Le Raptor reste le petit bijou de la chasse aérienne des Etats-Unis. Le meilleur, l’un des meilleurs en tous les cas, dans ce domaine. Mais c’est aussi un avion qui ne répond guère aux réalités stratégiques actuelles. S’il excelle dans les airs, il reste faible pour ce qui est du soutien au sol. Un carence que l’US Air Force espère combler au plus vite pour que son petit dernier puisse être utile sur les théâtres actuels.
L’US Air Force n’a pas engagé son F-22 Raptor dans la coalition en Libye. Cette absence suscite des questions chez les journalistes spécialisés outre-atlantique.
Stephen Trimble, expert des questions de défense aéronautique aux USA, a son avis sur la question.
Selon lui, la guerre en Libye intervient un an trop tôt pour le Raptor. Certes, la flotte de F-22 peut larguer des missiles et huit petites bombes. Mais six ans après sa capacité opérationnelle, le F-22 est toujours en attente d’un radar à balayage électronique (AESA) à capacité air-sol. L’APG-77 de Northrop Grumman arrive à la fin d’une longue phase de test, et la modernisation de la flotte devrait commencer à la fin de l’année 2011. En attendant, le capteur de ciblage primaire du F-22 est inefficace face à des cibles au sol après son décollage.
Par ailleurs, est-il nécessaire d’engager des F-22 lorsque des B-2s, des F-15, des F-16, des Tomahawk et une foule d’avions de la coalition, peuvent faire le travail correctement ?
Il se peut aussi que le fait d’engager un avion aussi sophistiqué et secret en Libye représente un risque...
Au début des années 1990, il était question de doter l’US Air Force de 750 exemplaires de l’avion furtif F-22 Raptor, développé par Lockheed-Martin. Finalement, et avec la volonté de l’administration Obama d’éviter les dépenses inutiles – affirmée dès son entrée en fonction en 2009 – ce programme a été écourté.
Ainsi, l’US Air Force n’aura pas eu plus de 187 F-22 Raptor en service. Et le dernier de cette série vient de sortir des lignes d’assemblage de l’usine Lockheed-Martin implantée à Marietta, en Géorgie. Cet appareil sera livré au printemps prochain, à la base d’Elmendorf.
Au total, et depuis 1991, 195 F-22 auront donc été construits, dont 8 pour les essais et le développement. Mais cette réduction de cible a une conséquence sur le coût unitaire de ces appareils : un exemplaire vaut 350 millions de dollars.
Conçu pour la supériorité aérienne – sa signature radar, réduite à une bille d’acier, lui donne un avantage sur ces adversaires -, le F-22 Raptor n’a jamais été engagé en opération par l’US Air Force, hormis un déploiement au Japon quand la Corée du Nord a réalisé un essai de missile balistique ainsi que celui d’une arme nucléaire, en 2009.
Même si maintenance demande moins d’efforts par rapport à celle d’un F-15 – ses équipements électroniques pouvant, par exemple, être remplacés sans outils et il demande moins de pièces détachées et il faut 8 C-141B chargés d’équipements pour un déploiement d’une trentaine de jours contre 15 pour son aîné – il n’en reste pas moins que le Raptor est sujet à de fréquentes pannes, ce qui limite sa disponibilité.
Récemment, cet avion a été cloué au sol pendant plusieurs mois en raison d’une problème présumé concernant son système OBOGS (On-Board Oxygen Generating System), qui donne au pilote les fonctions nécessaires à sa respiration et sa protection anti-G quand l’appareil atteint une certaine altitude, après la perte d’un F22 en Alaska.
Mais un rapport de l’US Air Force, établi en juillet dernier mais qui vient d’être rendu public, a mis en cause le pilote, qui s’est tué dans l’accident. Malgré le constat d’un dysfonctionnement fait par les enquêteurs, il n’aurait pas appliqué une procédure d’urgence qui lui aurait permis de ramener son avion à sa base, à cause d’un phénomène de désorientation spatiale.
Quoi qu’il en soit, il est prévu, dans le cadre du programme Increment 3.2, de moderniser le F-22 Raptor afin de lui donner de la polyvalence en lui ajoutant des capacités air-sol et d’améliorer ses performances pour les missions de supériorité aérienne.
Et avec l’apparition du T-50 russe et du J-20 chinois, deux appareils furtifs, il se pourrait que d’autres modifications lui soient apportées, lesquelles consisteraient à le doter d’un capteur infrarouge de recherche et poursuite (IRST) et de muscler son déjà puissant radar APG-77.
Des pilotes de l’US Air Force refusent de voler sur F-22 Raptor
6 mai 2012 – 10:58
Citation :
En mai 2011, les F-22 Raptor de l’US Air Force furent cloués au sol après une série d’incidents liés au système OBOGS (On-Board Oxygen Generating System), qui permet au pilote de disposer de toutes les fonctions nécessaires à sa respiration quand son avion atteint une certaine altitude.
Quelques mois plus tôt, en effet, un F-22 avait été impliqué dans un accident mortel en Alaska. Suite à ce drame, des mesures de prudence avaient été prise, dont celle fxant une altitude de 25.000 pieds à ne pas dépasser. Seulement, quelques cas d’hypoxie furent néanmoins constatés, d’où la décision d’interdire ces appareils de vol, le temps de trouver une solution.
En juillet 2011, un rapport concernant l’accident ayant eu lieu en Alaska a mis en avant un problème d’alimentation en oxygène tout en soulignant la responsabilité du pilote, étant donné qu’il n’avait pas respecté les procédures d’urgence qui lui auraient permis de ramener son appareil à sa base.
Aussi, et sans que l’origine des hypoxies ne soit encore trouvée, les F-22 Raptor ont de nouveau été autorisés à reprendre les airs, avec cependant des précautions supplémentaires. Ainsi, les pilotes doivent désormais emporter avec un oxymètre afin de mesurer la quantité d’oxygène dans leur sang et des filtres à air ont été installés dans les cockpits.
Et ces problèmes non résolus ont de quoi inquiéter les pilotes qui ont à voler avec cet appareil. Et certains ont même refusé de prendre les commandes d’un F-22.Et la chaîne CBS, qui s’est intéressée à cette affaire, diffusera ce 6 mai un reportage dans lequel deux de ces aviateurs ont expliqué les raisons de leur choix. « Je ne suis pas à l’aise pour voler sur des F22 au moment où je vous parle » a ainsi affirmé l’un d’eux, dans un court extrait.
Cela étant, du côté de l’ACC, l’on minimise. Le 30 avril dernier, son commandant, le général Mike Hostage, a déclaré qu’un « très petit nombre » de pilotes ont refusé de voler avec le F-22. « Il y a une inquiétude » a-t-il admis. Mais selon lui, ce n’est pas un raison pour ne pas prendre les commandes de ce type d’appareils.
Depuis la levée de l’interdiction de vol, sur 12.000 sorties effectués, 11 cas d’hypoxie ont été constatés. Et la consigne d’abandonner la mission en cas de symptômes annonciateurs a été donnée. Dans le même temps,ingénieurs et médecins s’activent pour déterminer la cause de ces cas et y remédier.
« Même si le programme F-22 a été confronté à des défis, l’US Air Force reste pleinement engagée non seulement à y faire face mais aussi à être dévouée, sans équivalent, à la sécurité » a commenté le lieutenant-colonel John Dorrian, en réagissant au reportage de CBS.
Quoi qu’il en soit, cette affaire a de quoi nourrir la polémique outre-Atlantique lorsque l’on sait qu’un F-22 coûte 412 millions de dollars, si l’on prend en compte le prix d’achat, les coûts de recherche et de développement ainsi que les modernisations prévues.
Le Pentagone impose de nouvelles restrictions de vol aux avions F-22 Raptor
17 mai 2012 – 11:20
Citation :
L’accident mortel d’un F-22 Raptor en Alaska, en novembre 2010, a mis en évidence un problème concernant le système OBOGS (On-Board Oxygen Generating System) de l’appareil, lequel garantit à son pilote son alimentation en oxygène quand il atteint une certaine altitude.
Et cela a conduit le Pentagone à suspendre de vol, en mai 2011, l’ensemble des F-22 Raptor en service au sein de l’US Air Force. Cette interdiction a toutefois été levée en septembre dernier, avec des consignes et des précautions supplémentaires pour éviter un nouvel accident.
Quoi qu’il en soit, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a pris de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité des vols des unités dotées de F-22. Ainsi, à partir du 15 mai, l’US Air Force ne doit pas faire voler cet appareil dans les régions où il serait difficile à un pilote de se poser – et le cas échéant, de le retrouver – s’il est victime d’hypoxie.
Lockheed-Martin qui vient de terminer la production du F-22 «Raptor» (195 appareils au total) se penche maintenant sur les améliorations nécessaires qui doivent être apportées au F-22.
Résoudre les problèmes d’oxygène :
Le constructeur se penche sur les problèmes de circuit du système de régénération en oxygène OBOGS qui a causé de nombreux cas d’hypoxie chez les pilotes. Une enquête de sept mois réalisée au sein de l’USAF n’a pu identifier la cause du problème. L’USAF travaille avec Lockheed-Martin encore aujourd’hui à la résolution du problème. Le 15 mai dernier, il a été décidé d'accélérer l'installation d'un système d'oxygène «back-up» automatique dans tous les F-22, l’installation avait débuter en janvier de cette année et semble résoudre le problème. 10 appareils étaient alors équipés en rattrapage par mois, l’administration veut maintenant augmenter la cadence pour rendre les capacités opérationnels de l’ensemble de la flotte de F-22 au plus vite !
En parallèle, l’USAF doit présenter chaque mois au secrétaire à la Défense, Leon Panetta, ses efforts pour identifier la cause d'incidents hypoxie.
Augmentation des capacités du F-22 :
L’USAF désire une mise à jour des capacités de combat du F-22 avec un budget pour 2013 de 512 millions de dollars pour la recherche et le développement ainsi qu’un budget de 333 millions de dollars pour l'achat.
Il est prévu d’augmenter la capacité opérationnelle cette année (modernisation 3) de la flotte de F-22 «Raptor» avec des améliorations de la capacité radar au sol qui comprendront : la géolocalisation des menaces terrestres et l’intégration en soute d’un chariot pour petites bombes guidées. En 2016 une nouvelle liaison des données (Link16) sera intégrée.
De 2014 à 2018 (modernisation 3.2A/B) Les F-22 recevront une amélioration du système de protection électronique et du système IFF (identification ami/ennemi), l’arrivée des missiles Raytheon AIM-120D et AIM-9X.
Au total, l’USAF prévoit une dépense total de 9,7 milliards de dollars pour la flotte de F-22 jusqu’en 2023.
Combattant de la 5ème génération F-22 «Raptor» endommagé pendant un vol d'entraînement
09.06.2012 13:02 (Traduction)
Citation :
MOSCOU, 9 Juin. (ARS-TASS). Génération de combat discret 5e F-22 société "Raptor" production "Lockheed Martin", affecté à la base aérienne Tindol (sht.Florida) US Air Force, a été endommagé jeudi soir lors d'un vol de formation.
Selon l'hebdomadaire "Flight", le pilote a survécu, alors que l'avion a subi des dommages de plus de deux millions de dollars à la suite de l'incident, qui est classé dans la catégorie «A». Le montant total des dommages, et reste encore à déterminer, bien que la Force aérienne croire que l'aéronef était au-delà de réparation.
Lors de l'incident, le F-22 piloté par l'élève-pilote qui a traversé le "Raptor" d'un autre aéronef. C'était son deuxième vol sur le F-22 après le passage du cours théorique et de formation sur le simulateur. US Air Force ne se prononce pas sur les détails de l'enquête en cours sur l'incident, mais notez qu'il n'est pas associé à un problème connu dans le système à bord d'oxygène génération, le F-22.
"Dans ce cas, il n'existe aucune preuve que l'incident lié au système de soutien vital, - l'US Air Force -. Néanmoins, l'enquête se poursuit." BBC ne mentionne pas le nombre de côtés d'avions de chasse, qui avait été endommagé. Mais nous savons que l'escadron de chasse 43e, qui est officiellement destiné à l'éducation, attribué à 29 "Raptor" stade précoce de la production.
Depuis maintenant plusieurs mois, l’US Air Force tente de trouver les raisons qui ont provoqué des cas d’hypoxie parmi les pilotes de F-22 Raptor au point que plusieurs d’entre eux ont récemment refusé de voler à bord de cet appareil, lequel coûte la bagatelle de 412 millions de dollars l’unité, si l’on y inclut les coûts de développement et de recherche, ainsi que les modernisations prévues.
L’affaire a commencé en novembre 2010, avec la perte d’un exemplaire en Alaska. Le rapport d’enquête avait mis en évidence un problème d’alimentation en oxygène tout en pointant la responsabilité du pilote qui n’aurait pas respecté les procédures d’urgence (mais était-il en mesure de le faire?).
Quoi qu’il en soit, et après que des cas d’hypoxie furent à nouveau signalés, l’aviation américaine décida, en mai 2011, de clouer au sol ses F-22 avant de lever cette interdiction quelques semaines plus tard avec beaucoup de précautions.
Suite à la perte d’un exemplaire en Alaska, en novembre 2010, l’aviation américaine avait cloué au sol sa flotte de F-22 avant de lever cette interdiction en imposant des consignes de vol très strites. Dans le même temps, le constructeur de l’avion, Lockheed Martin, des ingénieurs et médecins aéronautiques s’employèrent à déterminer les causes de ces cas d’hypoxie.
Et, a priori, la solution viendrait d’être trouvée puisque l’US Air Force a indiqué que le problème serait dû à une valve située sur la veste anti-G portée par les pilotes de F-22. La piste d’une possible contamination par des particules toxiques dans le cockpit a donc été écartée.
La raison pour laquelle la valve en question ne fonctionne pas correctement est qu’elle a été conçue pour des F-15 et des F-16, deux appareils qui évoluent à des altitudes moins élevées que les F-22 Raptor. C’est, du moins, ce qu’a avancé le général Charles Lyon, le responsable des opérations de l’Air Combat Command.
Seulement, ces explications n’ont pas convaincu tout le monde, à commencer par les pilotes de F-22. « Il y a une chose que je tiens pour certain : le gilet anti-G (Edge combat, ndlr) n’est pas le coupable » a confié l’un d’eux à Flight Global.
Pour autant, et tant que de nouveaux équipements ne sont pas installés à leur bord (il est question d’un système de sauvegarde automatique d’alimentation en oxygène), les F-22 restent soumis à quelques restrictions.
Ainsi, dans le cadre du déploiement au Japon d’un escadron doté cet appareil, il a été décidé qu’un pilote de cet appareil soit présent à bord des avions ravitailleurs et que le plan de vol prévoit de passer près de bases aériennes.
Le 24 juillet, le Secrétaire à la Défense Leon Panetta a annoncé que l’Armée de l’Air avait identifié la cause des symptômes d’hypoxie dont ont souffert 12 pilotes de F-22 Raptor.
Les dirigeants de l’US Air Force ont remis au ministre de la Défense, Leon Panetta, le 20 Juillet un rapport sur la cause de l’hypoxie. Ce dernier révèle qu’une valve défectueuse chargée de gonfler le gilet anti-G des pilotes à haut altitude restait gonflé anormalement ce qui provoquait des problèmes respiratoires pour certains pilotes. »
Ce problème n’avait pas été identifié lors des premiers essais du F-22. Les pilotes avaient toutefois reçus pour consigne de ne plus porter leur veste depuis juin.
D’autre part, la Force aérienne a enlevé un filtre à cartouche à partir du système de livraison d’oxygène. L’USAF a aussi chercher à améliorer le tuyau de refoulement d’oxygène et ses connexions.
Code:
Le F-22 Raptor.
Après ce rapport, M. Panetta a décidé de lever les restrictions sur l’avion progressivement. Depuis le 24 juillet, le F-22 a repris ses vols de longue durée pour les déploiements opérationnels et les livraisons d’avions. Un escadron de F-22 sera notamment déployé à la base aérienne de Kadena, au Japon.
L’USAF informera le ministre dès que les corrections sur le gilet et ses composants seront terminées. Une analyse indépendante de la NASA sera également effectuée.