La Commission spéciale de sécurité a tenu, ce lundi 13 janvier, sa première réunion, sous la présidence du chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, a-t-on appris de source sûre. La commission a décidé de mettre à la retraite de hauts gradés du DRS, le Département de la recherche et de la sécurité, selon la même source.
Parmi ces officiers supérieurs concernés, figure le général Djebbar, ancien patron de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), qui a été rattachée à l’état-major de l’ANP, dans le cadre des changements opérés au sein du DRS. La DCSA est désormais dirigée par le général Lakhdar.
La commission a prononcé la mise à la retraite du général Hassen, ancien patron des troupes d’intervention du DRS. Le colonel Fawzi, ancien chef de la cellule de communication du DRS, limogé l’été dernier, a été également mis à la retraite, lors de cette réunion.
Cette commission a été créée par le président Abdelaziz Bouteflika en décembre dernier ( lire), avec pour mission d’étudier et d’avaliser les propositions de mise à la retraite ou de promotions d’officiers supérieurs de l’armée nationale.
Créé le vendredi 7 février 2014 18:31 Écrit par M. Khellaf Affichages : 1710
Ils se font passer pour des hommes d’affaires libanais et syriens en Algérie
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Israël tente coûte que coûte de s’infiltrer en Algérie pour recueillir des renseignements ultrasecrets sur l’activité du pays, cela au moment où Alger prépare la prochaine élection présidentielle qui apparaît comme un tournant décisif pour l’avenir du pays, mais aussi alors que certains politiciens algériens s’attaquent au DRS dans un contexte de dangers menaçant l’Algérie.
Selon une source digne de foi, les services de renseignements algériens sont sur les traces de cinq agents du Mossad qui, selon la même source, se seraient infiltrés de façon «régulière» sur le territoire algérien, via des aéroports nationaux.
Mieux, la même source, bien informée sur le dossier, indique qu’il s’agit d’espions de nationalités syrienne et libanaise qui se font passer pour des hommes d’affaires désireux d’investir dans le marché algérien. Ils auraient pris des dizaines de vols vers Alger dans le but de prospecter le marché algérien, alors qu’en réalité ils seraient en mission très spéciale, pour récolter des renseignements sensibles sur le pays, poursuit la même source.
Fort heureusement, les services de renseignements algériens ont été vigilants, ayant réussi à découvrir l’existence de ces cinq espions du Mossad sur le territoire national. Les recherches se poursuivent pour les localiser.
Cette affaire intervient au moment où l’Algérie vit dans un contexte très complexe, dominé surtout par les préparatifs de la prochaine élection présidentielle et des menaces qui s’amplifient aux frontières. Les tristes évènements de Ghardaïa sont, pour beaucoup d’observateurs et experts, les fruits d’une ingérence étrangère qui essaye d’attenter à la sécurité et à la stabilité de l’Algérie. Ce qui se passe à Ghardaïa n’est qu’une de ces tentatives du Mossad et de leurs sbires pour faire de l’Algérie le lieu de prédilection d’affrontements diverses communautés. Et les tentatives des groupes terroristes et autres réseaux de trafic d’armes et de drogue agissant sur les 7 000 kilomètres de frontières algériennes s’inscrivent aussi dans cette optique. Cela dit, des mains étrangères tentent de frapper l’Algérie via ses frontières en infiltrant de grosses quantités d’armes qui seront, par la suite, utilisées contre les Algériens. La présence de cinq agents du Mossad en Algérie reflète cette grande menace à laquelle fait face le pays.
Un scénario à la libanaise ? Au Liban, les services de renseignements ont régulièrement arrêté des agents du Mossad infiltrés à Beyrouth pour tenter de récolter des informations sur le Hizbollah. Il en est de même, aujourd’hui, pour l’Algérie où, jusqu’ici, le Mossad n’a pas pu avoir une oreille sur les affaires algériennes sensibles. Toutefois, le Mossad est en train de tenter le tout pour le tout en utilisant des espions originaires de pays arabes, tels que la Syrie et le Liban.
Ces espions qui se présentent sous l’habit d’hommes d’affaires fuyant les conditions sécuritaires dans leurs pays tentent de recueillir autant de renseignements possibles sur l’Algérie. Mais les services de renseignements algériens veillent au grain, avec déjà la découverte de la présence de ces espions avant même que ces derniers n’aient, semble-t-il, pu passer à l’acte et fournir à Israël des informations ultrasecrètes sur l’Algérie.
Par Brahim TAKHEROUBT - Jeudi 20 Fevrier 2014 - Lu 2501 fois
L'armée est la colonne vertébrale de l'Algérie
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Dans un pays où l'on respecte le droit à la propriété intellectuelle, M. Saâdani serait condamné pour usurpation d'idée.
Même en fermant les yeux, il est quasiment impossible de se rater quand c'est de sa propre main que l'on se frappe. Dans son ultime spasme, la crise au sommet de l'Etat, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a décidé de s'attaquer frontalement aux services de renseignement dont il accuse nommément le patron de trahison. Il cite alors pêle-mêle même les ratages des services de renseignement.
Le général Toufik ainsi décrété par Saâdani traître, il ne reste plus qu'à dissoudre cette structure qui décidément ne sert plus à rien. Un pays qui s'attaque à ses services de renseignements ne court-il pas à sa perte? Sans cape, sans radar, sans visibilité dans une région infestée par le terrorisme et guettée par les narcotrafiquants, l'Algérie ainsi défaite de sa colonne vertébrale sera reléguée au rang de reptiles. Peut-on imaginer ce que vaudra l'Amérique sans la CIA, la France sans la Dgse, la Grande-Bretagne sans le MI5 ou la Russie sans le KGB? Amar Saâdani est descendu dans l'arène affronter le monstre du DRS. Il dégaine et précise à la presse que le président Bouteflika était décidé à instaurer en Algérie une «société civile» et à limiter l'influence politique du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), qui joue un rôle central dans la vie politique depuis l'indépendance du pays. «Le DRS continuera à jouer son rôle, mais ne sera plus impliqué dans la vie politique, dans les partis, les médias et la justice», a encore affirmé M.Saâdani.
Quel noble chantier que celui d'éloigner totalement l'armée et le DRS du champ politique. Le seul problème, et il n'est pas des moindres, c'est qu'il y a eu un vol.
Dans un pays où l'on respecte le droit à la propriété intellectuelle, M. Saâdani serait condamné pour usurpation d'idée. Le combat pour un Etat civil, de droit d'abord au FFS et à son chef charismatique, Hocine Aït Ahmed, ensuite au RCD. Faut-il comprendre que le contenu de l'énigmatique lettre adressée par Amar Saâdani à Hocine Aït Ahmed concernait justement ce combat pour l'instauration d'un Etat civil? Les jours à venir nous le dirons avec plus de précision. Pour le moment, la partie n'est pas finie. Nous ne sommes qu'à la première mi-temps et c'est le moment de panser les blessures de cette bataille.
A la seconde, on ramassera les cadavres. Car en définitive, la nature et les clauses du deal entre la Présidence, le DRS et éventuellement les chefs de région militaire, importent peu. L'essentiel, c'est-à-dire la rente, est préservé. En pareilles circonstances, le système algérien ne lésine pas sur les moyens pour rayer de l'échiquier l'une de ses pièces, une fois la partie terminée. Ce n'est point une nouveauté, mais juste un recommencement des choses. Rappelons-nous du puissant patron de la sécurité militaire, Kasdi Merbah, éjecté magistralement par le clan de Chadli, du général Beloucif toujours sous Chadli, ou encore du général Betchine qu'on disait intouchable durant la présidence de Liamine Zeroual.
Que vaut Amar Saâdani face à ces grosses pointures si ce n'est du menu fretin? Il sera sacrifié et l'applaudimètre bien connu du FLN retentira de plus belle. «Il a osé s'attaquer à nos services de renseignement? Telle n'est pas la culture du FLN», sera-t-il renié. Unique est le FLN.
Saïdani au parc d’attractions de Ben Aknoun : «Je suis attaqué parce que j’ose défier le DRS»
ARTICLE | 30. AVRIL 2014 - 5:49
Amar Saïdani. Sid-Ali/New Press
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C’est à partir du parc zoologique et d’attractions de Ben Aknoun, à Alger, que le secrétaire général du FLN a choisi de répondre aux informations rapportées par notre site sur ses biens dissimulés en France. Amar Saïdani s’est attaqué à deux quotidiens nationaux, nommément, mais s'est abstenu de citer Algeriepatriotique, pourtant à l’origine des révélations sur ses deux appartements luxueux à Neuilly-sur-Seine et à Puteaux, près du quartier de La Défense.
N’ayant pas assisté à la conférence de presse, nous nous basons donc sur les déclarations rapportées par notre confrère El-Khabar. Selon Amar Saïdani, la divulgation de sa fortune secrète serait due à ses «courageuses» attaques contre les services secrets algériens : «C’est parce que j’ai appelé à brider l’autorité du DRS que certains médias s’en prennent à moi», aurait-il soutenu. «Je suis victime d’une campagne médiatique acharnée qui porte atteinte à mon honneur pour avoir appelé au changement et à l’élimination du pouvoir parallèle», aurait, en outre, affirmé le secrétaire général du FLN, contesté mais toujours en place. Amar Saïdani aurait clamé son «innocence» et mis au défi «ceux qui l’ont cité dans l’affaire de la Générale des concessions agricoles» de prouver qu’il est coupable, en s’en prenant au quotidien francophone El-Watan qui a repris les informations d’Algeriepatriotique en prenant le soin de citer la source.
Le secrétaire général imposé à la tête du FLN aurait également parlé d’une «cinquième colonne» qui ourdirait un «putsch» au sein du parti, «comme elle l’a fait du temps d’Abdelhamid Mehri, d’Abdelhak Benhamouda et d’Ali Benflis», se tirant ainsi une balle dans le pied, car oubliant que lui-même a pris les rênes du FLN par la force, suite à un «pronunciamiento» contre Abdelaziz Belkhadem. Amar
Saïdani aurait, enfin, appelé à la «moralisation de l’action politique». La réaction du secrétaire général du FLN rappelle celle du ministre français Jérôme Cahuzac – bien qu’il n’en ait pas l’étoffe –, qui avait longtemps nié détenir des fonds non déclarés en Suisse et à Singapour, suite à des révélations faites par le journal en ligne Mediapart, mais qui avait fini par avouer les faits devant les juges d’instruction. Il dut alors s’excuser auprès de ses concitoyens avant de déposer sa démission.
L’enquête d’Algeriepatriotique et – a-t-on appris – de nos confrères français se poursuit. De nouveaux éléments sont apparus qui seront publiés par notre site une fois que les recoupements et les vérifications nécessaires en Algérie et en France seront achevés. Amar Saïdani, qui incarne la face laide du pouvoir, de par son comportement de barbouze et sa fortune constituée de rapines, devra tôt ou tard rendre des comptes et, surtout, déguerpir du Front de libération nationale, symbole historique de tous les Algériens, squatté par des indus occupants.
Le président Abdelaziz Bouteflika compte, selon nos sources, poursuivre les changements opérés dans les structures de l’ANP et du DRS.
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Création de la 7e Région militaire
Un des projets importants est la création de la 7e Région militaire, basée à Illizi, pour renforcer la surveillance des frontières avec la Libye. Nos sources expliquent ce projet par l’éloignement de la 4e Région militaire (dont le siège est à Ouargla, à 1200 km des frontières). Sans en préciser le contenu, nos sources affirment que d’autres changements affecteront les six Régions militaires du point de vue de la couverture géographique.
Séparation des services au sein du DRS
L’autre grand projet, étalé sur les deux prochaines années, concerne la poursuite de la séparation des services au sein du DRS, notamment entre la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) et les autres directions de renseignements. Il sera aussi question de la création prochaine de nouvelles écoles du renseignement et de la sécurité.
Gendarmerie nationale
Par ailleurs, les capacités d’investigation et de lutte contre le terrorisme et la grande criminalité seront renforcées au sein de la Gendarmerie nationale.
Professionnalisation de l’armée
Sur le plan de la professionnalisation de l’armée, il y aura également une hausse des éléments contractuels (avec différentes périodes d’engagement) pour diminuer l’apport des appelés, surtout avec la réduction prochaine du service national de 18 mois à un an.
Garde républicaine
Enfin, le corps de la Garde républicaine, qui a connu depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir l’évolution d’un corps protocolaire à celui de puissance militaire, sera amené à renforcer encore plus ses capacités. La Garde républicaine sera dotée de nouveaux matériels militaires –notamment des hélicoptères– et de nouvelles casernes avec de nouvelles missions sécuritaires et militaires dans les environs du Grande Alger.
Le projet de révision constitutionnelle annoncé par le président Bouteflika lors de son discours d’investiture, passera bientôt de la promesse à sa mise en acte. Comme annoncé à l’issue du dernier Conseil des ministres, les partis politiques seront destinataires cette semaine des propositions d’amendements faites par la commission présidée par le Pr Azouz Kerdoun, histoire de s’en imprégner en prévision de l’ouverture des consultations début juin.
Mais cette révision constitutionnelle, loin de ressembler à toutes celles qui l’ont précédée jusque-là, s’annonce comme une véritable rupture épistémologique. Ce sera en fait la grande affaire de ce quatrième mandat du président Bouteflika qui entend, nous explique t-on de sources dignes de foi, faire accomplir à l’Algérie « un saut qualitatif » dans le sens d’une plus grande démocratisation du système.
Ce sera vraisemblablement le passage vers la deuxième république, même si au niveau du pouvoir on n’aime pas cette appellation qui est un mimétisme des traditions politiques françaises. Outre le rééquilibrage des pouvoirs avec plus de compétences au parlement et une plus grande autonomie de la justice, nos sources parlent aussi de « la détermination irréversible du président Bouteflika à +civil-iser+ le système en instaurant un Etat civil». Entendre par là, la fin de la toute puissance des services de sécurité.
Le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) dans sa traditionnelle configuration de police politique avec des antennes à tous les niveaux institutionnels « sera dissous ». Le DRS version Toufik c’en est fini et « l’opération de restructuration des services, entamée en septembre dernier par le président Bouteflika ira jusqu’au bout, les militaires retournant dans leurs casernes » ajoutent nos sources..
Un nouveau schéma organisationnel sera mis en place avec une fragmentation des différentes directions. Selon nos sources, la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE), sera rattachée au ministère de la Défense nationale. La Direction de la Sécurité intérieure (DSI) sera redéployée au sein d’une structure de sécurité nationale (peut être un ministère) qui sera dirigée obligatoirement par une personnalité civile.
Un projet que l’ex ministre de l’Intérieur Yazid Nouredine Zerhouni avait à cœur de mettre en place mais qui n’a pu aboutir en raison de résistances.
Déjà le service de la police judicaire, a été dissous et ses missions sont désormais dévolues à la police et à la gendarmerie. La presse, quant à elle assurent encore nos sources, « elle est désormais débarrassée de toute tutelle politique si ce n’est celle légale du ministère de la communication au niveau purement administratif ». La Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) est déjà retournée dans son giron naturel au sein du MDN. Les autres services du DRS seront pour certains d’entre eux intégrés dans cette nouvelle structure alors que d’autres seront répartis à travers d’autres structures de sécurité précisent les mêmes sources.
La dissolution du DRS et la restructuration de ses différentes directions, dans le cadre de la nouvelle Constitution permettra ainsi d’en finir avec « le pouvoir de l’ombre » qui a souvent valu à l’Algérie des critiques de la part de ses partenaires internationaux. « Il ne s’agit pas pour autant de casser les services algériens, mais simplement de les redéployer selon les standards en usage dans les pays démocratiques » confient encore nos sources. Et c’est bien cette révolution que se propose de réaliser le président Bouteflika insistent nos interlocuteurs.
En attendant cette restructuration, le président Abdelaziz Bouteflika, lors sa dernière entrevue le 25 mars dernier avec la chef d’état major, Ahmed Gaid Salah, avait lancé une petite phrase d’une très grande importance, qu’aucun organe de la presse nationale n’avait relevé, alors que c’étaient les seuls mots diffusés par la télévision nationale. Le président avait donné publiquement au général de corps d’armées et vice ministre de la défense autorité et primauté sur les services de renseignements et en particulier le DRS (voir vidéo ci-dessous à 1.16).
« je voudrais que les problèmes de sécurité soient supervisés par le CEMO. » avait ordonné le président de la république en tant que chef des armées et ministre de la défense nationale.
Les services de renseignement en voie de restructuration
Quel avenir pour le DRS ?
le 12.05.14 | 10h00 32 réactions
Pour vendre l’idée, confuse, de passage vers un Etat «civil», les partisans de Abdelaziz Bouteflika ne lésinent pas sur les moyens.
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A commencer par l’organisation de fuites sur certains sites médiatiques pour vendre l’option d’introduire, dans la future Constitution, un article portant sur la redéfinition des missions des Services secrets. La rumeur, qui supplante une information rarement fournie par les autorités à cause notamment de la sensibilité du sujet, prête au président de la République les velléités de restructurer «profondément» les puissants services de renseignement. D’autres sources, relayées par des médias électroniques, évoquent la «dissolution» pure et simple de la «police politique», dont l’existence légale n’a jamais été admise bien que décriée par l’opinion publique et la classe politique.
Depuis que le chef de l’Etat a décidé, en septembre 2013, de déposséder le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) de certains de ses services, notamment ceux de la presse et de la police judiciaire, on susurre, dans des salons feutrés de la capitale, que la prochaine «victime» de cette réorganisation d’un corps qui suscite autant de fantasmes que d’appréhensions est le général Mohamed Mediène, dit Toufik, en personne. «Une option très possible», explique l’ancien général Hocine Benhadid, contacté hier par téléphone. «Maintenant qu’il (le général Toufik) a été passif, il peut même être mis à la retraite ou renvoyé chez lui !», dit le retraité de l’ANP qui avait fait une vigoureuse incursion médiatique très commentée lors de la précampagne pour la présidentielle.
Ce dernier confirme, à demi-mot, l’existence d’une restructuration de ce département qui relève du ministère de la Défense : «Je sais que Gaïd Salah (chef d’état-major et vice-ministre de la Défense, ndlr) s’apprête à envoyer beaucoup d’officiers à la retraite. Mais ce ne sera pas facile pour lui.»
La police politique dépend de la Présidence
Selon certaines indiscrétions, le chef de l’Etat s’apprêterait donc à introduire, dans la prochaine révision de la Constitution, un article qui portera sur le rôle des services secrets. Il s’agirait de la restructuration qui vise à «éloigner» de la vie politique ce service dont la mission devrait être confinée à «protéger» le pays contre toute agression. Pour opérer cette mue, un service serait particulièrement visé. Il s’agirait de la Direction centrale de la sécurité intérieure (DCSI). Ce sont les agents qui travaillent pour le compte de cette aile qui sont envoyés dans différentes entreprises et autres institutions pour s’acquitter de la mission de surveiller tout ce qui s’y passe.
Or, cette direction dépend, depuis 1989, de la présidence de la République. Après les événements d’Octobre 1988, le président Chadli Bendjedid, qui avait nommé Mohamed Betchine chef des Services secrets, avait fait rattacher la DCSI à la Présidence. «Les prérogatives de sécurité de l’Etat relèvent aussi des politiques et ces derniers doivent assumer pleinement leurs responsabilités», rappelait, dans ce sens, le général Khaled Nezzar, lors d’une récente intervention télévisée. Cela confirme que le chef de l’Etat peut revoir la restructuration des Services sans passer par un référendum populaire.
Evoquant les récents changements opérés dans ce corps de sécurité, un officier militaire à la retraite, qui a requis l’anonymat, affirme que «l’important fut de l’avoir éloignée de l’armée, qu’importe de qui la DCSI dépendra à l’avenir, l’essentiel est de rappeler tous les militaires se trouvant au niveau des entreprises et c’est à ce titre que nous pourrons dire que l’armée a été éloignée de la politique».Si la restructuration du DRS peut être opérée par simple décret, lier une telle opération à une révision de la Constitution relève du mystère. «Nous allons vers un Etat de droit», aime à rappeler Amar Saadani, secrétaire général du FLN, premier à lancer cette croisade contre le patron du DRS.
Ne s’agit-il pas d’une simple opération de diversion qui vise à détourner l’attention sur une éventuelle difficulté de trouver un consensus politique pour faire passer la nouvelle Constitution ? Une option plausible. Surtout que le plan de restructuration de l’armée, et en particulier du DRS, serait fin prêt depuis plusieurs années déjà !