé vers 01H00 du matin locales (21H00 GMT) a été une tribune pour aborder la crise syrienne, source de très vives tensions diplomatiques entre les Etats-Unis et la Russie depuis plusieurs jours, Moscou soutenant Damas et s’opposant à l’option militaire américaine.

Dès l’ouverture officielle du sommet jeudi après-midi sous les ors du palais de Constantin, M. Poutine avait proposé que cette guerre soit abordée au dîner de travail du G20, enceinte habituellement consacrée aux problèmes économiques, cette fois totalement écrasés par le dossier syrien. Selon une source diplomatique française, les dirigeants qui se sont exprimés l’ont fait à tour de rôle pour exposer leur position, “l’objet étant un échange entre les grands leaders du monde et non de se mettre d’accord”. M. Obama, qui s’est entretenu avec Dilma Rousseff, s’était rendu en dernier à ce dîner, ne participant pas à une arrivée groupée autour de Vladimir Poutine. Depuis plusieurs jours la crispation entre Etats-Unis et Russie va croissant, avec menaces d’escalade militaire et rebuffades diplomatiques, et ce malgré la cordialité forcée de la poignée de main officielle à Saint-Pétersbourg.

Jeudi, trois navires de guerre russes ont franchi le détroit turc du Bosphore pour se rendre près des côtes syriennes. L’ambassadrice américaine à l’Onu, Samantha Power, s’en est vivement pris à la Russie, accusée jeudi de “prendre le Conseil de sécurité en otage” en bloquant, ainsi que la Chine, toute décision sur la Syrie. A Saint-Pétersbourg, lors d’une rencontre avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, M. Obama a déclaré jeudi que les leaders mondiaux réunis devraient “admettre que l’utilisation d’armes chimiques en Syrie n’était pas seulement une tragédie mais aussi une violation du droit international qui devait être réglée”.

Le président français François Hollande, également partisan d’une intervention, s’est notamment entretenu avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, aussi favorable à l’option militaire et dont les troupes se renforcent à la frontière syrienne, selon les médias turcs. L’autre verrou onusien à une opération militaire, la Chine, a fait savoir jeudi que, selon elle, “la situation actuelle montre que la solution politique est la seule voie” possible pour régler la crise.

La tension monte à mesure qu’approche le 9 septembre, date officielle de la rentrée des parlementaires américains qui seront appelés à se prononcer pour ou contre des frappes américaines. Depuis Saint-Pétersbourg, Barack Obama continuait jeudi à exercer une pression sur les élus pour obtenir leur soutien, mais la partie s’annonçait serrée, à tel point que le président a annulé un déplacement prévu lundi pour défendre politiquement l’intervention.

Ce même 9 septembre, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem sera chez son allié russe, à Moscou. Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé avoir de nouvelles preuves de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Mais M. Obama ne peut compter dans son bras de fer sur des alliés européens unis, puisque seul François Hollande est aujourd’hui prêt à frapper Damas.

L’Allemagne, notamment, pense que “cette guerre doit prendre fin et cela ne se fera que politiquement”, selon la chancelière Angela Merkel qui assure que “l’Allemagne ne s’associera en aucun cas à une action militaire”. Les leaders européens tentaient jeudi d’accorder leurs violons. Mme Merkel a rendu une visite impromptue à M. Hollande. Peu avant le dîner, les représentants des cinq pays européens présents (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie et Espagne) se sont réunis avec ceux de l’UE, pour tenter de trouver une position commune, selon une source française.

Aparté

Et les dirigeants européens ont aussi eu un aparté avec Barack Obama dans la salle du dîner, juste avant de prendre place, selon les images télévisées. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE vont se réunir vendredi et samedi à Vilnius pour tenter de trouver une position commune. Dans ce contexte lourd de menaces, l’Onu et la Vatican tentent de peser en faveur de la paix.

L’organisation internationale a annoncé l’arrivée surprise en Russie de son envoyé spécial, Lakhdar Brahimi, qui est également celui de la Ligue arabe, pour aider le secrétaire général, Ban Ki-moon, à faire avancer la conférence internationale pour la Syrie, dite Genève-2. “Une solution politique est le seul moyen d’éviter un bain de sang”, a déclaré Ban Ki-moon dans un communiqué. Il s’est aussi brièvement entretenu brièvement avant le dîner avec un Barack Obama au visage grave.

L’Eglise catholique se mobilise aussi d’une manière inédite depuis sa campagne contre la guerre d’Irak en 2003, avec notamment une lettre du pape François à M. Poutine, en tant que président du G20, pour prôner une solution de paix en Syrie. Sur le terrain, la chef des opérations humanitaires des Nations unies, Valerie Amos, est arrivée jeudi à Damas pour des entretiens avec des responsables syriens. A l’ouest de Damas, quatre personnes ont été tuées et six blessées par l’explosion d’une voiture piégée. (Afp)
http://www.algerie1.com/flash-dactu/les-leaders-du-g20-constatent-leurs-divisions-sur-la-guerre-en-syrie/
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptySam 7 Sep 2013 - 17:08

L’Italie prend ses dispositions pour éventuellement évacuer ses casques bleus déployés au Liban

6 septembre 2013 – 18:03

Citation :
Lors du débat parlementaire concernant la situation syrienne, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait tenu à rassurer Jean-Louis Borloo, le chef de file des centristes à l’Assemblée nationale, sur les menaces pouvant peser sur les soldats français engagés au Liban au titre de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) dans le cas d’une intervention militaire en Syrie.

“Nous avons déjà pris des dispositions de sécurisation à la fois de nos ressortissants et des forces françaises au sud-Liban”, avait ainsi indiqué le ministre. Quelles sont-elles? Mystère. Est-ce que le départ récent du BPC Dixmude a-t-il un rapport avec ces mesures évoquées par M. Le Drian? L’avenir le dira sans doute. Car du côté de l’Etat-major des armées, on fait savoir qu’”aucune indication sur le dispositif opérationnel” envisagé pour les éventuelles opérations en Syrie “ne peut être donnée.”

En attendant, l’Italie, qui est un important pays contributeur à la Finul, prend ses précautions. Ainsi, Rome a décidé d’envoyer le destroyer Andrea Doria (classe Horizon, programme dont sont issues, en France, les frégates Chevalier Paul et Forbin) en Méditerranée orientale. La frégate Maestrale pourrait éventuellement le rejoindre pour patrouiller au large du Liban.

“C’est notre meilleur atout pour agir rapidement en cas de besoin d’évacuation”, a expliqué un porte-parole de la marine italienne, qui a précisé, selon l’AFP, que l’Andrea Doria était déjà sur place.

Alors que Rome affiche une position très réservée sur l’éventualité d’une intervention militaire contre le régime de Bachar el-Assad, le ministre italien de la Défense, Mario Mauro, a confié au Huffington Post être “préoccupé pour (les) soldats (italiens) et tous les membres de la Finul”, étant donné que, dans la région, “chiites et sunnites s’affrontent à coups de bombes”. Et cela d’autant plus que le contingent transalpin a déjà été la cible d’un attentat au sud Liban, en mai 2011.

Sur les ondes de Radio Uno, M. Mauro a précisé que la mission “spécifique” de l’Andrea Doria est, “grâce à ses systèmes radars sophistiqués”, d’aider les casques bleus italiens à surveiller la situation. En outre, a-t-il ajouté, il “peut aussi être utilisé pour tout autre évènement, sachant qu’à bord il y a des soldats et des hélicoptères capables éventuellement d’évacuer une partie du contingent.” Il ne s’agit que d’une “mesure de précaution et d’une procédure qui se déclenche à partir d’un certain niveau d’alerte”, a-t-il encore précisé.

Cela étant, s’il s’agit d’envisager une opération d’évacuation dans le cas où la situation viendrait à dégénérer, l’envoi de l’Andrea Doria et du Maestrale paraît bien insuffisant étant donné que ces bâtiments n’ont évidemment pas la capacité d’évacuer le millier de soldats italiens et leurs équipements. Pour cela, il faudrait que la Marina Militare envoie sur place au moins l’un de ses navires amphibies de la classe San Giorgio, lesquels peuvent embarquer 350 soldats avec une trentaine de véhicules.
http://www.opex360.com/2013/09/06/litalie-prend-ses-dispositions-pour-eventuellement-evacuer-ses-casques-bleus-deployes-au-liban/
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyLun 9 Sep 2013 - 16:08

La Russie appelle Damas à mettre sous contrôle international ses armes chimiques

AFP | 09/09/2013 | 17h33

Réactions internationales Images?q=tbn:ANd9GcQiJLSmcvbKxQQSrcU7tSV4S51pRY46devzRHUvnlLiviIu3P4

Citation :
La Russie appelle la Syrie à placer sous contrôle international son arsenal chimique pour éviter des frappes occidentales, et attend une réponse rapide de Damas, a déclaré lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"Nous appelons les dirigeants syriens à non seulement accepter de placer sous contrôle international son stock d'armes chimiques, et ensuite à le détruire, mais aussi à rejoindre pleinement l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques", a déclaré M. Lavrov, disant espérer une réponse "rapide et positive", permettant d'éviter des frappes.
http://www.lorientlejour.com/article/832197/-la-russie-appelle-damas-a-mettre-sous-controle-international-ses-armes-chimiques-.html
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyVen 13 Sep 2013 - 20:25

Guerre en Syrie : "Impossible d’intervenir en Iran sans affaiblir d’abord Damas"

VENDREDI 13 SEPTEMBRE 2013 / PAR FOUÂD HARIT

Réactions internationales Arton33472-48de5

Citation :
Nasser Zammit, conseiller en relations internationales et en science politique auprès de décideurs internationaux, d’institutions internationales et de sociétés multinationales, apporte, pour Afrik.com, son analyse sur le conflit syrien et sur les conséquences d’une éventuelle intervention étrangère. Selon lui, pour attaquer l’Iran, Washington doit avant tout affaiblir Damas. Interview

De pilote de ligne à conseiller de Barack Obama pour la campagne présidentielle, Nasser Zammit, 46 ans, fait aujourd’hui des va-et-vient entre la France et les pays du golfe, tout particulièrement le sultanat d’Oman, où il travaille dans les relations internationales. De nombreux travaux ont ponctué son parcours : Un monde instable, L’Afrique et la question environnementale, The Strategy of Chaos, Human Rights and State responsibility, Over the World, Le Nouvel Ordre, Essai Prospectif sur le monde, Un été à Alger… Ses publications sont référencées dans de nombreuses universités dont la célèbre Harvard University, Princeton University, Yale University, ou encore Standford University…

Afrik.com : François Hollande maintient la pression contre Damas alors que Barack Obama affiche désormais une position modérée. La France était même prête a frapper seule, alors que les analystes sont formels : dans ce dossier, Hollande ne peut rien faire sans Obama. Qu’en concluez-vous ?

Nasser Zammit : Cette décision de la France (de vouloir intervenir, ndlr) était non seulement ambitieuse, mais diplomatiquement irresponsable, dans la mesure où des frappes allaient avoir lieu sans l’accord de l’ONU et de l’Union européenne, en dehors du cadre du droit international. De plus, la décision des frappes françaises vient des Etats-Unis. Ce qui prouve la dépendance de Paris vis à vis de Washington.

Afrik.com : De nombreuses voix s’élèvent pour exiger les preuves de la culpabilité du régime de Damas à propos du massacre de Ghouta à l’arme chimique. Pourquoi Paris et Washington, qui affirment les détenir, ne les présentent-ils pas ?

Nasser Zammit : Les conclusions du rapport des observateurs de l’ONU seront rendues lundi prochain. Tout le monde attend ces conclusions dans lesquelles les preuves devraient tout naturellement figurer. Mais le rapport va surtout indiquer qu’il y a effectivement eu des frappes à l’arme chimique et confirmer les fortes suspicions qui pèsent sur le régime d’Assad en tant que responsable.

Afrik.com : Le Président russe, Vladimir Poutine, qui s’oppose fermement à toute intervention, s’est pourtant dit prêt à soutenir une intervention, à condition que les preuves établissant l’usage d’armes chimiques en Syrie soient « convaincantes ». Avec de telles déclarations, Poutine à l’air sûr de lui...

Nasser Zammit : Avoir des preuves irréfutables de la part des occidentaux risque d’être difficile et en disant cela, les Russes ne prenaient pas trop de risques. Cela permet aussi à Moscou de revenir sur le devant de la scène internationale. Ce sont les Russes qui pourraient d’ailleurs sauver la face au Président Obama.

Afrik.com : Pouvons-nous affirmer que Bachar el-Assad en est l’auteur ?

Nasser Zammit : Tout indique que c’est l’armée régulière qui a mené les frappes. Maintenant le but est de savoir qui, au sein de l’administration Assad, en a donné l’ordre. On le saura si les responsables de cette attaque sont traduits devant la CPI.

Israël doit aussi supprimer ses armes chimiques

Afrik.com : Est-ce que, comme l’affirme le Président russe, les régions du Proche et Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord deviendraient instables en cas d’intervention ?

Nasser Zammit : Depuis 13 ans, les occidentaux ne commettent que des erreurs : l’Irak, la Libye et aujourd’hui la Syrie. Si la France et les Etats-Unis frappent, il y aura alors un effet domino déstabilisant pour ces régions. La solution est politique et non militaire. Les frappes sont la solution de l’extrême recours. J’ai écrit dans mon dernier livre qu’il fallait faire de la zone du Proche et Moyen-Orient une zone de non armement nucléaire, armements israéliens compris. On dit à Bachar el-Assad de supprimer ses armes chimiques, mais Israël devrait alors aussi détruire les siennes.

Afrik.com : La France et les Etats-Unis organiseraient des frappes ciblées pour affaiblir le régime. Quel serait le principal enjeu de cette intervention ?

Nasser Zammit : J’ai écrit un livre il y a deux ans dans lequel figure un chapitre intitulé "Iran, Syrie, Hezbollah, une alliance répartie". Le principe d’établissement de la ligne rouge permet le déclenchement de frappes aériennes. La route qui mène à Téhéran passe par Damas. Et aller à Téhéran sans affaiblir Damas n’est pas possible. Les frappes américaines viseraient à affaiblir la ligne d’approvisionnement entre la Syrie, l’Iran et le Hezbollah. L’objectif est d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, car les pays occidentaux suspectent l’Iran de mener un programme militaire, alors qu’il mène un programme nucléaire civil. L’Iran est donc dans le cadre du traité de non-prolifération nucléaire qui lui permet seulement de poursuivre un programme nucléaire civil.

Afrik.com : Le scénario irakien peut-il avoir lieu en Syrie avec cette fracture entre chiites et sunnites ?

Nasser Zammit : Tous ceux qui disent que la Syrie est un défenseur de la laïcité se trompent. Aujourd’hui, la Syrie est devenue le vassal de l’Iran. C’est une zone de fracture dans un combat entre chiites et sunnites, qui oppose l’Arabie Saoudite à l’Iran. La solution est à Washington, Moscou, Téhéran et Riyad. Les Saoudiens n’ont pas oublié que la chute de Sadam Hussein a amené un pouvoir chiite en Irak. La perte de l’Irak sunnite a été un tournant décisif dans la prise de contrôle de la région du Golfe par les chiites.

Le Maroc est dans la position des légalistes

Afrik.com : Peut-on faire un lien entre la Syrie et les évènements en Egypte ou en Libye ?

Nasser Zammit : Le lien c’est le printemps arabe, parti comme une trainée de poudre à partir de la Tunisie. Bien que ça ait réellement commencé en 1988 en Algérie. Depuis les indépendances, la plupart de ces pays ne sont dirigés que par des dictateurs et à un moment, les populations disent stop. Le changement c’est tout simplement la chute des régimes en place depuis des décennies.

Afrik.com : Le Maroc semble être favorable à une intervention contrairement à l’Algérie, deux pays voisins qui affichent une vision diamétralement opposée…

Nasser Zammit : Le Maroc est dans la position des légalistes, comme le Sultanat d’Oman. Ce sont les deux seuls pays arabes qui affichent cette position, car ils redoutent une escalade régionale. Ils sont pris entre le marteau et l’enclume et ne peuvent pas se permettre de se heurter frontalement aux autres pays du Golfe. L’Algérie affiche une position d’anti-intervention, d’autant plus qu’elle est un allié traditionnel de Damas et elle s’oppose donc à toute ingérence. La position algérienne est suivie par l’Irak, l’Egypte et la Tunisie.

Afrik.com : La position jordanienne est en revanche ambiguë. Est-elle pour ou contre l’intervention ?

Nasser Zammit : La position jordanienne est paradoxale. Le pays est discret sur la question parce qu’il sait qu’il est vulnérable en raison de sa proximité géographique avec la Syrie et de son soutien aux Etats-Unis. Il donne au public un gage de neutralité. Il joue un rôle hypocrite que l’on peut expliquer par la pression qu’il subit de la part de Washington et de l’Arabie Saoudite. La Jordanie a rouvert sa frontière au nord pour permettre le transfert d’armes aux rebelles en provenance de l’Arabie Saoudite. La Jordanie est donc complètement impliquée, d’autant plus que les forces spéciales américaines s’entraînent là-bas.

Afrik.com : Comment voyez-vous l’avenir de la Syrie, et plus généralement de la région du Moyen et Proche-Orient ?

Nasser Zammit : Un avenir très instable. La Syrie a deux solutions : soit Bachar se maintient au pouvoir et nous serons alors face à une situation de statu quo. Soit il ne se maintient pas et une coalition d’insurgés se met en place. Dans ce cas-là, on peut craindre une partition de la Syrie. Ceux qui ont l’ascendant sur le terrain de la rébellion, c’est le EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant, ndlr). Ils ont formé, financé et équipé la brigade Jabat al Nosra dont la présence officielle en Syrie remonte à avril 2013. Un véritable Etat dans l’Etat. L’Iran chiite ne laissera pas un pouvoir sunnite s’implanter à Damas. On serait alors dans un schéma similaire à celle que connaît aujourd’hui l’Irak, avec régulièrement des attentats. En Irak, près de 1 000 personnes meurent chaque mois dans des attaques...
http://www.afrik.com/guerre-en-syrie-impossible-d-intervenir-en-iran-sans-affaiblir-d-abord-damas?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+afrikfr+(Afrik+VF)
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyLun 16 Sep 2013 - 12:34

Une note "ultra-secrète" des services secrets français... signée Sacha Mandel

(Extrait de la revue Faits & Documents n°362)

Publié le : lundi 16 septembre 2013 - 12:41 par Jean Valjean)
Source : Faits & Documents

Citation :
Agent d’influence. Ceux qui se sont donné la peine de lire le document (super-hyper-top-secret) « déclassifié » des services secrets français (DGSE) et de la Direction du renseignement militaire (DRM), censé justifier une intervention militaire française en Syrie, ont dû être frappés par la médiocrité de son contenu : aucun fait précis, ramassis de racontars, suppositions, affirmations péremptoires, conclusions tirées par les cheveux, etc. Un seul exemple :

« Le régime a ensuite conduit des frappes terrestres et aériennes importantes sur les zones des attaques. Il s’est attaché à retarder l’arrivée des inspecteurs pendant plusieurs jours. Ces éléments confirment une claire volonté de destructions des preuves a posteriori. De plus, des militaires ont déclenché des incendies, qui visaient probablement à purifier l’atmosphère grâce au mouvement d’air généré. »

Un délire quand on connaît comment fonctionne le gaz sarin et la manière dont il se fixe.

Même le site de gauche Rue 89 indique :

« La lecture du document apporte des hypothèses plausibles, mais de preuves, point, et un vrai mélange des genres. »

Un document qui rappelle surtout les élucubrations américaines sur les fantasmatiques défenses souterraines de Saddam Hussein en Irak ou les armes de destruction massives jamais découvertes… En clair, les spécialistes des questions de défense ont eu rapidement la certitude que ce salmigondis n’émanait pas de la DGSE ou de la DRM mais avait été rédigé pour la presse aux ordres. Il suffit d’aller (tellement les services de Matignon sont nuls en matière informatique) dans les propriétés du document pour constater qu’il émane d’un certain « smandel », derrière lequel il est aisé d’identifier Sacha Mandel.

Réactions internationales Arton20175-19c3f
Sacha Mandel
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Une-note-ultra-secrete-des-services-secrets-francais-signee-Sacha-Mandel-20175.html
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyJeu 19 Sep 2013 - 1:23

Kissinger: "Poutine a fait le bon choix sur la Syrie"

18-09-2013 - 12:37

Réactions internationales Henry_kissinegr

Citation :
L’ancien chef de la diplomatie américaine Henry Kissinger a affirmé que la position du président russe Vladimir Poutine de la crise syrienne découle de ses craintes quant à la montée de l’islam radical, considérant que le conflit dans ce pays dépasse la position sur le maintien ou le départ du Président Assad et concerne notamment le conflit sectaire entre sunnites et chiites.

S’exprimant lors d’une interview avec la chaine de télévision américaine CNN, Kissinger a salué l’initiative russe sur les armes chimiques qui est survenue au moment idéal.

« Poutine considère que l’islam radical est le danger majeur pour son pays, et il ne désire pas voir les Etats-Unis définir seuls la tournure des évènements au Moyen Orient », a dit Kissinger.

Et de poursuivre : « Poutine craint que le conflit syrien ne provoque une montée de l’extrémisme dans la région. Il ne s’agit pas de protéger une personne déterminée », en allusion au président syrien Bachar el-Assad.

Pour ce responsable américain, les Etats-Unis ne tireront profit ni du départ ni du maintien du Président Assad. « Il est erroné de dire que le seul problème en Syrie est dû au président Assad », a-t-il martelé.

L’ancien chef de la diplomatie US a enfin partagé la position de Poutine selon laquelle l’éloignement d’Assad du pouvoir d’une façon imminente provoquera le chaos en Syrie.
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=131404&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyVen 20 Sep 2013 - 20:38

Syrie : François Fillon critique devant Poutine la position de la France

20/09/2013

Réactions internationales 5888320-8771506

Citation :
François Fillon, ancien Premier ministre UMP, a critiqué jeudi la position de la France à propos de la Syrie devant le président russe Vladimir Poutine. Selon Europe 1, François Hollande serait très « irrité » par ces déclarations et ce comportement "irresponsable".

François Fillon, ancien Premier ministre UMP, a critiqué jeudi la position de la France à propos de la Syrie devant le président russe Vladimir Poutine, lors d'un déplacement en Russie. "Nous avons, vous et nous, Russes et Européens, une influence déterminante sur les deux camps qui s'opposent" en Syrie, a-t-il affirmé, lors d'une intervention devant le "club Valdai", où il a salué le président russe d'un "cher Vladimir". "Je souhaite à cet égard que la France retrouve cette indépendance et cette liberté de jugement et d'action qui, seules, lui confèrent une autorité dans cette crise", a-t-il ajouté. Une phrase qu'il a également tweetée.

L’ancien chef de gouvernement, fermement opposé, comme la Russie, à des frappes sur la Syrie, a reproché ainsi au président François Hollande d'être aligné sur la position du président américain Barack Obama.

Selon Europe 1, le président français, en visite au Mali, serait très « irrité » par les déclarations de François Fillon. Le comportement de l’ancien Premier ministre, critiquant vivement sur un sol étranger -a fortiori en Russie- la position de la France, est même jugé « irresponsable ».
Et les réactions ne sont pas faites attendre à Gauche. "L'habit de Républicain de François Fillon part en lambeaux. En ce jour, le bien coiffé devient laquais de la Volga", a aussitôt écrit sur twitter Arnaud Leroy, député PS. "Grave sur le fond", a tweeté pour sa part le co-président des députés écologistes, François de Rugy.

Lors de la même, Vladimir Poutine s’est dit confiant sur le fait que le président syrien respectera ses engagements. « Je ne peux pas assurer à 100% que nous réussirons à mener à son terme (le plan de démantèlement des armes chimiques syriennes, ndlr), mais tout ce que nous avons vu ces derniers jours inspire confiance sur le fait que c’est possible et que ce sera le cas », a-t-il déclaré.

«La Syrie s’est dite prête à adhérer (...), et se considère déjà comme adhérente de la convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques », a-t-il souligné, en saluant ces « pas concrets » de Damas. Le président russe a également souhaité « rappeler » que l’arsenal chimique du régime du président Assad était apparu comme une « alternative » à l’arme nucléaire israélienne, ajoutant qu’Israël n’avait « pas besoin » de cette arme.

M. Poutine, dont le pays, allié de la Syrie, a un rôle clef dans le plan de démantèlement de l’arsenal chimique de Damas, a par ailleurs qualifié de « provocation habile » l’attaque chimique commise le 21 août près de la capitale syrienne et dont les Occidentaux accusent le régime de Bachar al-Assad. « Nous avons toutes les raisons de croire que c’est une provocation habile », a déclaré M. Poutine, en affirmant notamment que de vieux obus de fabrication soviétique, qui ne sont plus utilisés par l’armée syrienne, figuraient dans ce dossier.
http://www.gnet.tn/revue-de-presse-internationale/syrie-francois-fillon-critique-devant-poutine-la-position-de-la-france/id-menu-957.html http://www.gnet.tn/revue-de-presse-internationale/syrie-francois-fillon-critique-devant-poutine-la-position-de-la-france/id-menu-957.html
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptySam 21 Sep 2013 - 15:13

Syrie. Fillon crée une nouvelle polémique en se rangeant derrière Poutine

samedi 21 septembre 2013

Réactions internationales 130920151745763_20_000_apx_470_

Citation :
François Fillon provoque de nouveaux remous politiques en France pour avoir critiqué la stratégie de François Hollande sur la Syrie et salué « le rôle positif » de la Russie dans le conflit, des propos qui ont « irrité » François Hollande et suscité de vives réactions parmi les responsables politiques.

Déjà au centre d’une polémique sur le Front national, l’ancien Premier ministre, partisan de longue date d’un rapprochement entre l’Union européenne et la Russie, a dénoncé jeudi à mots voilés l’alignement du président français sur Barack Obama lors d’une réunion en Russie du club international de discussion Valdaï, en présence de Vladimir Poutine.

Lors de ce forum, le président russe a déclaré que « tout portait à croire » que l’attaque chimique du 21 août à Damas était « une provocation » imputable à la rébellion syrienne.

S’exprimant à son tour à ce sujet, François Fillon a vanté le « rôle positif » de la Russie dans l’accord de Genève Lavrov-Kerry qui « a permis d’éloigner » la perspective d’une frappe militaire contre le régime de Bachar al Assad. « La Russie doit peser de tout son poids sur le régime syrien qui doit comprendre qu’aucune victoire durable n’est possible tant que le sang coulera », a-t-il dit. Une phrase relayée sur le compte Twitter de François Fillon.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Syrie.-Fillon-cree-une-nouvelle-polemique-en-se-rangeant-derriere-Poutine_39382-2230760_actu.Htm
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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyLun 23 Sep 2013 - 12:42

À qui profiterait une guerre en Syrie

Lundi 23 septembre 2013 à 12:21

Réactions internationales 6085126-syrie-les-rebelles-dementent-avoir-utilise-du-gaz-sarin

Citation :
Le plan proposé par la Russie pour une solution de la crise syrienne paraît de plus en plus réaliste. Dès le 13 septembre, alors que les négociations russo-américaines se poursuivaient encore à Genève, la Syrie a signé le document qui faisait d’elle un membre à part entière de la Convention pour l’interdiction des armes chimiques.

Victoire diplomatique

« La république arabe de Syrie confirme qu’elle s’engage à suivre les recommandations de la Convention avant même l’entrée en vigueur officielle de celle-ci sur son territoire », pouvait-on lire dans la lettre envoyée par le gouvernement syrien au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

Le passage de la Russie de la défensive à l’offensive diplomatique s’est avéré aussi inattendu qu’efficace. Ayant atteint les limites de sa tactique de blocage sur d’éventuelles sanctions agressives de l’Occident contre la Syrie et comprenant que Barack Obama, même à reculons, risquait de se décider à lancer des opérations militaires, Moscou a proposé une issue satisfaisante pour tous (à l’exception, peut-être, des combattants rebelles et de leurs sponsors). Et obtenu, en quelques semaines, une victoire diplomatique sans équivalent dans son histoire post-soviétique.

La Russie a prouvé que sa position sur les questions internationales était constructive. Que son obstination traditionnelle sur les questions d’usage de la force était non une volonté de mettre à tout prix des bâtons dans les roues des USA et de leurs alliés, mais bien une tentative de principe de rechercher des solutions politiques. Le symbole de cette attitude constructive fut la lettre du pape de Rome François au président Vladimir Poutine, sans précédent, rédigée dès avant la proposition russe de plan de sortie de crise, dans laquelle le souverain pontife appelait à concentrer les efforts sur la recherche d’une solution pacifique au conflit syrien.

En outre, la Russie, pour la première fois de toute son histoire depuis la chute de l’URSS, a su fixer son influence en politique étrangère bien au-delà des frontières de ses voisins. Si au début de l’ère post-soviétique, nous parvenions encore à conduire notre ligne propre (fin de la guerre civile au Tadjikistan, pacification en Abkhazie et en Ossétie du sud, présence militaire en Arménie), nous avons en revanche, par la suite, longtemps brillé par notre absence. Même la victoire militaire univoque en Géorgie ne s’est pas transformée, pour nous, en victoire diplomatique : nous sommes restés dans une isolation certes douce, mais indéniable.

Un cap a été franchi, également, dans les relations avec les États-Unis. De la confrontation larvée, nous sommes passés à un régime de collaboration. Il est évident que l’initiative russe a permis au président américain de sortir de l’impasse.Tout conduit à penser que Barack Obama ne voulait pas intervenir activement dans le conflit syrien, parce que cela aurait anéanti ses plans de reformatage du Proche Orient. Le président américain se rend compte que le « printemps arabe » a sérieusement aggravé la situation dans la région et rompu l’équilibre des forces au profit d’acteurs destructeurs, en premier lieu l’Arabie saoudite. Obama avait l’intention de stabiliser la région par le seul moyen possible – en concluant avec l’Iran un accord qui aurait intégré la république islamique dans un processus de gestion responsable des affaires régionales et fait d’elle l’un des garants de la stabilité de la zone.

Néanmoins, les projets du président américain avaient de nombreux adversaires – à l’intérieur des États-Unis autant qu’à l’extérieur.

Qui soutient la guerre en Syrie

Tout d’abord, la possibilité d’un arrangement américano-iranien n’était pas du goût de l’Arabie saoudite. Le royaume considère la république islamique comme son ennemi régional n°1. Et il n’est pas question que de différences religieuses. L’Iran (de la même façon que, dans une certaine mesure, les Frères musulmans en Égypte) représente une version relativement réussie de démocratie islamique, soit d’un projet contre lequel les monarchies arabes guerroient depuis déjà quelques décennies.

En outre, il faut garder en mémoire que bientôt, en Arabie saoudite, tous les descendants du fondateur de la dynastie, Abdelaziz al-Saoud, s’éteindront, et que le royaume sera le théâtre d’une sérieuse lutte de pouvoir. Et l’on considère, à Riyad, que l’Iran en profitera pour asseoir son contrôle sur les terres orientales, pétrolières, du royaume (peuplées par des chiites persécutés par le pouvoir central). Dans ce contexte, la légitimation de l’Iran par les États-Unis limiterait considérablement les possibilités du royaume de réduire l’influence de la république islamique et de mener contre elle des guerres périphériques (en Irak occidental, au Liban ou en Syrie).

Une entente américano-iranienne n’est pas plus du goût d’une partie de la société israélienne. Il est évident qu’un tel arrangement conserverait à l’Iran ses droits au programme nucléaire (les États-Unis ne pourront pas contraindre Téhéran d’y renoncer et se contenteront d’essayer de lier les Iraniens par divers accords internationaux de contrôle de l’atome). Mais Israël ne peut admettre une solution laissant à l’Iran la possibilité d’anéantir l’État hébreu. Les Israéliens ne tiennent pas compte des éventuels changements d’attitude de l’Iran après la conclusion d’un tel accord et ne croient pas que la république islamique renoncera à menacer de « noyer Israël dans une mer de feu ». Ce qui compte, pour eux, c’est que l’Iran continue de représenter une menace existentielle contre l’État d’Israël – une menace que les Israéliens ne sont pas en état de liquider de façon autonome. C’est pour cette raison que Tel Aviv veut faire liquider cette menace par les Américains et est le partisan le plus ardent d’un début de guerre entre les États-Unis et l’Iran. Un espoir qui s’envolerait en fumée dans le cas d’un arrangement américano-iranien.

Il est, enfin, un autre adversaire d’une telle transaction : la Turquie. L’Iran constitue un de ses principaux concurrents pour l’influence sur le Proche Orient et le Caucase sud. À Ankara, on compte déjà qu’après la mise de l’Égypte hors du circuit de la grande politique et le début de la lutte de pouvoir en Arabie saoudite, la Turquie pourra se positionner, face à l’Occident, en unique stabilisateur régional alternatif – et exiger en retour certaines concessions. Dans le cas contraire, si un arrangement était conclu, l’Iran deviendrait un concurrent sérieux dans la lutte pour ce statut.

Malgré l’importance de ces pays et leurs possibilités réelles de lobbying aux États-Unis, leurs intérêts n’entreraient pas en compte si Washington avait l’intention de conduire dans la région une politique précise et suivie. Mais ce n’est pas le cas. Une partie importante de l’establishment américain continue d’être persuadée que la clé de la stabilisation au Proche Orient réside dans des négociations israélo-palestiniennes mort-nées et sans issue, et méprise les intentions de Barack Obama d’aller au dialogue avec Téhéran.

En outre, pour une grande partie des républicains, des représentants du complexe militaro-industriel et des démocrates fondamentalistes, l’Iran n’est autre que le Mal absolu. Et le problème n’est ni dans son arme nucléaire, ni dans le fait que les Américains ne croient pas plus à la rationalité des Iraniens qu’à leur intention de se conduire correctement. Le fait est, comme avec l’Arabie saoudite, que la démocratie islamique iranienne constitue un projet de développement politique alternatif à celui que l’Occident propose au Tiers-Monde. Une légitimation de l’Iran – et de ce projet – pourrait porter un sérieux coup à la domination idéologique des États-Unis.

Le bloc occidental n’est plus

Parallèlement, la crise actuelle autour de la Syrie a démontré que le bloc occidental n’est plus – après la fin de la Guerre froide, les puissances européennes se sont découvert des intérêts propres, qui ne coïncident pas avec ceux de l’Amérique.

Le plus douloureux, pour les États-Unis, fut le refus de son principal allié européen : la Grande-Bretagne. Le Premier ministre David Cameron a placé la question au vote à la Chambre des communes, et longtemps expliqué aux députés pourquoi ils devaient soutenir Obama et alléger les souffrances du peuple syrien grâce à des bombardements. Mais aux interrogations des députés sur le fait de savoir comment des bombes peuvent alléger des souffrances et quel intérêt avait Bachar el-Assad à employer l’arme chimique (la version officielle selon laquelle le leader syrien aurait simplement voulu tester la volonté de la communauté internationale paraissant pour le moins absurde), Cameron n’a pas su répondre. Et les parlementaires ont finalement voté contre l’intervention.

L’approbation de la Chambre n’était pas indispensable pour l’exécution, elle avait plutôt valeur de recommandation. Toutefois, le Premier ministre britannique n’a pas risqué de mépriser l’expression de la volonté des députés, et annoncé son intention de s’y conformer, même au détriment des relations avec les États-Unis. « Je pense que la société américaine, le peuple américain et le président Obama doivent nous comprendre », a-t-il déclaré. Obama, à propos, n’a pas compris : dès après le vote, les militaires américains ont cessé de partager avec les Britanniques leurs données de renseignement sur la Syrie. Le seul grand leader européen à avoir soutenu l’opération et proposé d’y prendre part fut le président français François Hollande (ce qui lui a immédiatement valu, de la part du Guardian britannique, le surnom de « nouveau roquet de l’Amérique »). Surfant sur la vague de son propre succès au Mali, Hollande a déclaré que la France était prête, même seule, à châtier la Syrie. Néanmoins, les ministres et députés français sont plus retenus dans leurs estimations – ils affirment que la France, sans les États-Unis, n’ira bombarder personne.

Le dernier problème d’Obama, et non le moindre, était la position de la société américaine. Le tournant abrupt de politique étrangère des États-Unis depuis la guerre contre Al-Qaïda vers une guerre pour Al-Qaïda, qui n’est en outre pas donnée (un missile Tomahawk coûte 1,5 million de dollars), n’a pas été compris par l’électorat. Selon un récent sondage conduit conjointement par ABC News et le quotidien The Washington Post, malgré une campagne à grande échelle de diabolisation de Bachar el-Assad, seuls 36 % des Américains soutiennent une intervention dans le conflit syrien, quand ils sont 59 % à s’exprimer contre.
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Aladin

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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptyJeu 26 Sep 2013 - 18:07

Quand l'interventionnisme humanitaire perd ses lettres de noblesse

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© Photo: www.voltairenet.org

Citation :
Dans un récent article publié sur le site du Réseau Voltaire, Thierry Meyssan évoque la fin du colonialisme français. Il dit français, mais peut-être devrions-nous généraliser en disant atlantiste.
Lorsque, constate-t-il, Poutine écrit dans le New York Times « que la guerre de Syrie oppose l’Etat au djihadisme international » et qu’Hollande, dans un même temps, « affirme à TF1 qu’il s’agit d’une guerre pour la démocratie », on se sent gagné par un étrange sentiment de dissonance cognitive.
C’est à peu près le même sentiment que l’on éprouve lorsque M. Hollande reçoit à l’Elysée des princes saoudiens, représentants d’un pays où l’on coupe la tête aux poètes révoltés. C’était le même sentiment que l’on éprouvait lorsque Sarkozy entretenaient des relations privilégiées avec le Qatar en vociférant contre le méchant Kadhafi. Toujours et encore, même sentiment d’incohérence lancinante qui nous gagne quand on voit le nom de morts accumulé chaque année en Irak et en Lybie, deux pays brillamment « démocratisés ». Or, s’il faut établir un bilan humain, mettons, pour l’Irak, il est de 500 morts durant la période août-septembre. La Lybie, naguère pays économiquement rayonnant (PIB le plus élevé d’Afrique), sur le point de créer un dinar or, s’est transformée en « base-arrière d’un djihadisme maghrébin en mutation » pour reprendre l’expression du site maghrebemergent.

Fait curieux, mais relevons le quand même, toutes les interventions soi-disant humanitaires de ces dernières années visaient, de un, des états profondément souverains et forts sur le plan économique, de deux, des états musulmans modérés. Le résultat est partout identique, il suffit de revenir bien en arrière pour voir ce qui reste de l’Afghanistan, un pays où, référez-vous aux (relativement) vieilles photos de Kaboul, le hidjab, s’il faut un symptôme particulièrement visible, faisait plus l’exception que la règle. Mais il fallait alors un instrument pour contrer l’exaspérante puissance de l’URSS, il fallait inventer un Ben Laden, emblème baroque du terrorisme international, pour, primo, brosser le portrait d’une menace ambiante qui en perspective justifierait toute intervention occidentale dans le monde musulman, secundo, sèmera le chaos aux frontières soviétiques. Chose projetée, chose faite. Ben Laden a grandi et pris du poids pour, à la longue, muter en l’image ô combien grandiloquente du djihadisme universel.

Inutile de disserter sur l’identité de cette mouvance guerrière infernale, il suffit d’aller faire un tour dans les quartiers occupés de Syrie. Ce qui compte, c’est que par la suite elle a été récupérée pour accentuer les clivages intraconfessionnels au sein de l’islam en jouant sur les points de rupture entre chiisme et sunnisme tout en permettant de diaboliser le monde musulman dans son ensemble les amalgames gagnant l’esprit collectif à une vitesse cosmique. La première étape, c’est-à-dire l’exacerbation des contradictions confessionnelles, intervient dès lors que ceux qui se prennent pour les « seigneurs » de ce monde taxent tel ou tel dirigeant de dictateur. Comme le plus souvent ces mêmes dictateurs dits « sanguinaires » ne jouissent guère du soutien des radicaux contrairement à la majorité de la population civile qui elle a bien voté pour ce « terrible dictateur », l’Occident commence à jouer sur les contradictions cette fois politiques secouant conformément à la tradition n’importe quelle société. Ces lames de fond sociales faciles à manipuler au moyen de fauteurs de troubles infiltrés et dûment payés créent l’illusion d’un soulèvement populaire massif contre un oppresseur à moitié imaginaire, soulèvement devant donner lieu à un processus de « démocratisation » vivement soutenu mais à leur manière par les djihadistes. Ce schéma s’applique tour à tour à l’Irak, à la Lybie, à la Syrie cette fois à la seule différence que cette dernière tient toujours grâce à l’intercession sino-russe.

Comme la Syrie donne bien du fil à retordre au bloc otanien et que celui-ci est à court d’arguments, les pires mensonges ressortent au grand jour.

C’est ainsi que lors de la conférence de presse du 17 septembre qui s’est tenue à Moscou, Fabius a usé d’un argument qui discrédite d’emblée tout le travail réalisé par les services de renseignement français en disant ceci : à l’époque, nous avions envoyé nos services secrets en Irak pour savoir s’il y avait sur son territoire des armes de destruction massive. Comme il n’y en avait pas, nous ne nous y sommes pas aventurés. En revanche, comme ces mêmes services ont attesté l’existence d’un arsenal chimique sur le territoire syrien et ont démontré qu’il avait été exploité par le « régime », nous avons jugé bon de préparer une intervention. Comme je ne doute en aucun cas des capacités intellectuelles de M. Fabius, j’en déduis qu’il prend ses auditeurs pour des amnésiques ou des ignares achevés sachant que M. Hussein avait plus d’une fois employé le sarin contre les forces iraniennes et que les représailles de 1988 contre les Kurdes étaient bel et bien son œuvre. Il est vrai que, quelques minutes plus tard, parlant du drame de la Ghouta, M. Fabius avait évoqué la « deuxième plus grande attaque chimique » depuis 1988. Mettons-nous donc à sa place : il faudrait soit reconnaitre que les attaques perpétrées sous l’égide de la CIA ne sont pas des massacres comme tels, soit reconnaitre que la notion d’intervention dite humanitaire s’opère à la carte, c’est-à-dire en fonction de l’intérêt atlantiste et que, partant, motifs réels et prétextes se valent.

C’est ainsi que, l’impartialité du service de sécurité ayant des limites bien cernables, le rapport des experts russes sur la nature du gaz sarin utilisé n’a pas été exploité comme il se devrait par la Communauté internationale. Or, ce rapport met le doigt sur la nature essentiellement artisanale du sarin disséminé à Alep. Le même type de gaz avait été disséminé dans la banlieue de Damas dans la nuit du 20 au 21 août. Cette unilatéralité révélatrice dans le traitement de l’information s’est déjà manifestée dans l’épisode du mois de mai avec les 12 rebelles arrêtés à la frontière par les autorités turques parce qu’ils transportaient 2 kg de gaz sarin. Comment se fait-il que M. Fabius ne soit alors pas indigné ?

En somme, si les cas irakien et libyen ont été trop promptement « traités » pour susciter une réflexion plus ou moins critique de la part des partis neutres, le cas syrien reflète quant à lui l’échec de plus en plus flagrant de la désinformation. Or, tout interventionnisme supposément humanitaire se fonde sur la désinformation. De même reflète-t-il la mauvaise foi de ceux qui déstabilisent le Moyen-Orient au nom d’un colonialisme qui finira par se retourner contre les colonisateurs eux-mêmes. Perdant le contrôle de la situation en Syrie, ceux qui ont cru triompher dans les guerres ayant suivi le 11.09 se perdent dans leurs propres compilations mensongères enterrant peu à peu la notion jusque là surexploitée d’intervention humanitaire armée.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/no_program/244327537/
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Ishak

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MessageSujet: Re: Réactions internationales Réactions internationales EmptySam 12 Oct 2013 - 12:46

Des Sud-Africains protestent contre la politique américaine sur la Syrie

2013-10-12 02:36:18  xinhua

Citation :
Des centaines de Sud- Africains se sont rassemblés vendredi devant l'ambassade américaine à Pretoria pour protester contre « l'agression impérialiste » dirigée par les Etats-Unis en Syrie.
Brandissant des pancartes anti-guerre et criant des slogans anti-américains, les manifestants ont appelé à un nouveau monde fondé sur la paix, la justice et la démocratie pour tous.

Le but de la manifestation était de « condamner l'agression impérialiste, le fauteur de guerre, les crimes, les violations des droits de l'homme et le pillage, diriger par les Etats-Unis et soutenu par Israël en Syrie, ainsi qu'au Moyen-Orient », a déclaré Bongani Masuku, le secrétaire chargé des relations internationales du Congrès des syndicats sud-africains (COSATU).

« Nous exigeons une fin immédiate de la guerre de deux ans en Syrie et le battement continu des tambours de guerre par les Etats- Unis et d'autres pays impérialistes », a déclaré M. Masuku.

La manifestation était organisée par la « Coalition contre l'agression impérialiste en Syrie », qui est composée des partis politiques sud-africains, des syndicats et des organisations de la société civile, y compris le COSATU et le Parti communiste sud- africain (SACP).

Le « COSATU soutient l'appel à l'action contre le militarisme américain contre la Syrie », a déclaré M. Masuku.

Dans une déclaration, le COSATU a appelé à un mouvement anti- guerre décisif visant à renforcer la paix et la justice partout dans le monde.

« La guerre en Syrie est alimentée par l'impérialisme et ses alliés pour leurs propres intérêts égoïstes au détriment du peuple épris de paix » a indiqué le communiqué. 
http://french.cri.cn/621/2013/10/12/442s346713.htm
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