patriote Adjudant-chef
Messages : 627 Points actifs : 1125 Localisation : SBA Inscription : 21/02/2011 Nationalité :
| Sujet: La Tunisie face à la montée du djihadisme Jeu 24 Jan 2013 - 15:50 | |
| La Tunisie face à la montée du djihadismeSarah Ben Hamadi, à Tunis - 24/01/2013 à 08:51 - Citation :
- Des djihadistes tunisiens partent combattre le régime de Bachar Al Assad en Syrie depuis des mois, sans que cela ne suscite un véritable débat. Cette fois, cela se passe juste à côté, en Algérie. La nouvelle est plus dure à encaisser et le danger terroriste en Tunisie semble manifeste.
Le chiffre annoncé lundi par le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a jeté un froid à Tunis : onze des 32 preneurs d’otages d’In Amenas étaient tunisiens. Sans doute gênées par cette nouvelle, les autorités officielles n’ont, jusque-là, émis aucun commentaire. Le parti islamiste au pouvoir, Ennahdha, souvent accusé de favoriser la montée des groupes extrémistes, a préféré afficher une position claire en publiant le 23 janvier un communiqué condamnant fermement cette « agression terroriste » et affirmant son «soutien à l’État algérien». Une réunion de crise à Carthage a été convoquée au lendemain de la prise d’otages d’In Amenas réunissant le président de la République, le président de l’Assemblée constituante, les ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères, ainsi que le chef d’état‑major des armées. Tout en exprimant son entière solidarité à l’Algérie, le communiqué publié par la Présidence à l’issue de cette réunion a appelé « toutes les forces nationales tunisiennes et les composantes de la société civile à assumer leurs responsabilités face au phénomène de la violence et du terrorisme ». Longtemps épargnée par ce phénomène, la Tunisie, doit aujourd’hui y faire face. « De tous les pays d’Afrique du Nord, c’est la Tunisie qui est la plus vulnérable à la violence djihadiste », indique au journal El Watan Geoff D. Porter, directeur général de North Africa Risk Consulting, une société de consulting spécialisée dans les risques pour la sécurité en Afrique du Nord. Parmi les raisons qu’il évoque : « La révolution du Jasmin en 2011 » qui aurait « perturbé les réseaux de renseignement intérieurs de l’État». Il est clair qu’au lendemain de la chute du régime en janvier 2011, l’État tunisien a été fortement affaibli. Les frontières ne sont plus aussi bien gardées qu’auparavant et la guerre en Libye a contribué faciliter l’entrée d’armes de tout genre. Un arsenal d’armes de guerre a d’ailleurs été découvert la semaine dernière à Médenine, dans le sud du pays. Le ministère de l’Intérieur s’est abstenu de donner plus de détails mais il a informé que deux suspects libyens ont été arrêtés. Autre fait contribuant à la montée de l’extrémisme religieux en Tunisie : les lieux de culte qui échappent désormais à tout contrôle. Très surveillées sous Ben Ali, certaines mosquées passées aux mains des salafistes, tiennent aujourd’hui des prêches de plus en plus extrémistes. En l’absence d’une véritable politique de lutte contre l’extrémisme religieux par un pouvoir en recul face aux islamistes, le djihadisme gagne du terrain. Le printemps arabe est‑il la cause de cette nouvelle vague de terrorisme en Afrique du Nord ? « Oui » pour l’Algérie, pays qui n’a pas été touché par la vague de soulèvements, mais qui en subirait les conséquences. « Oui » aussi pour les États‑Unis qui, après avoir soutenu le changement de régime politique dans les pays arabes, revoient leur stratégie suite à l’attentat les visant à Benghazi en septembre 2012, coûtant la vie à l’ambassadeur américain et à trois de ses collaborateurs. « Les révolutions arabes ont bouleversé l'équilibre des forces dans toute la région », a déclaré hier devant le congrès américain la secrétaire d‘État Hillary Clinton, qui lance une mise en garde contre le terrorisme dans cette région. La vision est moins chaotique pour le président tunisien Moncef Marzouki qui, tout en admettant que la Tunisie soit devenue un « corridor » pour l’acheminement des armes de la Libye vers l’Algérie et le nord du Mali, estime que son pays peut se vanter « d’un consensus unique dans le monde arabe » qui a permis d’éviter « une guerre civile ». http://www.tsa-algerie.com/politique/la-tunisie-face-a-la-montee-du-djihadisme_23546.html |
|